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Mon téléphone sonne depuis au moins 20 minutes. Je me suis assoupie, ou plutôt... Endormie.

- Oui ? Je réponds à moitié éveillée

- Yuri ! Tu fou quoi ? Tu es sérieuse à ne pas répondre ! Je ne vais pas savoir où tu es tout seul !

- Désolée, je me suis endormie...

Me relevant, je me rend compte à quel point le froid ambiant a pris part de mon corps. J'ai du mal à marcher, mes muscles sont engourdis.

- Yuri, écoute et dit moi si tu entend un bruit, j'enlève mon micro.

Premièrement, je n'entends rien, mais après quelques secondes, un sourd bruit me parvient. Il s'agit du son des bombonnes de gaz que les supporters de foot utilisent pendant les match. Zep a toujours de bonnes idées, je me tourne vers la direction de ce bruit mais celui-ci s'arrête.

- Tu as entendu ? Me demande mon cousin après avoir remis son micro

- Oui, refait le, j'arrive.

Zep raccroche de nouveau et j'entends le bruit reprendre de plus belles. Je me dirige en direction​ du son en éclairant le sol grâce à mon téléphone.

Vingt minutes plus tard, j'arrive enfin. Zep a dù émettre le bruit en saccadé afin de ne pas vider sa bombonne et j'ai fini par m'orienter pour les dernières minutes grâce à la lumière de sa lampe torche.
J'appréhende quelques peu de le voir, cela fait maintenant plus d'une heure qu'il galére par ma faute.

Pourtant, la première chose qu'il fait en me voyant est de me prendre dans ses bras.

- Tu es incorrigible, dit-il dans un soupir rassuré.

- Je suis désolée, je réponds alors la tête contre son buste.

- Ne crois pas cependant que tu va t'en sortir comme ça.

Il me lâche et monte dans sa voiture.
Faisant le tour du véhicule, je le rejoins côté passager.
La route se fait dans un silence quelque peu pesant.

Arrivés chez lui, je remarque qu'il a déjà déplié et préparé son canapé lit et je me pose dessus.

- Non, sortit-il d'un coup. Ne prend pas tes aises, tu voulais dormir seule dehors dans les bois et tu m'a fait attendre pendant une heure. Prend une couette et repli le canapé, tu dort par terre. J'assume ma responsabilité vis à vis de tes parents mais tu assumes tes choix.

-quoi?! Non !?

Je ne suis pas vraiment en mesure de protester, mais je suis actuellement frigorifiée et le salon est la salle la plus froide de l'appartement.

- Tu dort dans ton lit, chez toi, ou tu prend une couette et tu replies ce canapé. Choisis dit-il en allant dans sa chambre.

Je suis bouche bée. Mon cousin a 7 ans de plus que moi. Mais malgré mes 18 ans et demi, il m'a toujours considéré comme si j'avais son âge. Il m'a déjà engueulé et je le respecte, mais jamais il ne m'a dit de dormir par terre, juste à côté d'un canapé vide.

Je reste debout au milieu du salon, ne sachant quoi faire. Je suis presque sûre de tomber malade en dormant par terre, même si je sais déjà que je ne rentrerais sous aucune condition chez moi. Je prend cependant la couette pour me réchauffer, avant de me re-planter à ma position initiale.

Sortant de sa chambre dont, contrairement au salon, la lumière est allumée, et, changé en pygama, mon cousin me regarde.

-Alors, tu as choisis ?

Je ne répond pas, ne sachant quoi faire ni quoi dire et son regard commence à peser sur moi.

-...Envoi un message à ton amie, elle doit s'inquiéter pour toi, et excuse toi au passage. Ensuite, va dormir, demain on se lève tôt, j'ai des choses à faire et tu viens avec moi.

Je hoche la tête, C'est son autorisation pour dormir sur le canapé, sa condition.

* * *
Bonjour, si vous avez un avis, n'hésitez pas à me le donner, je n'écris pas souvent mais ça pourrait changer.

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