treizième chapitre
Bien qu'elle soit un peu éloignée, Eric-Maxim reconnaît immédiatement Alizée. Sans réfléchir, il se lève, et commence à marcher vers elle, lui aussi. Dès qu'il arrive à son niveau, il ne prononce pas un mot, mais à la place, il prend la femme dans ses bras. Alizée ne s'y oppose pas, au contraire. Elle lui rend l'étreinte d'un geste réconfortant, avec une de ses mains qui le frotte dans le dos.
-Félicitations, dit-elle finalement, et Eric-Maxim se redresse.
-On a perdu, Alizée.
-Je sais. Mais félicitations pour votre parcours. C'était votre première finale de Ligue des Champions. En cinquante ans. Je n'ai pas tout retenu du système, mais arriver jusqu'ici, j'ai bien compris que c'était compliqué. Sans vos supporters, depuis plusieurs matchs. En pleine pandémie mondiale. Vous avez dû tellement faire rêver vos supporters.
Alizée l'ignore probablement, mais elle est en train de dire à Eric-Maxim tout ce qu'il a besoin d'entendre. Ils n'ont pas à avoir honte de leur parcours, bien au contraire. Ils doivent en être fiers. Fiers d'être arrivé jusqu'ici, fiers d'eux-mêmes. Ce que voit les gens de l'extérieur, c'est une "coupe Covid", une coupe que le PSG aurait gagné sans match retour, une coupe pour laquelle le PSG s'est battu en tombant "contre des clubs plus petits qu'eux". Mais Eric-Maxim sait que c'est plus que ça. C'est des entraînements intensifs à cause du rapprochement des matchs les uns des autres. C'est de la fatigue, beaucoup. C'est être loin de sa famille. Et malgré tout ça, c'est du plaisir. Beaucoup de plaisir. A jouer, à s'entraîner, à rigoler, à échanger.
Il ne sait pas s'il rejouera la Ligue des Champions dans le futur ; tout dépendra de son nouveau club. Mais il n'oubliera jamais cette année où il l'a joué avec le Paris Saint-Germain. Il n'oubliera jamais son but.
Alizée a raison de le féliciter. Dès qu'il retrouvera ses coéquipiers, il les félicitera aussi.
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