Il faut parfois se perdre pour se retrouver

Ryck à ma suite, je courrais vers la coline. Une fois en haut de celle-ci, Ryck et moi nous allongeons dans l'herbe, les yeux rivés sur les étoiles, et depuis une éternitée que nous attendions ce moment, nous regardons à nouveau les étoiles ensembles, réellement ensemble, pas seulement dans le coeur ou dans la tête. Et comme pour sublimer cette nuit, un étoile filante parcouru la voûte céléste.
«Ferme les yeux et fait un voeu, murmura Ryck à mon oreille.»
J'obtemperais, et le premier souhait qui me vint à l'esprit fut que Ryck reste toujours à mes côtés. Soudain, profitant de mes yeux clos, Ryck déposa ses lèvres sur les miennes. Le baisé fut chaste mais agréable. Je rouvris les yeux et le regardais profondément.
«Je voulais réesayer, on m'a toujours dit de ne pas rester sur une mauvaise première impression.»
Je ris. Il parlait de quand on avait essayé de se rouller une pelle étant enfants, cela nous avait tellement dégouté que nous n'avions plus ossé nous approcher pendant deux jours. Jusqu'à ce que Lyxia arrive et, sans aucune gêne, nous galoche tous les deux, jalouse que nous tentions des experiences sans elle. Lyxia a toujours été ce genre de fille sans gêne, extravertie et joyeuse, qui traine sa bonne humeure où qu'elle aille, qu'importe la situation. Elle a toujours été à la fois garçon manqué et très féminine, et c'est ce qui fait tout son charme. Biensûr, à cette époque, nous n'etions que des enfants et nous ne voyions pas de mal à s'être embrassé, pour nous, il n'y avait rien de sexuel dans un baisé, juste de l'amitié, même le faut que Lyxia, ma meilleure amie m'ai embrassé ne nous choquait pas le moins du monde.
«Et bien, tu as raison, c'était meilleur cette fois-ci je crois. Enfin je suis pas sûre, il faudrait que je regoûte...»
Je me penchais et scellais à nouveau nos lèvres, tendrement, en passant mes bras autour de la nuque de Ryck.
«Hey, tu te rapelles de la cabane ?
-Évidemment, pourquoi ?
-Tu penses qu'elle est encore debout ?
-Je sais pas, je seul moyen de savoir est d'aller voir...»
Il se mit debout et me releva par la suite. Nous descendons de ma bute et partons vers la forêt, à la recherche de notre cabane d'enfance. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à une petite clairière, où nous prennons le chemin de gauche et arrivons devant un chêne centenaire. Dans son écorce, le plus vieux cliché du monde, nos initiales, à Ryck, Lyxia et moi, gravées au canif. Et derrière, une vieille cabane de bois que nous avions construite il y a des années. Nous grimpons dedans et retrouvons notre petit sanctuaire. Rien n'a changé, nos dessins toujours aux murs, notre tirelire avec nos économies pour acheter un combi -23€76- , toujours en place sur la caisse qui servait de bureau... En voyant cela, un sourire nostalgique prend place sur nos lèvres. Peu à peu, nous revivons notre enfance, notre amité subitement brisée, qui a renaquit en amour. Car il fait parfois se perdre pour mieux se retrouver.
Au bout d'un certain temps de rêverie, nous reprennons le sentier qui mène au village. Le tonerre gronde depuis quelques minutes quand nous arrivons aux alentours de la foire, l'orage menace d'éclater.

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