9.
Alors en média, je vous présente Douglas Foley. Pas de "ce n'est pas à mon goût ou blah blah blah", je sais que c'est différent chez tout le monde. Je ne suis pas une tocarde. Juste voilà, si Douglas existait, ça serait lui. 😜 On s'en tape de la beauté. La "mignonnité" est plus importante 😂... Je ne cherche aucune perfection. Puis je rappelle que c'est la vision des personnages alors ...
***
Billie Fernandez
— Maman, je suis là ! hurlé-je.
Je referme la porte et tends l'oreille pour deviner où elle se trouve.
Après avoir une brève discussion avec elle au téléphone avant mon arrivée, car elle avait besoin de mon aide pour la plomberie, je me dirige dans notre petit salon pour la retrouver au son de sa voix.
Ça m'avait saoulé de me déplacer, surtout qu'Edna était plus forte que moi, niveau plomberie, mais c'était l'appel au secours de ma maman chérie et elle m'avait promis des tacos, alors je n'avais pas réfléchis bien longtemps, même si je bossais sur mon roman.
Je la trouve enfin et je me fige aussitôt en voyant avec qui elle se trouve.
Sous le choc, j'en fais tomber le sac d'outils et elle se lève aussitôt avec un sourire embarrassée sur les lèvres.
L'homme présent dans la pièce en fait de même avec un sourire timide.
Je reste tout simplement figée sur place par le fait de le voir et surtout irritée que maman m'ait joué ce type de tour.
Juste ce matin, j'avais eu une discussion avec Edna à propos de lui et elle me conseillait de faire l'effort de lui parler, mais j'étais restée catégorique sur mon choix.
Je ne voulais pas le voir et encore moins lui parler ce qui avait valu l'exaspération totale d'Edna.
Peut-être qu'Edna était dans le coup ... Oh putain ! Pas elle quand même ...
Maman se poste en face de moi et écarte mes cheveux de mon visage pour m'attendrir, mais je recule d'un pas en retirant ses mains de mon visage.
Déjà, elle avait les mains moites et en plus, les gestes d'affections n'allaient pas marcher pour calmer ma crise de colère imminente.
— Dis-moi qu'Edna n'a rien à voir avec ton piège, maugrée-je.
Elle fronce les sourcils et ricane nerveusement.
— Non. Absolument pas. Pourquoi ?
Elle me fixe curieuse, mais je ne dis rien.
Bon, heureusement pour les fesses d'Edna, je lui aurais foutu une raclée de malade ...
— Je m'en vais Ma'. Je repasse plus tard.
— Billie mi amor. Por favor !
— Je ... Ta réaction est totalement légitime, lance l'homme qui me sert de paternel sur ..., rien en fait.
Bien qu'il ait reconnu être mon père, il ne l'était définitivement pas pour moi.
J'ancre mon regard dans celui de ma mère pour ne pas croiser le regard de l'autre énergumène.
Ma mère me supplie du bout des lèvres de l'écouter et je n'ai aucune envie de le faire. Je me sens complètement trahie et surtout par elle, car elle savait ma réticence à le voir.
Je croise les bras et regarde à ma droite tandis que je le sens s'approcher de nous.
Je pense subitement à la clé à molette qui se trouve dans le sac à outils.
Je pourrais peut-être l'assommer avec, tiens !
— Je suis tellement content de te voir Billie, ajoute-t-il.
Je pivote aussitôt ma tête et rencontre enfin son regard brun, qui est beaucoup plus clair que celui de maman, pour le fusiller du regard, en explosant de rire pour la connerie monumentale qu'il venait de sortir.
— Attendez Monsieur McCarthy. Remettons les choses dans leur contexte, vous n'êtes rien pour moi. Vous croyez que je vais vous sauter dans les bras et vous parler comme si de rien était ? Si vous avez su manipuler ma mère, ça ne sera pas mon cas. Vous me faites pitié. Rentrez en Angleterre, pauvre lâche !
— Billie ! s'écrit ma mère, outrée par mes propos.
Le type aux cheveux poivre et sel, a le visage qui s'est décomposé à la vitesse grand V.
Nan mais il était clairement cinglé !
— No mama ! Je m'en vais. Je te pensais ... réfléchie ! Il ne peut pas revenir dans ta vie comme ça. Ce qu'il a fait est impardonnable. Et ne me parle pas de Dieu et de ses pardons ! Ce type là ne mérite pas le mien, dis-je en le toisant.
— Oh Billie ! fait-elle tandis que je ramasse le sac pour m'en aller. Je suis désolée mon cœur. Vraiment. Pero ...
Je ne l'écoute pas tout en me dirigeant vers la porte. Elle me suit, car elle est têtue et elle ne veut pas lâcher l'affaire.
— Reste un peu pour moi. Il va s'en aller. Raymond est parti acheter quelques bricoles et il attendait son retour. S'il te plait, Billie.
Je la regarde par-dessus mon épaule et elle joint ses mains comme si elle faisait sa prière et ça m'arrache un petit sourire, parce que je l'aime comme une folle cette femme et je ne veux pas qu'elle soit anéantie par ce type.
Elle a tellement souffert de son abandon et maintenant qu'elle va mieux, il n'a pas le droit de tout détruire.
J'étais bien sans père et de toute façon, celui d'Edna l'était un peu pour moi. Tonton Idriss avait fait un peu mon éducation, avec celle de ses autres enfants, vu le temps que je passais là-bas lorsque maman bossait. Alors, ce Russell pouvait aller voir ailleurs.
— Mi bebé ! No te vayas ! (Ne pars pas). J'ai tes tacos et ceux d'Edna.
— C'est pas juste de sortir cette carte, maman, dis-je avec la mine boudeuse après plusieurs secondes d'hésitation. Je les récupère et je m'en vais.
— S'il te plaît, Billie. Discute un peu avec lui. Il quitte New-York, bientôt.
— J'en ai rien à battre ! Qu'il part dans la journée même.
— La vulgarité ! me réprimande-t-elle en me frappant au bras. Allez viens.
Je soupire et pose le sac au sol. Elle m'attrape aussitôt par le bras et nous nous présentons à nouveau dans notre salon.
Il se lève du canapé et dévoile un sourire contrit, tandis que maman annonce qu'elle va nous préparer du thé, pendant qu'elle met les tacos dans une boite en plastique.
Elle me menace du regard pour me faire clairement comprendre de me tenir à carreaux.
Je soupire avec force pour lui faire comprendre que je faisais cet effort pour elle et je m'assois sur l'accoudoir du canapé pour ne pas entrer en contact avec cet homme qui s'est rassit dessus.
Il se triture les doigts pendant que j'harcèle de messages Edna pour lui expliquer la situation.
Oui, je le vois du coin de l'œil et je sens son regard se porter sur moi plusieurs fois.
J'ai juste envie de lui arracher les yeux, même si mon petit cœur de petite fille qui a manqué d'un père commence à déclarer sa présence.
Je dois être honnête, le voir après 25 ans d'existence, ça me fait tout drôle. Je ne l'ai jamais imaginé comme ça.
Quand je me l'imaginais plus petite, je le voyais, petit, trapu, avec un gros ventre et une haleine fétide qui me dégouterait. Ne me demandez pas pourquoi mais je pense que ça avait pour but de ne pas ressentir ce manque qu'il causait. En tout cas, l'imaginer comme ça, ça m'avait aidé sauf qu'à présent, ça avait changé ma façon de le voir.
En réalité, il était assez grand avec des airs de Derek Sheperd - bon, peut-être que le fait d'avoir vu un épisode de Grey's Anatomy, juste avant de venir, durant ma pause d'écrivaine, jouait dessus- avec une certaine classe dans son costume.
C'était un assez bel homme pour son âge et il avait l'air de prendre soin de lui. Peut-être aussi à cause de son travail.
Je croise son regard sans m'y attendre car j'étais en pleine dissection de sa tête et il me sourit avec sincérité.
Je déglutis et reporte mon attention à mon téléphone car je reçois un message d'Edna.
De Edna Love ❤️:
😪. Ta mère voulait bien faire Billie.
Arrête de jouer la tête brulée, vieille meuf, va !😌
Essaye de parler avec lui. Tu n'en mourras pas. Je suis avec toi.
Et c'est un signe de Dieu haha 😏.
Je n'ai même pas envie de lui répondre car elle mêlait Dieu à mes histoires, alors qu'Il était concentré sur mon inspiration et non ce genre de problèmes. Pourquoi Lui mettre ça sur le dos hein ?
Je souffle prête à ranger mon téléphone lorsque je reçois un autre message et je l'ouvre aussitôt avec un sourire aux lèvres, car c'est un message de Douglas.
De Douglas F.:
Hey Billie ! Je n'ai pas eu de nouvelles de toi aujourd'hui
et ça me fait tout drôle, car je connais ton niveau de bavardage maintenant ;).
Je plaisante.😀. J'espère que tu vas bien.
Je pensais à toi parce que je suis au boulot et je manque d'inspiration.
Et c'est peut-être de ta faute ... 😱
Dans l'attente de tes nouvelles,
D.
Ce type est juste un trésor de douceur et de gentillesse et d'intelligence.
Je sais ! Je ne dois pas m'emballer comme Edna me l'a répété, mais ... comme ne pas fondre ?!
Ma journée d'hier avec lui avait juste été fantastique. Je m'étais amusée d'une autre façon avec lui, qu'avec mes amis.
Il était intéressant à écouter et même si son style et sa façon d'être pouvait prêter à confusion au début, il était juste un type touchant.
Il avait eu du mal à me parler de sa vie - et j'imagine qu'elle n'a pas été facile, car ses parents ont divorcés lorsqu'il était âgée d'à peine 7 ans, puis il s'était fait ballotter entre sa mère et son père jusqu'à ses 12 ans, avant de vivre définitivement avec son père, car sa mère était instable mentalement.
Son père a refait sa vie avec une autre femme avec qui il avait eu un autre fils. Ils s'entendaient bien tous les deux, mais avec sa belle-mère, s'était autre chose apparemment ...
Moi, je n'avais pas caché que mon père s'était cassé lâchement et puis c'est tout. Je ne m'étais pas étalée dessus et j'avais préféré raconter ma vie trépidante avec les filles et ça l'avait fait pleurer de rire toutes nos conneries.
En d'autres termes, nous avons plus parler de nos personnalités et de nos aspirations professionnelles et personnels.
Bon, lui, il était du genre « Edna » car il adorait son boulot. Il était dessinateur pour les dessins-animés et il dessinait aussi des BD. Mais ça, c'était plus sa passion.
C'était donc un genre d'artiste et il avait vraiment du talent pour avoir vu ses dessins.
Tandis que moi, je lui ai dit la vérité sur ma situation. J'avais vraiment du mal avec l'environnement du travail, mais à mon grand étonnement, il ne m'avait pas jugé et m'avait encouragé dans l'écriture.
Bref, je m'apprête à lui répondre quand mon géniteur se décide à parler encore une fois.
— Comment ça va le boulot ?
Je le regarde et lâche un petit rire. Maman ne lui avait rien dit par rapport à ça...
— Je me fais tout le temps virer de mes boulots. Je ne suis pas faite pour travailler.
Il est surpris que je réponde et cela lui provoque un petit sourire.
Il ne devrait pas être déprimé par mon cas ?
— Ah oui ? Comment ça ? renchérit-il.
— J'ai un destin tout tracé, répondé-je. Je suis faite pour autre chose et c'est tout.
Il acquiesce comme s'il comprenait réellement ce que je dis.
— C'est bien que tu saches ce que tu veux, dit-il.
— Ouais.
Je repose mon regard sur l'écran de mon téléphone en réfléchissant à ce que je peux lui répondre quand il reprend :
— Et ta mère m'a dit que tu es jeune femme épanouie.
— Oui et ce n'est pas grâce à toi, Russell. Je me permets de te tutoyer hein.
Je lui lance un sourire hypocrite avant d'hurler à ma mère de se dépêcher.
Je n'en pouvais plus de sa présence néfaste à ma santé...
— Je sais que je n'ai aucun droit sur toi. Je le sais bien Billie. Comme tu l'as dit, ce que j'ai fait est impardonnable et je comprends toute la rancoeur que tu as envers moi ...
— Ah oui ? le coupé-je, abruptement. Tu sais tout ce que je ressens alors ?! Je ne pense pas non et sincèrement, je n'ai pas envie de discuter avec toi, Russell. Ton geste est peut-être un geste de repentir mais voilà, je ne suis pas comme maman. Tu as fait ta vie et j'ai fait la mienne. Retourne d'où tu viens et oublie-moi comme tu l'as fait depuis ton départ.
Je me lève et croise les bras pour ne plus avoir à le regarder.
Je me balance sur mes pieds et décide de répondre à Douglas, tout en lui demandant si on pouvait se retrouver quelque part pour prendre le goûter.
La situation m'avait affamée !
— Je ne t'ai jamais oublié Billie. Sache-le. Personne ne peut oublier son enfant. Même si on essaye, c'est impossible. Je ne t'ai jamais oublié.
Je sens sa présence derrière moi et je me tourne pour le dévisager.
Il a l'air confus et vraiment désolé, mais ça ne m'atteint pas. Il peut même pleurer, se rouler au sol, ça ne me fera rien.
Il plonge son regard vers le mien et tente un contact que j'esquive en vitesse.
Soudainement, un picotement me prend au bras et je le regarde comme si j'allai comprendre cette sensation, mais rien. Ça me picote comme l'autre fois à Zara et elle s'est enclenchée parce que cet homme a tenté de me toucher.
Je clignote plusieurs fois des yeux, le cœur battant.
— Est-ce que ça va ? s'inquiète-t-il en constatant mon état.
Je l'observe tout en portant ma main à l'endroit du picotement lorsque maman surgit.
Elle nous regarde tour à tour et s'approche de moi.
— Billie ...
Je prends le boite et lui embrasse le front.
— Je dois y aller, dis-je rapidement.
Je n'écoute pas ses protestations et quitte mon ancienne maison.
Une fois dehors, j'aspire plusieurs goulées d'air en fermant les yeux, car je la sentais venir cette vision ou peu importe. Elle était prête mais j'avais réussi à ne pas la voir. Je ne voulais pas la voir.
Les picotements commencent à s'estomper et je tente de voir à l'endroit de la douleur, mais avec mon manteau ce n'est pas facile.
Je m'énerve contre moi-même et repousse mes cheveux avec rage.
Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Qu'est-ce que je devais comprendre de ce signal ? Que mon père était un criminel comme cette fille qui a l'air innocente ?
Je ne voulais pas y réfléchir plus longtemps et comme si Dieu avait entendu mes prières, je reçois le coup de fil de Douglas qui me propose de venir le chercher en tout bien, tout honneur, pour aller prendre ce goûter qui allait me changer les idées.
Je ne voulais plus y penser.
Ce genre de trucs me fait définitivement flipper ...
*
— Donc ton père veut renouer contact avec toi ?
Nous étions dans ce café sympa, depuis déjà une vingtaine de minutes.
Après avoir parlé de banalités et surtout de sa journée, car je n'avais pas fait grand-chose de la mienne, il avait deviné que quelque chose me tracassait.
Je lui ai donc avoué le retour de mon géniteur.
Il m'avait attentivement écouté sans m'interrompre. J'avais failli lui dire pour la douleur, mais je m'étais rattrapée de justesse.
C'était à Edna de le savoir, pas à lui. Il ne comprendrait pas de toute façon ...
— Oui. Il veut créer je ne sais quoi et je n'en ai pas envie. Il était bien où il était. Vraiment.
Je prends une gorgée de mon Latte sous son regard pensif et il en fait de même avec son café.
Je me permets donc de le fixer encore une fois, car j'ai l'impression qu'il est différent du moment où je l'ai rencontré au Blue Valentine, et depuis hier, je ne pense qu'à ça.
Ses cheveux sont retenus par un chignon haut et finalement, ils ne sont pas si noirs que ça. Et j'accuse la lumière tamisée du Blue Valentine. Je ne pourrais pas réellement qualifier la couleur car à la lumière, ils apparaissent clairs et il a de belles boucles qu'on a juste envie de toucher. Et ses yeux qui sont d'un verts foncés, changent de couleurs selon lui. Il m'avait expliqué que tout dépendait du lieu et de la lumière.
Ça m'avait fait rire mais il avait été très sérieux dessus.
Adorable je vous dis avec sa petite barbe que j'avais envie de toucher et ...
Whaaaaaat ?
Il fallait que je songe à rentrer. Ça devait être la fatigue...
— ... Tu peux peut-être essayer de l'écouter.
Je quitte ma fixation qu'il n'avait pas l'air de remarquer. En fait, il parlait depuis plusieurs secondes, sans que je ne capte aucun mot totalement ailleurs.
— J'ai pas entendu le début de ta phrase parce que je pensais à ce que j'allai faire demain, et ne pense surtout pas que tu n'es pas intéressant hein, mais j'aime programmer mes journées ...
— À ne rien faire, c'est ça ? me taquine-t-il. C'est vrai que c'est important.
— Oui, très important Douglas Glas ! Alors évite de sortir ce genre de commentaires qui me blesse vraiment.
Il rit doucement et prend un morceau de mon moelleux. Je le lui tolère parce qu'il est gentil sinon, ça ne se passerait pas comme ça.
— Enfin, bref. Je n'ai pas envie de faire cet effort pour lui, me justifié-je. Il aurait pu réaliser dans sa tête avant. Pourquoi maintenant ?!
— Parce qu'il n'était peut-être pas prêt, répond-t-il avec nonchalance. Je pense que sur ce coup Billie, tu peux te la jouer « mature » en lui montrant à quel point tu surmontes tout ça avec facilité. Puis, tu n'as rien à perdre. Ta meilleure amie Edna a raison sur ce point-là. Il te fait chier, tu le rayes définitivement.
Je capte son regard et exhale, pas vraiment convaincue.
— Tu es très têtue, sourit-il avec constat.
— Oui, c'est mon côté mexicain, dis-je en haussant les épaules.
Ça le fait sourire davantage.
— Ça te dirait un cinéma ? En après-midi bien sûr, pour ne pas que ça fasse rencard et cliché.
Je pouffe et lui souris.
— Tu sais, ce n'est pas cliché d'aller au cinéma. Mes copines et moi, on passait une majeure partie de notre vie au cinéma pour critiquer, par la suite, les films sur internet. C'était cool puis moi, j'aime bien les choses clichés. C'est parfois super mignon.
— Tu es réellement une écrivaine ! Le romantisme et l'amour ça te parle, me raille-t-il en plissant les yeux puis il ajoute la gestuelle.
Je lui donne une tape à l'épaule et j'admets mon côté fleur bleu.
— Ça me parle mais niveau amour, c'est d'une nullité effrayante de mon côté.
— Ah oui ? Deuxième jour de connaissance et on parle des ex ?! Je t'écoute grande Billie.
— Tu prends un peu trop tes aises avec moi, Douglas.
Il lève les mains en signe de reddition et s'excuse avec le sourire.
Un vrai charmeur avec son sourire. Il sait le placer au bon moment.
— On repasse au vouvoiement alors ?
— Nan, ça va. Et pour être honnête, j'en ai tellement peu des ex que ça ne me gêne même pas de t'en parler.
Il pose son coude sur la table et pose son menton au creux de sa paume pour m'écouter. J'ai juste envie de fondre face à son regard perçant.
— Je t'écoute alors. Ça m'intéresse.
— Eh bien, si je te parle de mes ex, je dois te parler de ceux de mes amies. Tout est un peu lié.
— Encore plus parfait.
— Je suis sortie avec quatre mecs au total dans ma pauvre existence. Bon, je ne suis pas la pire car Edna bat tous les records avec ses deux mecs, et encore, je dirais un parce que le tout premier, ça a duré deux semaines.
Il éclate de rire. C'est vrai qu'à chaque fois qu'on y repense, on en rit aussi. Elle a battu tous les records de la durée aussi.
— Elle est pourtant très jolie, dit-il. Je ne comprends pas.
— Oui mais son ex a été un véritable salaud avec elle alors depuis, elle n'a pas retenté l'expérience. Elle vivait l'amour à travers nos relations. D'ailleurs, ce type qui lui a brisé le cœur, on lui a crevé ses pneus et cassé les vitres de sa voiture qu'il chérissait tant.
Il secoue la tête, hilare.
— Avec tes autres copines ?
— Ouaiiiis ! confirmé-je. On l'a fait aussi pour l'un des ex à Mirah et pour Amiri, on a été plus trash. On a saccagé son appartement. Que des trucs gentils quoi.
— Vous savez que vous êtes des malades et en plus Edna est flic !
— Elle ne l'était pas encore, précisé-je. Et ça s'appelle la solidarité féminine.
Oui, Edna et Amiri étaient celles qui n'avaient pas réellement de chance en amour.
Elles avaient découverts que leur petit-copain les trompaient. Et je crois que c'est le truc, le plus difficile, parce qu'on se remet en question, et on tente de comprendre pourquoi, il est parti voir ailleurs. On en prend un peu beaucoup pour son grade et on se remet en question.
Et ça avait été affreux car Edna avait été réellement amoureuse de cet Aaron, joueur du basket fétiche dans l'équipe du lycée. Il était craquant et ils formaient un parfait couple, lui aussi avec des origines Sud-Africaines comme la mère d'Edna, ce qui était parfait pour elle.
Ils étaient sortis ensemble pendant deux ans et franchement Edna avait même l'intention de le présenter à sa famille, mais ce connard de zizi ambulant l'avait trompé avec une ridicule pimbêche, car il ne voulait plus attendre de passer à l'acte et elle l'avait su. Elle s'était donc concentrée sur sa dernière année pour aller dans le programme d'étude pour les futurs policiers.
Et vous connaissez Edna : Tout sauf la trahison et le mensonge, elle ne supportait pas vraiment.
Je suis bête, qui supporte ça sérieux ?
On s'est vengé de ce connard et puis c'est tout. Il a rampé pour la récupérer, mais Edna octroyait sa confiance une fois, mais pas deux.
En tout cas, ça avait été amusant.
Quant à Amiri, son ex était pire qu'Aaron. Il s'appelait Connor et lui, il ne l'avait pas trompé avec une fille mais des filles. Au moins une dizaine alors qu'elle était éperdument amoureuse.
Pareil, nous l'avons découvert, il a nié en bloc et solidarité féminine oblige, un soir où il était en boite, on a juste utilisé la clé qu'il avait donné à Amiri (car il avait promis de l'épouser et tout) et on a fait la fête chez lui. Ça avait été mémorable. Amiri avait tellement mangé pour combler son chagrin, qu'elle avait vomi sur son lit.
Ouais, que des bons souvenirs.
Pour Niya, Mirah et moi, c'était des ruptures à l'amiable ou le mec nous larguait. Et, je suis quand même obligé de dire qu'au compteur des mecs, Amiri était celle qui en avait eu le plus avec le nombre de six, à partir de notre première année au lycée jusqu'à maintenant.
Ce n'était pas mal quand même.
Douglas secoue la tête, vraiment amusé après tout ce que j'avais raconté.
— Vous êtes des genres de justicières de l'amour, conclut-il.
— C'est ça ! clamé-je. Après, on n'est pas du genre à dire « Tous les hommes sont pareils ». Certains sont bons, je pense. Il faut juste le trouver.
— Tu n'oublieras pas de mettre ça dans ton histoire.
— Ne t'en fais pas. Alors tu n'as été amoureuse que de ce Finn ? demande-t-il curieux.
— Oui, avoué-je. On a rompu il y a un an et demi, après trois ans de relation quand même. Je l'ai connu à l'université.
Finn a été le type que je voyais comme l'homme de ma vie. Après deux ans à être amis sur les bancs de l'université, nous avons finis par sortir ensemble.
Mes autres mecs étaient insignifiants comparés à lui. Pour moi, il était parfait, mon homme idéal. Et sincèrement, je n'avais jamais imaginé qu'il mettrait un terme à notre relation, parce qu'il ne m'aimait plus assez.
Pas de vengeance ici parce qu'il avait été honnête et on ne pouvait pas forcer à aimer.
Parfois, je pensais à lui et ce qu'aurait été notre vie si nous étions toujours ensemble, peut-être qu'il aurait emménagé dans notre appartement, puis nous aurons achetés une maison ensemble pas trop loin d'Edna quand même, pour que je puisse la voir autant que possible.
Malheureusement, rien de tout ceci n'arrivera ...
— Ça aurait dû être ton futur mari comme 70 % des jeunes américains, commente-t-il.
Je glousse face à sa connerie mais il n'a pas tort.
En général, du moins dans notre entourage lycéen pour ne pas faire d'amalgame, les filles et les gars que nous connaissions en tant que connaissance étaient tous définitivement casés.
Nous, ce n'était absolument pas le cas.
— Eh bien, il ne m'aimait plus assez alors ...
— Il est con. Vraiment. Comment cesser d'aimer une personne comme toi ?! Tu es super cool Billie, dit-il, outré.
Je souris, les joues légèrement rougissantes.
— Merci.
— Et pour tes copines, pareil ! Ils sont tous des petits cons qui n'ont pas su reconnaître vos valeurs, parce que vous êtes des jeunes femmes indépendantes et solidaires entre elles. Vous n'êtes pas ce genre de filles à se chicaner pour un oui ou pour un non. Vous ne vous volez pas les mecs et vous êtes cool. Vraiment cool. Certains mecs n'aiment pas ça.
— Je leur dirais ça, elles seront très contentes.
Il sourit et je lui demandai à son tour pour ses ex.
Bah quoi ? Je raconte ma vie, lui aussi.
Il quitte sa position pour s'adosser à sa chaise avec un sourire en coin.
— Je vais être honnête avec toi, je n'ai pas toujours été sympa avec certaines filles. Mais, appuie-t-il, j'étais con et immature. Surtout lorsque ma « beauté », signe-t-il avec ses doigts, s'est révélée et que j'ai trouvé qui j'étais. C'était ma dernière année du lycée. Avant ça, j'étais le petit mec insignifiant avec de l'acné, pas d'appareil dentaire quand même, mais j'avais des amis qui avaient la totale, rigole-t-il, et j'étais maladroit comme pas possible.
— C'est vrai ? Moi aussi. Je le suis toujours, mais ça s'arrange avec le temps.
— Ouais. Alors, quand une fille me plaisait, je ramais comme pas possible, mais en terminale, tout a changé et je me suis ... un peu vengé, admet-il. Parfois, je regrette.
— C'est un peu compréhensible. Tu sais, Edna t'aurait pris sous son aile. Elle ne comprenait pas cette suprématie de la beauté et du reste...
— Elle est quand même sortie avec un joueur de basket, souligne-t-il.
— Oui mais il a ramé aussi. Vraiment. Elle a toujours eu une préférence pour les mecs discrets et maladroits. Elle trouve ça, touchant.
— Ça veut dire que si je la rencontre, elle me trouvera, touchant ?
— Certainement pas. Tu es pas mal maintenant alors non. Tu as changé.
Il laisse échapper une petit rire et je reprends.
— Et, tu as été déjà amoureux ?
— Non. Je ne pense pas, répond-t-il avec honnêteté après réflexion. Ça me fait ... peur, dit-il avec un sourire en coin.
— Vraiment ? Bon, je peux te comprendre, mais ... je trouve ça beau de ne compter que pour une seule et unique personne.
Il hoche la tête comme s'il enregistrait mes paroles.
Je m'apprête à m'expliquer dessus lorsque mon téléphone sonne. Je réponds car c'est Edna. Je lui réponds toujours même si je suis sur le trône. C'est la règle.
— Hé !
— Billie. Tu es où ?
Sa voix est directe et presque agacée.
— Dehors.
Je l'imagine rouler des yeux ce qui me fait rire.
— Je n'ai pas vraiment envie de plaisanter là. On a reçu un colis. Il faut que tu rentres. Vite. C'est ... problématique.
Aussitôt, au son de sa voix, je ressens l'inquiétude qui y est baignée et je perds irrévocablement mon envie de la faire chier.
— J'arrive.
— Merci.
Elle raccroche et je remets mon manteau sous le regard inquisiteur de Douglas.
— Tu dois aller la secourir, j'imagine.
— Oui. Les copines, d'abord.
— Je comprends. Je te dépose et ne discute pas dessus.
— Merci Douglas.
*
Après trente minutes dans le trafic à cause de l'heure, au lieu de 15 minutes habituellement, nous sommes devant notre bâtiment.
— Merci encore.
— Tu aurais pris les transports, ça aurait plus rapide je pense mais bon, content de t'avoir ramené chez toi. Ravi de t'avoir vu aussi.
— T'es gentil. À très vite et quand tu veux pour le cinéma.
— D'accord. Tu le proposeras à Edna.
— Je le ferais.
J'hésite à lui déposer un bisou sur la joue, mais je lui dessine un sourire et quitte sa voiture.
Il démarre quand je rentre dans le bâtiment et je prends l'ascenseur.
Devant notre porte, j'insère les clés et dépose le sac à outils au sol avant de pénétrer au salon où je trouve Edna en train de fixer une grosse boite blanche.
Elle lève son regard vers moi et je dépose la boite avec les tacos sur la table près du paquet.
— Tu n'as pas ouvert ? J'aurais ouvert...
— Je l'ai ouvert, m'interrompt-elle.
Elle me tend une feuille blanche que je prends et que je lis avec curiosité.
Celle-ci se dissipe aussitôt pour laisser place à la peur.
Mon sang ne fait qu'un tour.
*
Edna Fall
Enfin, je peux rentrer chez moi.
À leur retour, Cassandra et Marilyn m'avaient harcelés par rapport à la mère d'Elliott, tandis que Gideon s'était fait silencieux. Je détestais définitivement lorsqu'il était comme ça. Je ne comprenais pas pourquoi.
J'avais sorti un mensonge aux filles, comme quoi, je les avais croisés lorsque je faisais mes courses et que la mère d'Elliott avait entendu ce que son fils avait fait, donc elle s'était prise d'affection pour moi.
Elles y avaient cru à moitié, mais elles m'avaient lâchés la grappe.
J'avais dévoré ma tarte au daim aussi pendant qu'elles me pompaient les informations qui nourriraient leur curiosité.
J'avais repris le boulot en jetant des boules de papier à Gideon pour le faire réagir, mais ça ne l'avait même pas amusé alors j'ai arrêté. D'habitude, il me les relançait toujours ou tentait des paniers.
Vers 16h30, le boss nous dit qu'on peut partir plus tôt, car nous avions bien bossés.
Du moins, sur les affaires parallèles.
Nous n'avions toujours pas de nouvelles de Tammy pour le dealer de drogue et par rapport aux femmes, rien du tout.
Gideon se lève rapidement comme les autres et j'en fais de même en enfilant mon blouson.
Je me dirige aussitôt vers son bureau et il me lance à peine un regard quand je me poste en face de lui.
— Gideon, dis-je d'une petite voix enfantine pour qu'il arrête de faire sa tête de caca nerveux.
Je sens quelques regards se porter sur nous, mais ça ne préoccupe guère. Gideon, c'est mon pilier ici. C'est mon homme.
— Arrête, marmonne-t-il. Je dois y aller.
— Mais ... je t'invite au restau ! Arrête de me faire la tête. Je serai toute à toi. Allez !
Je le secoue un peu ce qui le fait sourire légèrement.
— Tu m'embêtes vraiment, me confie-t-il tandis qu'il me contourne.
Je m'accroche à sa veste comme une gamine.
— Et toi, tu agis comme un petit amie jaloux, rétorqué-je. Si tu veux qu'on soit en couple, faut me le dire, hein ! Et, on le sera. Je t'aime trop pour que tu m'en veuille.
J'y ajoute un petite clin d'œil qui le fait rire et je constate qu'il rougit un peu.
Il est toujours adorable quand il rougit.
Nous saluons quelques collègues au passage et nous descendons, sans que je ne lâche un instant. Il faut bien que j'insiste, sinon il va m'échapper.
— Tu acceptes le restaurant ?
— Si tu me parles et si tu me dis la vérité Edna, marchande-t-il.
— OK, capitulé-je après hésitation. Je te dirais tout.
Et parce que son regard peiné m'a fendu le cœur. Par ailleurs, j'avais confiance en lui et peut-être qu'il pourrait nous aider ...
Il finit par passer son bras autour de mes épaules et je reçois un message de Billie qui me fait part de sa rencontre avec son père dans plusieurs messages.
Elle a l'air paniqué et vraiment mécontente de la surprise que sa mère lui avait réservé.
Je la soutiens par un petit message, même si j'aurais voulu l'appeler, puis au moment de ranger mon téléphone, je reçois un autre message et il vient d'Elliott.
De Collègue Inutile :
Je ne sais pas si ça tient toujours, mais on doit se parler ...
On vous a tous vu, Gideon et toi alors ...
Je me décompose intérieurement et soupire, car ça détruit tous mes plans de réconciliation définitive avec Gideon qui a besoin d'attention.
J'avais complètement occulté ce type de mon esprit.
Mais c'est vrai que je devais savoir la vérité et toute la vérité. Puis lui rendre sa bague.
À Collègue Inutile :
Envoie-moi ton adresse. Rejoins-moi en bas de chez toi puisque tu es encore en haut.
Je range mon téléphone et nous arrivons dehors.
Je me sens mal de lui mentir encore, alors j'opte pour un plan plus judicieux.
— Tu veux qu'on aille manger où ? m'interroge-t-il.
— Gideon, je vais rentrer vite fait parce que Billie n'est pas bien. Elle vient de rencontrer son père, mais je t'envoie l'adresse pour le restaurant ce soir, ça te va ?
Il a l'air un peu déçu mais il sourit.
— OK. Je comprends tout à fait. Dis-lui que je la soutiens. À plus tard Edna Sunshine et ne me mets pas de plan.
Il dépose un baiser furtif sur ma joue et rejoins sa voiture.
Je rejoins la mienne et après avoir l'adresse que je tape sur le GPS, je démarre.
*
J'attends près de dix minutes devant son bâtiment presque en grelottant.
Monsieur se fait clairement attendre. En plus, il se permet de se garer dans le parking souterrain avant de venir me chercher.
Il fait enfin son apparition et je le fusille du regard lorsqu'il ouvre la porte du bâtiment.
— Désolé, le trafic est mauvais à cette heure-ci.
— Tu n'avais qu'à quitter avant moi le poste au lieu de bavasser.
Il lève les yeux et le trajet se fait en silence jusqu'à son appartement.
Il m'y invite à y entrer lorsqu'on arrive au sixième et je me ne gêne pas. Sauf que je me fige par la grandeur des lieux et son aménagement très clean pour un gars.
Le salon était très spacieux et peut-être que sa mère était passée par là pour faire la décoration, ce qui ne m'étonnerait pas une seule seconde.
Je n'ai pas le temps de m'attarder sur les détails car il lance :
— Je dois te faire la visite ou ? Tu dois peut-être rejoindre Gideon.
— En effet, ce n'est pas nécessaire et oui, je dois le rejoindre.
Il pouffe et je n'hésite pas à m'asseoir sur son canapé d'angle d'un grand confort.
Il serait mortel chez nous lorsqu'on fait nos soirées pyjamas.
— Tu veux à boire ou ...
— Un verre d'eau non empoisonné suffira.
Petit glissement de sourire crispé et il m'observe avant d'acquiescer, et de se diriger vers sa cuisine ouverte.
Je regarde au alentour et je constate que son appartement n'a rien de personnel. Il n'est pas vivant, juste grand et beau et terne dans des tons gris.
Il me donne le verre d'eau et s'assoit sur une chaise bizarre, qu'on appelle une chaise de designer je crois.
— Ce n'est pas vraiment mon appartement. C'est le temps que j'en trouve un, plus petit, explique-t-il.
Je ne dis rien parce que c'est son problème et ça ne m'intéresse pas, et je prends une gorgée d'eau.
— J'ai une question qui me taraude. Gideon, il est vraiment ... gay ?
J'ai failli recracher l'eau que j'avais dans la bouche, mais heureusement que je contrôle la situation. Cette question est totalement inattendue et inappropriée.
Je pose le verre sur la table basse de couleur blanche et lui répond par l'affirmatif.
Il reste dubitatif à ma réponse et ajoute :
— À mon avis, ce n'est pas réellement le cas. En tout cas, pas avec toi. Il a l'air de bien t'aimer, sous-entend-t-il.
— Je l'aime aussi beaucoup. C'est mon seul véritable ami avec les filles alors oui. Mais on n'est pas là pour Gideon. On est là pour toi. Je t'écoute.
— Une dernière chose le concernant, ça ne m'étonnerait pas qu'il aime les filles aussi. Du moins, une fille en particulier, c'est-à-dire, toi. Tu devrais ouvrir les yeux.
Je ricane nerveusement, puis repousse ma petite mèche de cheveux vers le haut, qui retombe aussitôt, avec un soupir d'exaspération.
— Eh bien soit ! Ça ne te regardera pas, Elliott.
Il me regarde avec ses orbes gris et il est tout d'un coup trop sérieux pour moi.
— En fait, si. Je pense qu'après ce que je vais te raconter, ça me regardera, parce que tu comprendras tout. Parce que ça deviendra notre secret à toi et à moi. Je le fais pour me protéger mais pour te protéger, appuie-t-il en me pointant du doigt.
Je déglutis, une énorme boule au ventre par ses prochaines révélations.
*
« Le problème du secret, c'est que ça ne dure jamais bien longtemps. Ça a une durée plus ou moins limitée et c'est très similaire à une vérité. C'est trop lourd à porter, bah oui, il finit par peser avec les années. Pour qu'un secret dure une éternité, il faut que les détenteurs de ce secret, meurt. Si ce n'est pas le cas, eh bien, le secret ne va pas se gêner pour se pavaner. Ah ça non ! Le secret adore faire son show et faire effondrer tous vos fondements pour vous laisser sur le cul face à sa révélation. Bah oui, sinon, on ne l'appellerait pas le secret ». JFL.
***
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