02.
Une fois rentrée dans mon grenier, je mis ma main au dessus du steak volé, et fermait les yeux. Sous mes petits doigts de porcelaine, le steak se racornit, noircit, se recroquevilla et finit par disparaître en en truc noirâtre informe qui avait jadis été un beau steak a dix euros cinquante le kilo.
Je sentit la force de la viande, du sang, me donner l'énergie. J'en aurai besoin si d'anciennes collègues venaient me rendre une petite visite.
Des créatures sans sentiments, ni opinion, comme moi.
Enfin... Pas tout a fait.
J'ai un défaut de fabrication, moi.
Je pense.
Vous trouvez ça normal ?
Vous avez tort.
- Petrovitch est mon maître.
Même moi, je ne comprends pas le sens de cette seule parole que je suis capable de prononcer de mon plein gré.
Ce que je sais, c'est que Petrovitch est le maître de tout.
Un grincement m'interrompis.
Je me raidis encore plus. Des anciennes collègues ?
D'un geste souple, j'attrapais mon couteau et me mis en garde.
Un « miaou ! » me détendis. Un chat. Ouf.
Oh, mais...
Qui veut du steak de minet ?
J'entamais mécaniquement une petite chanson pour attirer mon... repas, disons le franchement.
Non ! Je ne veux pas chanter !
Et puis, je ne veux redevenir guerrière. Mercenaire aveugle, obéissant a un maître absolu, Petrovitch, tuant des gens innocents. Non, je ne veux pas revenir dans ce cauchemar. Je pensais, je savais ce que je faisais. J'ai une conscience.
Minou retourna chez mémé. Point.
Le début de ma rééducation est en cours.
Pas de sandwich de chat.
Pas tuer.
De toute la force de ma volonté, je sortait dans le jardin.
J'avais envie de tuer.
Non ! Qu'est ce que je venais de dire ?!
Pour éviter de transformer un pigeon en cuisse de poulet, j'arrachai une fleur avec une haine féroce.
Ma soif de sang s'apaisa.
J'adressai une rapide excuse silencieuse à la fleur, mais ma voix prononça :
- Je ne m'excuse pas, elle l'avait méritée.
Chut ! Bon san... Euh, oui, mais non, pas de sang. Nom d'un chien, que c'était dûr de ne pas contrôler sa voix !
Sauf qu'en j'étais en chasse, où je chantais.
Ben, oui, il ne faudrait pas qu'un enfant innocent nous échappe, ce serait dommage.
Ah, oui ! Suis-je sotte, je ne vous avaient pas prévenu !
Nous ne nous contentons pas de tuer des gens, nous tuant des enfants.
Sinon, ce ne serait pas drôle.
Des petites filles, ou des petits garçons laissés seuls chez eux la nuit. Ils possèdent une charmante poupée ancienne en porcelaine, aux yeux de verre, appartenant aux récemment défunts grands-parents.
Bizarrement, la police n'a sut dire de quoi ils étaient morts.
On accuse le fou du coin, il termine en prison, et on découvre le corps de l'enfant...
A SUIVRE...
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