Chapitre 17

Comment ne pas rire face à cette tête ridicule ? 

Je suis dans mon véhicule depuis un petit moment. Ma mère m'a rendue visite aujourd'hui, et reste pour la nuit dormir chez moi. Je suis donc en train de faire la nounou dehors, afin de surveiller que ma petite sœur de huit ans ne rencontre pas de pervers dans la rue, ou bien tout simplement de faire attention aux voitures.

Alors quoi de meilleur que de scruter toutes les personnes qui rentrent sur le parking, afin de savoir avec quel voisin je cohabite. Bon, ce n'est pas folichon comme attraction jusqu'au moment où cet idiot de voisin débarque.

À voir sa tête, on dirait qu'il est parti au ski. C'est tellement épique ! Surtout son bonnet blanc et bleu. Imaginez vous un beau garçon arrivé, les cheveux trempé à cause de la pluie, ou bien le parapluie mouillé dégoulinant sur ses larges épaules. Eh bien là, ce n'est absolument pas le cas.

Son bonnet lui englobe la moitié de la tête, je distingue à peine ses yeux et sa chevelure est inexistante. Sa tenue n'est pas mieux, mais je ne veux pas faire ma rabat-joie. Niveau vêtements, je ne suis pas plus avancée que lui, car je suis en pyjama. 

C'est pour cette raison que je me cache dans ma voiture, je n'ai assurément pas envie qu'il me voit dans cette tenue. Quelle honte ! Après, il aura tout le loisir de se payer ma tête quand cela l'enchantera. Je ne dois pas lui donner une occasion pareil. Mais bon, il ne faut pas se leurrer, je suis quand même classe en pyjama. Alors que lui, en tenue de ski, ça fait plutôt sac à pomme de terre. 

Dans ma cachette, je me marre toute seule alors que ma sœur me jette des regards interrogateurs. Comment lui expliquer tout cela à son âge ? Elle a le temps de profiter de la vie avant de se morfondre avec un garçon. 

À travers la vitre de mon tableau de bord,  je le suis du regard jusqu'à ce qu'il rentre dans le hall d'entrée. Même avec une tenue aussi moche, il a toujours ce côté sexy et mystérieux qui le rend attrayant malgré tout. 

– On va rentrer sœurette ! Il se fait tard maintenant, la nuit commence à tomber.

– Déjà ? Non, on reste encore un peu !

– Maman à déjà dû préparer à manger à l'heure qu'il est. Tu crois qu'on mange quoi ce soir ?

– Des frites !

Je secoue négativement la tête, le sourire jusqu'au oreille face à sa mine déconfite.

– Une pizza !

– Je ne peux décidément rien y faire, tu devines toujours tout.

– Je suis une star, c'est pour ça.

Je souris face à cette innocence enfantine. Qu'est-ce que j'aimerais être comme Benjamin Button et redevenir jeune sur le champs. Cela me manque de ne pas à avoir me soucier de la vie, ni même d'être au-dessus de la bêtise humaine.  

– Aller, on y va !

– S'il te plaît, encore un peu.

– Non, c'est non. On rentre, maman nous attend.

Je couvre la voiture avec la bâche contre le froid, puis me dirige avec ma sœur vers le bâtiment.

Que ne fût pas ma surprise lorsque je vois droit devant, la face défigurée de ma voisine d'au-dessus de chez moi qui m'agace en permanence. C'est le genre de pimbêche que j'essaye d'éviter continuellement, j'ai eu ma dose au lycée alors en trouver une comme celle-là dans l'immeuble, ça me blase un peu beaucoup.

Par simple politesse, je réponds à son bonjour faussement sincère. À peine quelques pas de fait, que j'entends dans mon dos rigoler comme une écervelée et répéter mon bonjour accentué de niaiserie. Elle m'énerve celle-là ! Elle mériterais une bonne douche froide pour refroidir sa débilité. 

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