4.

Hello mes Lovas ❤️, 

En espérant que vous allez tout.e.s très bien et que votre "déconfinement" s'est bien passé si c'est le cas pour vous et que vous avez pu retrouver vos proches ☺️. 

Me revoilà avec un chapitre assez calme, assez sentimental pour préparer à la suite 🥵. 

Il faut bien garder le suspens 😈...

Toujours un énorme merci pour celles et ceux qui commentent, qui aiment et qui partagent. Ça me fait vraiment plaisir, parce que je n'avais plus la pêche de finir cette histoire ici, mais je vous le dois pour toutes ces années d'attentes et pour définitivement clôturer le gros livre "Pop-Up". 

Je vous embrasse et à très vite. 

PEACE AND LOVE-

-AYSSA JFL

***

Billie Fernandez 

Mutisme total d'Edna et de mon côté aussi. 

Je suis pétrifiée par ce qui vient de se dire à la télé. 

Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. 

Je n'aurais jamais cru de toute ma putain de vie que je serai recherchée de la sorte et affichée avec ma meilleure amie sur la chaine nationale. 

Dieu, est-ce que je t'en ai trop demandé lors de mes brèves prières ? 

Si c'est le cas, je retire tout ce que j'ai dit. 

Je promets d'être une bonne femme et de me consacrer à Toi. 

C'est juste trop là !

J'observe Edna qui a les épaules qui s'affaissent et elle expire avant de se pincer l'arête du nez. 

Elle me jette un bref coup d'oeil et me balance avec désinvolture : 

— Dis-le ! m'ordonne-t-elle. 

Je la toise, ne comprenant pas où elle veut en venir. 

— Dire quoi ? 

Elle me pointe du doigt la télé où le discours reprend pour la quatrième fois depuis notre arrivée. Nos têtes s'affichent encore. 

— Dis-le, Billie ! 

— Tu veux que je dise quoi ?! je commence à m'agacer. 

— Si tu ne le dis pas, c'est qu'on est foutues et que tu n'es plus toi ! s'écrit-elle, irritée. 

Je plisse les yeux, perdue. 

— Tu débloques ou quoi ? 

Elle me lorgne et contourne la caisse à la recherche d'un téléphone. 

Je laisse mes bras retomber mollement et la suis. 

— Dis-moi ce que tu veux que je te dise ! On va mourir ! Nous sommes recherchées par interpole. Nous n'avons plus de gouvernement. On va mourir ! je répète, vaincue. 

"Vous n'allez pas mourir, nous sommes là" signale mon Alpha. 

Edna me jette un bref regard et prend le téléphone où elle compose un numéro. 

— Tu appelles qui ? 

— Ma mère. Putain ! Elle ne répond pas. 

Elle compose un autre numéro, elle commence à s'énerver car ça tombe sur messagerie à chacun des appels qu'elle passe.

— Ta mère ne répond pas non plus. 

— Tu as drôlement du temps pour retenir tous ces numéros. Bref ! Si c'est comme dans les films, ils les ont forcément kidnappé pour nous attirer et ça va marcher parce qu'on va aller récupérer nos mères Ed ! je dis avec détermination. Il n'y a plus de larmes qui tiennent. Si on doit mourir pour la bonne cause, nous allons mourir. 

Elle roule des yeux et continue ses appels qui font échec sur échec. 

— Pourquoi personne ne répond ? Et arrête de dire qu'on va mourir, PARCE QU'ON NE VA PAS MOURIR ! m'hurle-t-elle dessus. PUTAIN MAIS RÉPONDEZ MERDE PUTAIN DE MERDE ! 

Elle balance tout ce qu'il y a sur le comptoir pendant que je l'observe faire silencieusement. 

Je la comprends, elle a le droit d'être énervée. 

Personne nous répond et nous sommes dans la merde intégralement et même pas jusqu'au cou. 

C'est étonnant que je sois si calme. 

Le discours réapparait et nos têtes aussi. 

Ayant déversée sa rage, prête à retenter un énième numéro, je dis pour plaisanter, parce qu'il faut détendre un peu l'atmosphère en période de guerre : 

— Heureusement qu'ils ont mis des belles photos de nous. Comme tu es mariée et que moi, je suis célibataire, je vais peut-être me trouver un mari qui sait. 

Littéralement, elle me contemple du regard et un immense sourire s'affiche sur son minois, ce qui provoque le mien. 

— Quoi ? C'est vrai ! je me défends. 

Elle grimpe sur le comptoir comme la dingue qu'elle est et vient me prendre dans ses bras en me soulevant littéralement. Nous rigolons pour la première fois, depuis je ne sais combien de temps et elle me repose au sol avant de m'embrasser les deux joues. 

— Je t'aime Billie et nous n'allons pas mourir et tu l'as enfin dit ! enchaine-t-elle sans respirer. 

À nouveau, elle grimpe sur le comptoir pour éviter de faire le tour et c'est à mon tour de la dévisager pour enfin comprendre ce qu'elle attendait de moi...

Elle attendait ma réthorique humoristique ! Mais où avais-je la tête !

— Il fallait me dire que tu voulais un peu de paillettes dans cette marmite de folie ! je fais en me tapant la tempe avec mon index. 

— Non. Je savais que tu allais le faire. Nous sommes encore nous ! Bon. Je vais appeler Elliott. J'espère qu'il va répondre. 

Elle compose son numéro et patiente quelques secondes. 

— Allô ? Elliott ! s'exclame-t-elle en écarquillant les yeux. Punaise ! J'ai essayé de contacter Anthony, Gideon, ma mère et Maria est ... Euh oui. Nous allons venir à la base, répond-t-elle sans me quitter du regard. Mais essayez de savoir pour ma mère, Maria et les autres ... OK. On arrive. Oui, nous allons faire attention. À plus tard. 

Elle raccroche, la mine sérieuse. 

— Faut qu'on parte. Nous sommes attendues. 

— J'avais deviné. Laisse-moi prendre à boire et des cochonneries et on décolle ! Quoi ? Si je meurs, je veux savoir le souvenir du Ice Tea dans la gosier et des Smarties et M&M's et ...

— Magne-toi, Billie ! m'ordonne-t-elle, agacée. 

Je me presse et me fais un panier pré-mortem. 

***

Dans la voiture, nous restons sur nos gardes, mais nous sommes détendues. 

Oui, vous avez bien lu. 

Il n'y a personne sur la route et nous ne sommes plus qu'à une trentaine de minutes de la base du programme.

Étrangement, depuis le mariage catastrophique et toutes ces révélations, nous avions vécus les montagnes russes et aucun moment de répit. 

Pour le coup, être sur l'auto-route, potentiellement suivi par un drone de l'Ordre Suprême, mais seules, ça faisait du bien. 

Énormément du bien. 

 Et comme moi, Edna s'est pétée le bide de friandises et d'Ice Tea. 

— Alors ? J'ai eu une excellente idée hein !? 

Elle me lance un rapide coup d'oeil en secouant la tête. 

— Le Ice Tea, c'est définitivement une boisson pour l'élite... 

— Mhh, je fais dubitative, c'est très bon, mais Arizona a sa place aussi. Dommage qu'il n'en avait pas. J'aurais dû prendre du Dr Pepper aussi ...

Elle m'observe à nouveau, un sourire en coin. 

— Si je meurs Billie, commence-t-elle, je veux que tu sois heureuse. Je veux que tu vives ta meilleure vie. Je veux que tu me promettes de prendre soin de toi, de ta mère, de ma famille et des filles. Je veux que tu sois forte pour nous deux ... 

Surprise par ses propos, je m'arrête et je lâche un rire nerveux. 

— Euh Ed ? Je n'aime pas trop ce type de discours. Tu as un truc à me dire ? Pourquoi tu dis des choses pareilles ? Tu m'énerves, putain ! je balance, agacée. T'as détruit le mood là. 

Je croise les bras tandis qu'elle ne cesse de m'examiner, comme si elle attendait de moi des choses dont je n'avais aucune connaissance. Honnêtement, je n'aimais pas son attitude, sa manière de prendre les choses simplement, à cet instant. 

— Billie ? 

Je ne dis rien et ouvre mon paquet de M&M's. À peine ouvert, elle me tend sa main droite. Renfrognée mais parce que je l'aime, je lui en file quelques uns et elle les fourre dans sa bouche avant de reprendre son discours merdique. 

— Billie, s'il te plait, dis quelque chose ... 

— Tu aimes Gideon ? 

Ébranlée par ma question, elle plisse les yeux, ne comprenant pas où je veux en venir. Sauf que j'ai juste envie de parler de bricoles inutiles... Je veux une conversation superflue comme si tout était normal. 

— Bil...

— Est-ce que tu aimes Gideon ? Ce qu'il a fait est im-par-do-nnable ! Putain ! Mais il est pire qu'Aaron celui-là, je ricane. Mais quel bon acteur ! Sincèrement, je pense qu'il a raté sa vocation le gars. 

Elle respire fortement et du coin de l'oeil, je la vois, piquée. 

— Et toi ? Tu aimes Douglas Glas ? rétorque-t-elle avec dédain. 

— J'ai posé la question en première. 

— Tu l'aimes toujours ! s'écrit-elle avec un demi-rire. 

— Toi aussi, tu l'aimes ton Gideon. 

— Je ne l'aime pas, renchérit-elle. 

Tel un mème, je bascule tout mon corps vers la droite et agite mon doigt en désaccord avec elle. 

— Soyons réalistes Edna, les sentiments ne s'envolent pas comme ça. Même si une personne nous a fait du mal...

— Oooooooooooh que si ma chère ! dit-elle en tournant en ridicule mes allégations. J'avais tellement envie de le bouffer quand j'ai vu sa gueule, appuie-t-elle en serrant son poing. Mais quel connard ! 

Je glousse, ce qui l'interroge sur le fou rire que je retiens. 

Purée ! Nous étions tellement nulles à chier pour découvrir le jeu d'acting des mecs que nous faisions rouler dans la farine comme les Tenders du KFC. 

— Quoi ? 

— Putain Edna ! Nous sommes certainement les meufs les plus claqués de la planète pour se laisser berner par des types comme eux ! j'explique, hilare. Nan mais attends ! Douglas m'a sorti des phrases de poètes, alors qu'il a fait tout ça pour le programme ! J'ai fait une vieille crise de jalousie, alors qu'il bossait avec cette connasse d'Amiri. Mais merde ! Je l'aimais et je l'estimais tellement Amiri. 

— Personnellement, je suis en colère contre elle, mais je l'aime toujours. C'est ma copine. J'ai la rage, mais ... c'est pas un gars. J'attends ses explications...

— Quoi ? je m'époumone, outrée. Elle nous a menti Edna ! C'est une putain de menteuse ! Et en plus, elle faisait sa chaine Youtube comme si de rient était. Je suis tellement choquée. 

Elle rigole et reprend des sucreries. 

— Tu avais qu'à faire une chaine aussi. Plus sérieusement Bille, tu ne comprends pas ? 

— Comprendre quoi ? Je te rappelle que c'est toi la tête, ici. 

Elle lève les yeux à en devenir aveugle et dit : 

— Même si le Girl Power a été découvert, nous sommes toujours en observation. L'Ordre Suprême serait tellement vainqueur si, au lieu de faire équipe avec les autres, on s'attaque directement à eux. L'OS éprouverait tellement d'exaltation de prouver au monde entier que les femmes ne sont pas forcément réfléchies et qu'elles agissent avec colère et c'est pourquoi, nous ne sommes pas des êtres réfléchis, mais de sentiments. On doit se soutenir. On doit pardonner à Amiri. Pour les gars, on s'en occupera plus tard. Pour le deuil, on s'en occupera plus tard. Le plus important, à cet instant et dans les prochaines heures qui vont suivre, c'est d'être à l'écoute, de garder la tête froide, de ne pas mélanger le professionnel et le personnel. On doit être efficientes à 3000%. La rage que nous avons en nous, transformons-là en force. Tu crois que mon discours de tout à l'heure, c'était quoi ? 

Je réfléchis et analyse tout ce qu'elle vient de déblatérer avec sincérité et maturation. Elle n'a pas tort du tout. Je n'avais pas vu la situation de cette manière. 

— Je me suis dis que tu perdais la tête et que tu pensais mourir ou que tu ne me disais pas tout. 

— Je ne perds pas la tête, c'est juste que je classifie chaque chose avec des ordres de priorité. Je n'ai pas le temps de pleurer ou de casser la gueule à tout le monde, si ce n'est qu'à cet Ordre Suprême de merde. Tu saisis ? Je veux que tu sois 100% déterminée et que tu n'hésites sur rien lors ... du potentiel combat. Alors promets-moi que quoiqu'il arrive, tu seras cette guerrière qui sommeille en toi. 

On se fixe quelques instants, avant qu'elle ne regarde la route et qu'elle attende une réponse de ma part. 

— Alors, si je te le promets et te le jure même, je veux que tu en fasses de même avec moi. Si je viens à mourir, prends soin de ma mère, d'accord ? Et essaye de finir le roman que j'ai commencé. Je veux que tu amasses l'argent que je devais amasser, que tu vives bien, que vous vivez bien. Que, potentiellement, tu restes avec Elliott, parce que dans toute l'histoire, c'est le meilleur, et que vous ayez des enfants et qu'il y en a une que tu appelles Billie hein ...

— Billie ! balance-t-elle, mi-rieuse, mi-émue. 

— Mais quoi ? C'est vrai ! C'est ton mari quand même. Et c'est le plus sincère de tous ! j'ajoute avec ferveur. 

— Bon ... on verra. Pour l'instant, le sentimental, on s'en bat les ovaires très fortement. Juste, dans ce cas-là, laisse une chance à Douglas. Je ne pense pas qu'il soit mauvais ...

— Juste dans ce cas, on remet en question les actions de tous les membres du programme qui sont nos proches et on devra commencer avec nos pères, Zack ... 

Elle se mord fortement la lèvre et ne dit plus rien. 

Certes, elle parvenait à classer les choses, néanmoins nous étions encore "humaines" et les émotions et les sentiments, ce n'est pas si simple de les mettre en veilleuse. 

***

Après avoir vérifié que nous n'étions pas suivies, nous nous étions garées à quelques rues de la base du programme. 

Et clairement, avant de sortir de la voiture, en fait dès que nous étions arrivées en ville, le changement était sans appel. 

Nous avions l'impression de faire face à un nouveau monde. 

Tout avait l'air plus froid, les gens avaient l'air d'être perdus, craintifs, malheureux et silencieux. 

Il y avait des gardes de partout qui distribuaient des cartons contenant je ne sais quoi. 

Ces gardes qui faisaient la loi, avaient des armes à feu de gros calibres et veillaient à ce qu'il n'y ait pas de débordements. Aussi, ils étaient habillés de combinaison beige, avec des grosses bottes et un gros blouson, accompagné d'un brassard blanc qui affichait le logo de l'Ordre Suprême. Le logo en question était moche. Franchement, le designer était nul à chier. C'était un grand O en noir, avec un S en forme de serpent en or. C'était même pas innovant ou joli à voir. Et autour de ces lettres, il y avait un pyramide. La pyramide, c'est tellement vue et revue. 

Même moi, j'aurais pu faire mieux. 

Autrement dit, on avait l'impression d'être en période de guerre sous le régime nazi. 

C'était du grand n'importe quoi ! 

Je voyais bien qu'Edna avait envie de riposter et d'en flinguer quelques uns, sauf que nous devions arriver à la base, saines et sauves. 

Alors, avec discrétion, nous essayons de nous y rendre en nous faufilant lentement sans attirer le regard. 

C'était assez simple, car il y avait trop de monde et les gardes avaient d'autres chats à fouetter.  

Devant la porte arrière de celle-ci, Edna donne des coups et comme nous étions attendues, un gars ouvre celle-ci et nous pénétrons rapidement dans les lieux. 

— Vous êtes enfin là ! Nous craignons que les gardes vous repèrent. Venez vite ! 

Le petit gars - parce que oui, il ne doit pas faire plus d'un mètre soixante-cinq car nous le dépassons, et je n'émets aucun jugement hein - n'arrête pas de regarder derrière lui, comme s'il craignait qu'on se volatilise. 

— Qu'est-ce qu'il s'est passé depuis notre départ ? demande ma meilleure amie en mode "soldat". 

— J'imagine que vous avez vu que l'OS a pris le pouvoir et qu'ils commencent à asservir tout le monde. Ils en sont à la phase où ils distribuent des cartons aux familles avec de quoi se nourrir et les combinaisons d'uniformisations. Ensuite, ils vont séparer les hommes des femmes, les petites filles des garçons. L'élite auront des baraques de dingue tandis que les autres trimeront pour eux, explique-t-il en passant de couloir en couloir avec facilité. Des vrais chiens ces gars ! Nous avons appris qu'ils veulent injecter des puces à toute la population pour avoir un contrôle absolu et une impossibilité de fuite. Apparement, toutes les villes du pays n'ont pas pu être renversées par l'OS. Les rebelles se préparent donc à une possible riposte de l'OS. Et au fait, je m'appelle Todd. Un fervent membre du PGP. 

— PGP ? je questionne en grimaçant. 

— Programme Girl Power, répond Edna ayant déjà compris. 

Ce cher Todd sourit, les yeux illuminés. Bizarrement, son prénom me donne envie de rire, mais encore plus parce qu'il n'est pas très grand. Du genre, ça lui va bien. 

Est-ce que je parais méchante ? Un peu ? 

Bon, je vais potentiellement crever alors j'ai un peu le droit...

— Aussi, il y a eu une réunion où nous avons tenté de mettre un plan en place. Si tout se passe bien, on devrait s'en sortir et tout devrait revenir à la normale au plus vite. Il faudrait que le soi-disant roi de merde de l'OS se présente pour qu'on puisse agir et l'attaquer. 

— Nous aussi, nous avons un plan, l'informe Edna. 

— C'est pour ça que vous êtes parties ? nous demande-t-il. 

— Je te trouve bien curieux p'tit Todd, je commente. 

Edna me fait les gros yeux, tandis que j'hausse les épaules et Todd pouffe. 

— Je sais que je suis petit, je le vois tous les jours, Billie Jean. Et ne t'en fais pas pour moi, je le vis bien. J'ai même la côté avec les filles... 

Edna se retient d'éclater de rire. 

Mais quelle audace il a ce type ! On ne se connait même pas qu'il se permet de faire cette blague...

— Bon ... c'est top pour toi Todd. Et Billie, tu ne peux t'en empêcher hein ! C'est tellement pas le moment de dire des choses pareilles ...

— Merci pour ma défense Edna, ça fait plaisir de voir des femmes comme vous défendre des hommes, mais, je ne suis pas vexé. Au contraire ! J'ai l'impression que vous parvenez à dédramatiser cette période exceptionnelle dans l'histoire. D'ailleurs, j'ai fait un tatouage pour le PGP. 

Il lève la manche de son pull et nous montre son tatouage. C'est juste un cercle avec "PGP" dedans. Et en dehors du cercle, un "E" et un "B". 

— Joli non ? Il y a le "E" d'Edna et le "B" de Billie. On vous appelle la Team EdBie ! 

J'écarquille les yeux, surprise par son discours. Et c'est nul, la Team EdBie. 

EDBIE !!!! Attendez ... ça ressemble un peu à Queen Bee ...

— Sincèrement, je reprends avant de divaguer dans mes pensées, ça me met légèrement mal à l'aise, Todd. Tu n'es pas un peu ... fou ? 

— Nope. Juste, heureux de voir qu'on va gagner, en partie grâce à vous. 

— Je ressens trop de pression, je dis en grimaçant. 

— On croit en vous. 

Nous arrivons devant une grande porte où il frappe avant de l'ouvrir. 

Tout le monde, c'est-à-dire, Jessica, Gideon, Elliott, Aaron, Douglas, Amiri et Edward, arrête de parler et on nous regarde comme si nous étions en compagnie d'Obama.

Je fais les gros yeux en voyant Niyati, Jude et Mirah avec le groupe. 

Elles faisaient aussi parties du programme ?! 

Edna et moi échangeons un regard et elle serre les poings avant qu'elles ne courent vers nous pour nous étreindre, ce qui la surprend tout comme moi. 

— Vous nous avez trop trop manqués ! s'exclame Mirah, parce que Niya fait sa rebelle sentimentale. 

Je jette un regard par-dessus l'épaule de Judie Prout, qui ne se retient pas de dire Billie Jean et Niya sourit avec franchise, pour constater qu'Amiri et Edward font leur timide à deux balles. 

C'était évident qu'ils avaient plaidé leur cause. 

Ces connards d'escroc ! 

Oui, je suis encore en colère contre eux. 

— Eh bien, débute Edna ... 

— Nous devrions les laisser quelques instants, coupe Gideon avec un soupir. Vous avez quelques minutes et on s'y met ? Je vous rappelle que vos mères sont portées disparues, ainsi qu'Hanna et la demi-soeur d'Elliott et ses gosses. 

Il jette un coup d'oeil à Edna qui détourne le regard avant de prendre le pas. Jessica le suit après un bref sourire de reconnaissance pour notre retour avant qu'Edna ne l'arrête. 

— Après, il faut qu'on te parle, Jessica. 

— Euh ... d'accord. Ça pourra se faire sans tout le monde ? 

— Si tu veux, répond-t-elle. 

Douglas les suit non sans m'examiner longuement, avec ses beaux yeux, je veux dire, son regard de merde, ainsi qu'Elliott qui se retient de rester, mais Aaron lui prend le bras et s'en va. 

Enfin seuls, les filles ne cessent pas de voyager leurs billes entre les deux clans qui s'étaient formés. L'atmosphère est lourde et électrique. 

Finalement, Niya brise la glace. 

— Bon, sérieux ! C'est la guerre dehors et vous voulez qu'on choisisse entre vous. Je vous le dis d'avance, je suis neutre ! Déjà, parce que je vous aime et vous savez à quel point, c'est dur pour moi de faire la sentimentale, mais c'est vrai ! J'ai eu peur à ton mariage Edna. J'ai eu peur de vous perdre ! Depuis qu'on se connait, ma vie est ... géniale ! Je me sens complète. Je me sens bien. Je peux être moi-même avec vous. Alors, mettez de l'eau dans vos verres de vin, mais là, on doit se soutenir. On doit être équipe, même si Judie Prout et Edward Cullen sont venus récemment dans notre groupe, j'aime cette nouvelle dynamique. Nous n'allons pas effacer toutes ces années d'amitiés parce qu'Amiri nous a caché que c'était une férue de l'info et qu'Edward était bien plus intelligent qu'il ne le paraissait avec ses make-up quand même !? 

— Tu admets enfin que tu m'aimes dans le fond ? intervient celui-là avec un petit rictus satisfait. 

Elle roule des yeux. Ses deux-là resteraient définitivement chien et chat. 

— Sachez que je suis archi méga hyper désolée les filles, déclare Amiri, la tête baissée. J'ai toujours voulu vous le dire. Vraiment. Mais, je ne pouvais pas ! J'étais tenue au secret professionnel et je sais qu'Edna, tu peux comprendre. 

— Euuuuuh ! Et moi, je ne peux pas comprendre ? j'interviens, vexée. 

— T'as jamais réellement tenu professionnellement, plaisante-t-elle, ce qui fait rire les autres. 

— Et on te rappelle que tu as balancé à Monsieur Thomas que sa femme le trompait avec le patron de l'hôtel qui nous fait la concurrence, souligne Jude. 

Tout le monde acquiesce et je croise les bras. 

Bon, elle marquait un point. 

— J'ai toujours cru en vous, dès lors que Richard m'avait recruté au lycée pour le programme, explique-t-elle. On se racontera tout ça, plus tard. 

— D'ailleurs, pourquoi il nous a pas recruté ? interroge Mirah. 

— Certainement parce que vous étiez trop dissipées, je réponds. Amiri et Edna étaient quand même les plus sérieuses au lycée, j'ajoute. 

Elles adjugent mes dires. Jude reprend : 

— Et, ça veut donc dire que tu les connais depuis longtemps ? questionne-t-elle, Edward. 

— Eh bien, j'ai ... intégré le programme, il y a un an, grâce à mes compétences intellectuelles que même la grande Niya a reconnu. Et, Richard, ainsi qu'Anthony et Gideon voulaient que je file des informations sur Billie dans le milieu professionnel. Elle n'a jamais envoyé sa candidature dans cet hôtel, mais c'est grâce à moi et mes compétences ... 

— Je retire ce que j'ai dit sur Edward, il m'insupportera toujours, commente Niya en râlant. 

— C'est trop tard Niyati, je sais que tu m'aimes, fait-il en la serrant dans ses bras. 

Elle fait mine de vomir et de le repousser en même temps, ce qui nous arrache des petits rires. L'ambiance change graduellement. 

Bon, il fallait admettre qu'ils avaient quelques bons arguments et que leur intention n'était pas mauvaise. Ils avaient été recrutés donc ... 

— Vous gagnez combien pour être dans le programme ? je pose la question, curieuse. 

— Rien du tout, répond Amiri. Même si Richard a voulu le faire, nous avons refusé. Nous, on veut juste que, tous ensemble, on puisse sauver le monde de ces fous de l'OS. 

Edna opine de la tête, bien silencieusement depuis cette entrevue. 

— Tu ne dis rien Edna ? sollicite Mirah. 

— J'ai ... Billie et moi, avons perdu nos pères et Fatima a perdu son bébé... Daniel... bref ! avec tout ce qu'il s'est passé, nous n'avons pas encore eu le temps de ... faire le deuil des pertes. Et puis, avoir découvert les autres membres du programme ... 

— D'ailleurs, j'étais choqué autant que vous, de découvrir que Gideon était le bras droit d'Anthony ! la coupe Edward en secouant la tête, ulcéré. Il a beau être beau comme un coeur, son jeu de rôle .... 

— Non mais laisse ! s'exclame Amiri. Gideon est si hautain en réalité. Il s'insupporte. Clairement, Elliott reste le meilleur. 

Ça commence à partir en débat, pendant que ma Edna expire et lâche : 

— Nous n'avons pas le temps pour le sentimental, d'accord ? Les filles, Edward ...

— Nous ne sommes plus au détail près, pouffe-t-il. 

— À partir d'aujourd'hui, il faut qu'on se dise tout. Peu importe la situation et le secret professionnel, on doit tout se dire. D'accord ? Nous aussi, on vous a caché qu'on faisait parti d'un programme, donc c'est bon, on passe à autre chose. Est-ce que, vous êtes prêtes à intégrer le Girl Power ? Vous risquez d'être sur le champ de bataille ...

— J'attends que ça ! hurle notre Niya de Bollywood. Oubliez pas que j'ai ma batte de baseball dans la voiture. Je suis la Harley Quinn indienne hein. Je veux aller casser des gueules et surtout à des types misogynes de merde qui pensent qu'on va rien foutre à part enfanter et être soumises ! Des malades ceux-là ! commence-t-elle à s'énerver. Et ces vieilles meufs qui valident cette secte de merde ... 

— Calme-toi Niya, ils ne sont pas là, interfère Amiri, hilare. À nous tous et avec nos différences et les super forces de Billie et d'Edna, ils ne gagneront pas. 

— Tout à fait ! Je suis prête à avoir un implant s'il le faut, proclame Mirah. On est ensembles. Pour le meilleur et le pire. 

Je ne peux m'empêcher de sourire et d'être émue. Nous avons vraiment des amis en or. 

Edna irradie clairement, les larmes aux yeux. 

— Ohhhhhh ! émet-elle. Venez ici. 

On se fait un câlin groupé qui nous rappelle le passé pour se motiver comme jamais. 

Tous en larme, on les efface rapidement, même Niya qui parle d'une poussière à l'oeil. 

— Allez ! Allons défoncer ces malades ! je m'écris. 

On lance un cri de guerre et la clique du programme revient enfin. 

Cette fois, il y a Anthony qui a l'air ravi de nous voir réconcilier. 

— Je vois que toutes les conditions sont réunies pour la victoire, présente-t-il avec un large sourire. Vous êtes prêtes ? nous demande-t-il. 

Je prends la main d'Edna et celle-ci rétorque : 

— J'ai l'impression qu'on la répétait des milliards de fois ces derniers temps, mais carrément. Vous avez devant vous le Girl Power et son équipe de choc. 

— C'est ce que je voulais entendre. 

***

— RELÂCHEZ-NOUS ! s'époumone Hanna sous le sac en tissu qui couvrait son visage. 

— Hanna, cela ne sert à rien que tu cries, énonce calmement Pattie. Il faut qu'on reste calme. Tentons de rester calme. 

Hanna, attachée fermement à une chaise tape du pied et laisse échapper un cri de frustration qui résonne sur les parois de la pièce. 

Elle n'a aucune notion du temps et depuis qu'elles sont arrivées dans les lieux, une seule personne est venue leur donner à boire, après leur réveil. 

Elles ont été séparées. Elle s'était retrouvée avec Patricia. Elle ne savait pas où était sa mère et Maria, et encore moins la soeur d'Elliott et ses enfants. 

Tout ce qu'elle espérait, c'est qu'ils allaient tous biens. 

Elle expire et inspire pour la millième fois. 

Elle a envie de pleurer, mais elle se retient. 

Elle se rejoue en boucle l'arrivée de Raymond, le soi-disant beau-père de Billie. 

Comment ce gars avait pu faire ça ? Comment avait-il pu jouer le jeu durant autant d'années ? Comment pouvait-il être le soi-disant roi de l'Ordre Suprême ? 

Si seulement elle avait un moyen de contacter sa soeur, Billie et son frère pour leur dire qui était le coupable...

— Patricia ? 

— Oui ma chérie ? 

— Tu penses qu'on va mourir ? 

— Non, je ne pense pas. Je pense que nous sommes l'appât de ce cher Raymond ou Drachir ou que sais-je. Il veut attirer Edna et Billie. Et si elles sont intelligentes, elles ne viendront pas. Parce que son but à lui, c'est de les tuer. 

Hanna déglutit en raison de la franchise de la belle-mère de sa soeur. 

— Oui, mais après ... s'il les tue, il peut en faire de même avec nous. 

Patricia Levy, la femme forte qu'elle était, ne veut pas perdre espoir, alors elle poursuit : 

— Encore une fois, ça ne serait pas intelligent de sa part. S'il veut asseoir son pouvoir, sa force, il fera de la famille des filles un exemple pour les prochains rebelles. Est-ce que tu comprends ? 

Hanna acquiesce comme si Pattie avait la possibilité de les voir, mais ce n'est pas le cas. 

— Je suis désolée. Si je n'avais pas ouvert la porte ... 

— Il serait entré de force. Il avait tout prévu. Pauvre Maria ! Elle doit être sous le choc ...

***

Dans une autre pièce, à côté de celle d'Hanna et Pattie, Maria et Eva sont ensembles dans un silence mortuaire. 

Maria, sous le sac, prie Dieu. Elle lui demande de l'aide, mais ne pleure pas. 

Elle n'y arrive pas. 

Son coeur a disparu.

Elle ne sait pas même si elle prie avec un quelconque espoir ou si elle devrait arrêter. 

Elle décide d'arrêter et Eva lui demande calmement de reprendre. 

— Je ne peux pas, Eva, dit-elle sans aucune émotion. Je suis coupable. 

Eva tourne sa tête vers elle, comme si elle pouvait la regarder, mais ce n'est pas le cas. Elle est plongée dans le noir le plus total. 

À cet instant, Eva rêvait d'être entourée de sa famille et de son mari. Elle aime à croire que tout ça est une mauvaise plaisanterie, mais ce n'est pas le cas. 

Tout est réel. 

— Tu n'es pas coupable, Maria. Ne dis pas ça. Il faut que tu restes forte ... 

— J'ai fait rentrer Raymond dans nos vies, la coupe-t-elle abruptement. J'ai fait entrer le diable dans nos maisons. Je suis coupable. 

— Tu ne le savais pas. Même moi, je ne savais pas tout d'Idriss, alors ne te blâme pas. Nous allons nous en sortir. J'ai confiance. Dieu ne fait rien au hasard. Ce gars qui s'est présenté, personne ne le connait. Alors, tu n'es responsable de rien. J'ai confiance, réitère-t-elle. Ils vont venir nous chercher et ... nous reprendrons nos vies là où elles se sont arrêtées, d'accord ? 

Maria, bouleversée, la gorge nouée, a envie de craquer. Mais, elle n'y arrive pas ...

Elle n'y arrive plus. 

Soudain, elles entendent la porte s'ouvrir et elles se figent sur leur chaise, la respiration coupée. 

Deux hommes viennent les détacher et elles se débattent avant de sentir une arme à feux sur le tempe. 

— Vous bougez, nous avons l'ordre du roi de vous tuer, dit l'un des hommes. Alors, vous la fermez jusqu'à ce qu'on vous donne l'ordre de parler. Est-ce clair ? 

Elles s'arrêtent et suivent de force les hommes en question pendant plusieurs minutes avant d'arriver dans une pièce très froide. 

Elles attendent du bruit, mais elles obéissent jusqu'à ce qu'on leur retire le sac et que la lumière aveuglante de la pièce transpercent leurs pupilles. 

— Bonjour Mesdames, lance la voix froide de Raymond ou plutôt Drahcir. 

Eva voit sa petite dernière qui a les larmes aux yeux et Pattie. Il y a aussi Rachel, la soeur d'Elliott, sans ses enfants. 

— Où sont mes enfants ? vocifère celle-ci. 

— Tout doux, Rachel ! Ils vont bien. Je ne fais pas de mal aux enfants. Ce sont des trésors, ce sont le futur. D'accord ? Vous n'étiez pas dans les plans, mais plus on est, mieux on rit, non ? 

Elles fixent toutes cet homme qu'elles ne reconnaissent pas. 

Drahcir parait plus jeune, plus frais, encore plus charmant qu'il ne l'était. 

Son apparence était clairement différente de ce qu'elles connaissaient. C'était soigné, épuré et en même temps, assez froid. 

Maria ne voyait rien de l'homme dont elle était tombée amoureuse et avec qui elle partageait sa vie depuis des années. 

— Mais qui es-tu ? questionne-t-elle la voix glaciale et emprunte de dégoût. 

Drahcir s'approche d'elle et s'abaisse vers elle pour ancrer son regard dans le sien. Elle réprime un haut-le-coeur en sentant son parfum...

— Tu sais Maria, tu es la seule femme de ce bas monde qui aurait pu me donner un coeur. La seule. 

Maria, répugnée, lui crache au visage et l'insulte en espagnol alors que Drahchir sort un mouchoir en soie pour essuyer l'affront de sa compagne de couverture. 

— Où est Raymond ? aboie-t-elle, folle de rage. 

— Raymond est mon prénom de naissance, répond-t-il, flegmatiquement. Drahcir, c'est le prénom que je me suis donné. Le frère avec qui j'ai partagé un utérus, s'appelait Richard. J'ai inversé les lettres pour être difficilement retrouvé, explique-t-il. 

Elles sont toutes silencieuses, tandis qu'elles l'épient du regard. 

— Je ne vous ferai pas de mal, annonce-t-il. 

— Relâche-nous, cábron (connard) ! ordonne-t-elle avec ferveur. 

— Je ne peux pas. Je dois terminer mon sacrifice et je dois avoir Billie et Edna. Elles doivent mourir. Elles sont les freins pour notre nouveau monde. Je vais sauver notre montre de la perdition. Vous pensez quoi ? Je veux faire les choses correctement ! J'aurais pu les tuer un million de fois, mais je ne pouvais pas ! Il fallait que je fasse les choses dans l'art de l'Ordre Suprême. Et comme elles vous aiment, elles viendront. 

— Elles ne viendront pas, crache Hanna. T'es sacrément un idiot pour penser ça. Si elles viennent, elles te tueront ton royaume éclaté et toi. Tu penses t'en sortir ? T'es un sacré sorcier, toi ! Tu ne fais même pas peur. Même Voldemort avait plus de pouvoirs ... 

Dans un pas, il gifle avec force Hanna qui tombe, attachée avec la chaise. 

Eva s'écrit, horrifiée comme les autres femmes, alors qu'Hanna éclate encore plus fort de rire. 

— Je ne tolèrerai pas ton insolence, Hanna. Je suis ton roi !

— Je préfère mourir que de me soumettre à un type comme toi ! Va te faire foutre ! 

Sans réfléchir, il lui donne un coup de pied dans l'abdomen avec sa chaussure brillante de cire. Celle-ci s'étouffe avant d'expulser du sang et de tousser fortement. D'un signe de la part de Drahcir, des gardes arrivent aussitôt et relèvent la chaise tandis qu'il ordonne. 

— Allumez les caméras, je veux faire passer une vidéo à ta chère soeur et Billie. Crois-moi qu'elles vont se ramener. 

Il attrape violemment les cheveux d'Hanna qui crie de douleur tout en enfilant le masque neutre. 

Ce n'était pas encore l'heure de présenter sa véritable identité à ses proies. 

Un garde l'informe que tout est en place et ayant toujours une poignée des cheveux d'Hanna, il articule à la caméra : 

— Billie. Edna. Beaucoup trop d'heures sont déjà passées et vous n'êtes toujours pas là. Moi, Drahcir, votre roi, vous ordonne de vous rendre. Le dernier sacrifice doit avoir lieu. Si, dans les prochaines 24 heures vous ne vous rendez pas, Hanna et une pauvre innocente feront parties du sacrifice. 

— Ne venez paaaaaaaaaaaahhhhhhh ! 

Il fait signe d'éteindre la caméra et repousse sans ménagement la tête d'Hanna qui a le visage tuméfié et du sang qui s'écoule de sa bouche. 

— Pourquoi Raymond ? Relâche-là donc. Ce n'est qu'une enfant. S'il te plaît, psalmodie Eva en larmes. 

— Vous ne comprenez donc pas ? Mon cher frère, au lieu d'embrasser son héritage a préféré fuir pour vivre une vie différente, alors que c'était son rôle de montrer que les hommes sont les commandants en chef de ce monde et non, des pauvres femmes ! Je n'ai rien contre votre espèce, mais à part enfanter pour faire prospérer notre race, vous n'êtes pas d'une grande utilité. Voyez comment le monde est ! Vous en êtes responsables ! Et mon frère, Richard a voulu contrer le destin de l'humanité en mettant en avant les femmes avec un programme qui s'appelle "Girl Power". Des putains de jeunes femmes pour détruire son histoire, son héritage. Quel ingrat ! Et, j'espère qu'en voulant faire ça, des femmes l'ont tué. C'est tout ce qu'il mérite. 

Abasourdies, ne comprenant pas réellement ses dires, elles s'observent entre elles tandis que Drahcir quitte la pièce en les laissant dans l'obscurité. 

Drahcir était convaincu de sa victoire. 

Et rien, ni personne ne pouvait l'arrêter. 

***

Il attendait. 

Il attendait le bon moment pour revenir. 

Dans la pénombre. 

Pour clore cette histoire. 

Deux frères. Jumeaux. 

Aux destins différents. 

Drahcir Liuen-Rev alias Raymond Verneuil

Et Richard Verneuil 

Pourquoi l'héritage familial est parfois si lourd à porter et peut causer la soumission de l'humanité pour un seul et unique homme ? 

***

TADAM ! 

En espérant que ça vous a plu 😍. 

PS : Je rappelle que ce sont des jumeaux qui n'étaient pas dans la même poche, donc normal qu'ils ne se ressemblent pas vraiment. 

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