Elle s'avance dans la salle, son sac à main noir à l'épaule. Sa petite taille fait qu'elle est cachée derrière les autres, et quand elle rentre dans la salle de classe, on ne la remarque pas. Pourtant, tout monde sait qui elle est. Que ce soit par sa force de caractère, son charme naturel ou sa manie de parler toujours le plus fort possible, elle s'est souvent faite remarquée. Peut être aussi à cause de sa fâcheuse tendance à attirer les situations délicates, je ne saurais vous le dire.

Lentement, elle traîne les pieds jusque sa place dans le fond. D'ordinaire très enjouée, aujourd'hui, ce n'est pas son jour. Comme tout les mercredis, ses grands yeux sombres sont soulignés par de discrètes cernes que seuls les regards les plus attentifs auront remarqués. Son tein, ordinaire éclatant, se fait chaque semaine le même jour un peu plus terne, plus cireux. Elle sourie, me lance un regard, puis s'assoit.

Ce n'est pas la première fois que la fille se retrouve ainsi ; depuis la rentrée, elle est toujours plus lasse, plus fatiguée en millieu de semaine. Certain diront que c'est à cause de la course, une heure avant, qu'elle a faite en cours de sport. D'autre, au contraire, souligneront que cela arrive depuis la rentrée, et que cela n'a rien changé. Mais les plus attentifs, une fois encore, suspectront une certaine faiblesse dans sa muraille de fille forte. Car aujourd'hui est la date d'anniversaire, la date butoir. Aujourd'hui, cela fait deux semaines qu'elle est seule avec ses pensées.

Ses cheveux bruns, raides d'ordinaire et emmêlés par la pluie, retombent négligemment sur son épaule. Elle les repousse, sors sa trousse, son cahier. On l'interpelle ; elle sourit, écoute, répond, rit, puis retourne dans son monde. Son voisin, turbulent, la bouscule du coude. La jeune femme râle un peu, mais retourne très vite dans son machouillage du crayon quatre couleurs échangé avec une amie un peu plus tôt. Elle relit son cours, stressée, car la professeure interroge au hasard sur la leçon, et qu'une fois encore, elle n'a pas appris. Pourtant, la brunette est une élève brillante, avec une bonne capacité d'interaction et une future carrière de leader. Mais elle même ignore pourquoi elle n'a pas révisé. Peut être par pure fénéantise. Soudain, ses épaules plutôt musclée pour son gabarit et son âge se détendent : le supplice à pris fin. Si l'on suit la courbe de ses bras, on s'aperçoit avec évidence qu'elle fait du sport ; tonique, il n'y a pas un centimètre de graisse. C'est peut être grâce à cela aussi que la jeune fille peut se dire populaire ; son physique correspond aux critères de beautés de l'époque. Un frond lisse, une peau sublimée par une touche de maquillage, des sourcils fournis mais bien dessinés. Un nez assez petit et commun, une bouche au lèvres bien proportionnées. Elle ne se trouve pas particulièrement attirante, elle a même tendance à se rabaisser et à ne pas se prendre au sérieux, comme toute fille de son âge. Mais c'est son sourire, qui complète son auto dérision, qui vient embellir le tout, car ses très légères faussettes lui donne une certain air enfantin plaisant, que les filles admirent et les garçons convoitent.

Parmis eux, il y a ce garçon. Lui n'est pas entré avec son sac à main, mais un simple Eastpack comme bien d'autre. Il est son direct opposé : très grand pour quatorze ans, blond au yeux d'un bleu cristallin saisissant. Ses épaules, au paravant mince, s'épaississent avec l'adolescence. Le garçon a le sourire facile, charmeur, communicatif. Très vite, il sait mettre à l'aise et parler aux gens.

Mais le jeune homme à beau avoir ses atouts, il ne s'en sert presque jamais. Très humble et rieur, il sait faire rebondir la conversation de sorte à ce qu'elle ne s'oriente jamais vers lui. Il ne veut pas parlé de lui, de sa famille ; elle a toujours été tabou pour lui, et le peu que j'en sache ne donne pas envie. Peut être est ce pour ça qu'il n'en parle pas ; peut être ne veut il pas inspirer de la pitié pure et dure. Ses parents, son grand frère.... Tout ces secrets tournent autour de lui tout en étant insaisissables, et lui donne un air mystérieux et étrange.

Le grand blond n'a pas de chance, car c'est lui que la professeur décide d'interroger. Elle veut vérifier qu'il a appris son vocabulaire ; et il l'a fait. Car certe, peut être n'a t-il pas l'air, mais le mystic garçon est intelligent. Il sait manié les différentes langues, les sciences, les arts, et n'a pas peur de se tromper. Il repartira avec une bonne note, et une satisfaction à peine affichée.

Lui, contrairement à la fille, à la peau plutôt bronzée, même en ce mois d'octobre. Ses fins sourcils contrastes avec, et créent un tableau plutôt intrigant. Son nez est plutôt grand, mais s'harmonise avec une bouche large elle aussi. Quand il sourit, il dévoile des dents parfaitement blanches, retravaillées avec quelques années d' orthopédie. Lui aussi à un physique d'athlète ; ses cinq années de football lui ont forgés un corps fin mais robuste, idéal pour la course. Ainsi, même s'il n'est pas le meilleur, il peut toujours avoir sa place sur le podium.

Il discute avec sa voisine de gauche, qui l'apprécie beaucoup. Tout le monde l'apprécie, car ce garçon est l'ami super, toujours là pour nous, mais qu'on oublie très vite. Il ne fait pas partie des populaires, mais il n'est pas mal considéré non plus. Il est entre les deux, comme souvent, reste le second choix malgré sa personne en or. Peut être qu'un jour, l'extérieur s'en aprecevra.

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Voilà voilà ! Ici se termine notre premier chapitre de Portrait. Je sais qu'il esr court, et pardonnez moi ; mais de la description pendant plus de 1000 mots, cela me paraissait trop d' un coup.

Maintenant, les questions : alors, personnages fictifs ou réels ? Leurs prénoms ? Qu'en pensez vous ? N'oubliez pas le petit j'aime avec votre commentaire, ça fait toujours plaisir !