7| FFA
— Futé, facétieux et agressif. Ce sont les traits de caractères les plus importants de ces créatures.
Spencer, ses cheveux noirs lui tombant devant les yeux, fit le tour de la salle de réunion du regard. Il s'attendait à une remarque caustique et il ne fut pas déçu.
— Est-ce que c'est toi qui as trouvé le sigle, Spenc' ?, demanda Matthew avec un sourire moqueur. Non pas qu'il ne soit mauvais mais il manque un petit quelque chose à mon goût.
Ophelia, qui était assise à sa gauche, roula des yeux d'un air amusé.
— Un autre F, peut-être ? proposa-t-elle innocemment, ce qui provoqua l'hilarité de Victoria et fit dégringoler sa masse de cheveux roux devant son visage.
Assise à la droite de Matthew, Mabel les regarda faire avec bienveillance.
Lorsqu'ils se comportaient ainsi, elle en oubliait presque qu'ils étaient des Aurors surentraînés et non pas simplement des jeunes gens d'une vingtaine d'années qui aimaient se chamailler continuellement.
Légèrement dépité, Spencer fit courir une main dans ses cheveux en dévisageant les trois fauteurs de trouble.
— Moquez-vous mais je vous parie que grâce à ça, vous avez retenu les mots-clés, rétorqua-t-il.
Les interpellés haussèrent les épaules, refusant de répondre, et un sourire triomphant orna les lèvres du jeune et fin Auror qui était en charge de leur enseigner tout ce qu'il y avait à savoir sur les diverses créatures que l'équipe pourrait rencontrer lors de leur prochaine mission.
Suite à ce silence, Spencer se mit en tête de reprendre son exposé mais Victoria lui coupa la parole.
— Est-ce que l'on a vraiment besoin de savoir tout ça ?, gémit-elle d'un air plaintif en regardant Mabel.
Spencer eut une moue exaspérée et Mabel prit son expression placide de supérieure en croisant les bras sur sa poitrine.
Victoria était une Auror extrêmement performante sur le plan physique mais, côté apprentissage intellectuel, elle faisait preuve d'un manque important de motivation. Cela ne posait pas tellement de soucis à Mabel mais cela engendrait des tensions entre elle et Spencer et Mabel se devait d'éviter cela au plus possible au sein de son équipe.
Cependant, elle ne répondit rien et Kyle intervint à sa place, comme elle l'avait espéré.
Elle voulait observer comment ce dernier se débrouillait pour résoudre des conflits. Après tout, elle le formait à être chef du département. Elle le formait à son poste. Dans ce métier, tout pouvait arriver et elle se devait d'avoir un remplaçant adéquat qui serait prêt à prendre sa place en cas de malheur. Et Mabel comptait bien faire de Kyle un successeur parfait qui excellerait sur tous les fronts du travail, même les plus infimes.
— Avoir ces connaissances est primordial en cas de danger, commença Kyle en se levant et en posant ses mains à plat sur la table. Spencer ne sera pas toujours avec nous pour nous prévenir de telle ou telle créature. De plus, l'entraînement physique ne fait pas tout, nous nous devons d'être préparé psychologiquement. Et pour cela, nous devons connaître l'ennemi que nous combattons. Donc oui, nous avons vraiment besoin de savoir tout cela, finit-il en se rasseyant.
Kyle rajusta sa veste avant de se retourner vers Spencer. Son visage était aussi impassible que celui de Mabel.
Cette dernière retenait un sourire.
Son protégé s'était adressé à chaque Auror avec assurance et calme. Il n'avait fixé personne en particulier du regard et avait ainsi fait en sorte que tous ceux présents se sentent concernés par ses paroles brèves et claires.
Mabel n'allait pas se mentir, elle était fière de lui. Il était bien plus performant à cette étape-là de la formation qu'elle ne l'avait été à son époque.
Et sans surprise, son discours eut le but escompté. Victoria fit ses excuses à Spencer avant de lui faire signe de continuer. Et même Ophelia et Matthew, qui étaient pourtant de vrais petits plaisantins, retrouvèrent leur sérieux et semblèrent se concentrer davantage sur les paroles de leur collègue et ami.
— En cas de face-à-face avec un ou plusieurs lutins de Cornouailles, reprit donc Spencer, il est bon de se rappeler de ces adjectifs : futé, facétieux et agressif, répéta-t-il en défiant Matthew du regard. Cependant, leur comportement peut changer drastiquement d'une créature à l'autre ; l'une pouvant être plus agressive que farceuse, ou inversement. De toute manière, dans les deux cas, les lutins de Cornouailles sont des adversaires redoutables. Leur rapidité et leur intelligence les rend imprévisibles et difficiles à ensorceler. Il faut donc être extrêmement vigilant en leur présence et ne jamais baisser sa garde avant que le menace qu'ils représentent ne soit éliminée, conseilla Spencer. Compris ?
Le sorcier regarda ses collègues tour à tour, leur laissant le temps de formuler leurs questions, s'ils en avaient, mais Victoria, Ophelia, Kyle et Matthew se contentèrent d'acquiescer.
C'était son signal.
Mabel tapa dans ses mains.
— C'est tout pour aujourd'hui alors ! Rentrez chez vous et reposez-vous. Nous avons une grosse journée qui nous attend demain, rappela-t-elle en se levant.
Les autres Aurors britanniques firent de même et Mabel se dirigea vers la porte de la salle de réunion pour partir. Elle avait hâte de rentrer chez elle et de mettre cette longue journée de travail derrière elle.
Cependant, la voix grave de Matthew se fit entendre dans son dos et Mabel s'arrêta.
Elle ne reconnaissait pas les mots qu'il venait de prononcer.
Non, à vrai dire, ce n'était pas qu'elle ne les reconnaissait pas. C'était qu'elle les entendait mal. Comme si la voix du sorcier était étouffée par un mur de verre et cela lui donnait froid dans le dos.
Mabel sentit une goutte de sueur couler le long de son dos et se rendit compte, pour la première fois, que quelque chose n'allait pas.
Les murs commençaient à devenir flou, comme si un brouillard épais s'étirait le long de la pièce, et bientôt, la voix distante et étouffée de Matthew fut rejointe par celle de Kyle et d'Ophelia. Quand Victoria et Spencer se mirent à marmonner en unisson avec les autres, Mabel se retourna.
Les cinq Aurors se tenaient en ligne derrière elle, entourés d'un brouillard épais qui commençait progressivement à les séparer de la sorcière.
Mabel sentit la panique la gagner. Elle tenta d'avancer dans leur direction, de les rejoindre, mais à chaque pas qu'elle faisait, ils semblaient s'éloigner un peu plus d'elle. Leurs yeux vides la dévisageaient. Leur bouche s'ouvrait à l'unisson comme s'ils étaient possédés.
Mabel cria leur nom mais ils ne réagirent pas, se contentant plutôt de répéter le même mot encore et encore.
Cette fois, elle l'entendit très clairement.
— FFA, FFA, FFA.
Le sigle semblait rebondir sur le brouillard suffocant et résonnait dans le crâne de la sorcière avec une force assourdissante. Elle plaqua ses mains sur ses oreilles et ferma les yeux, intimant aux voix de se taire.
Ce n'est pas réel, ce n'est pas réel, ce n'est pas réel.
— FFA, FFA, FFA, FFA, FFA.
Ce n'est qu'un mauvais rêve de plus, tenta-t-elle de se convaincre.
Un rêve bougrement réaliste. Un rêve qui ressemblait fortement à un souvenir.
Les voix des Aurors se confondaient et s'entremêlaient dans son cerveau jusqu'à ce que finalement, ce soit sa propre voix à elle qui dise :
— FFA.
Aussitôt que le mot franchit ses lèvres, les voix se turent et Mabel se retrouva dans un silence onirique et effrayant.
Les battements de son cœur s'apaisèrent tandis que la vie semblait reprendre son cours autour d'elle.
Elle se mit ainsi à entendre un brouhaha persistant à travers ses mains et les retira de ses oreilles alors qu'elle ouvrait les yeux.
Son poing partit tout seul et alors que la créature qui se tenait devant son visage quelques secondes auparavant tombait au sol, assommée, Mabel entendit les voix de nouveau. Ils ne prononcèrent qu'un seul mot avant de disparaître de nouveau dans l'abîme de son esprit.
FFA.
Mabel reprit alors ses esprits.
Le MACUSA. L'attaque. Les lutins de Cornouailles.
Son corps se tendit et l'adrénaline fusa dans ses veines, la préparant au combat.
En quelques secondes, elle prit conscience de la situation. De la centaine de lutins qui attaquaient et s'amusaient avec les Aurors présents : Tina, Netanya, Marcus et le directeur Graves et surtout, elle prit conscience des dégâts occasionnés par leur présence.
Des bureaux étaient renversés par terre. Des centaines de feuilles étaient éparpillées tout autour de la pièce. Un banc tenait en équilibre précaire sur la rambarde qui séparait le hall du trou béant qui montrait les étages inférieurs.
Mabel écarquilla les yeux et se demanda pendant combien de temps elle avait hallucinée.
Quand elle croisa le regard inquiet de Graves sur elle, elle sut que cela avait duré bien trop longtemps pour être normal.
Elle détourna vivement le regard et agrippa fermement sa baguette.
Elle devait se concentrer sur la situation présente.
Et à ce moment-là, la seule chose à laquelle elle pouvait penser était qu'ils avaient été bien idiots de laisser les lutins dans le bouclier. Celui-ci servait à retenir des personnes à l'extérieur, pas à l'intérieur. Ils auraient dû les emprisonner avant de s'occuper des Billywigs.
Après tout, comparé à la férocité des lutins, ils étaient inoffensifs. Et Mabel en eut d'ailleurs le cœur brisé quand elle vit les lutins se servirent des pauvres Billywigs, immobilisés par des sorts, comme projectiles.
Elle vit Netanya en recevoir un en pleine figure et le Billywig, libéré du sort par l'impact, s'envola avec difficulté loin de la zone de combat.
Netanya, elle, jura et devint plus féroce dans ses sorts et avec l'aide à Marcus, elle réussit à emprisonner une quinzaine de lutins dans une cage en fer, dont celui qui l'avait attaqué.
Plus loin derrière eux, Mabel vit Graves protéger les quatre adolescents responsables de ce chaos contre les créatures. Son visage était un masque impassible et ses sorts implacables. Il ne ratait jamais sa cible et les lutins tombaient assommés à ses pieds à une vitesse impressionnante.
Mabel aurait pu l'observer se battre indéfiniment. Elle admirait sa technique et la puissance de sa magie mais quand une feuille tomba devant ses yeux, elle releva la tête avec précipitation.
Deux paires d'yeux noirs la fixèrent alors que quatre rangées de dents blanches et pointues apparurent sur les visages bleus des lutins.
Aussitôt qu'ils sourirent, les lutins lâchèrent la pile de dossiers qu'ils tenaient au-dessus de la tête de la sorcière et Mabel plongea sur sa gauche pour l'éviter. Elle glissa sur le sol de marbre parsemé de feuilles tandis que la dizaine de dossiers s'écroulait par terre sous le rire des lutins.
Une centaine de feuilles volantes et tranchantes s'éparpillèrent dans la pièce.
Mabel sentit plusieurs feuilles égratigner son visage avant qu'elle n'ait le temps de le protéger avec ses mains.
Une seconde plus tard et une fois que toutes les feuilles furent retomber à terre, Mabel put relever la tête et jeta aussitôt un sort en direction des deux chenapans qui venaient de tenter de l'assommer.
Ils tombèrent au sol avec une expression indignée que Mabel trouva particulièrement jouissive.
Elle se releva et vit alors de légères traînées de sang sur ses mains. Aussitôt qu'elle le remarqua, elle sentit ses joues et son front la brûler.
FFA. Futé, facétieux et agressif.
Ces petites créatures n'avaient pas réussi à l'assommer mais ils avaient visiblement réussi à la blesser.
Elle passa la main sur ses joues et y sentit plusieurs entailles peu profondes.
Cela sembla la réveiller de sa torpeur et elle se mit en quête de mettre fin à ce chaos.
Sorts après sorts, elle déversa sa colère, sa peine, sa honte et son envie de vengeance sur les lutins.
A chaque fois, qu'elle en touchait un, elle ressentait le besoin d'en faire tomber un autre, puis un autre, puis un autre... Jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul. Ou bien, qu'elle tombe à son tour.
Si seulement elle le pouvait.
Combien de fois avait-elle eut cette pensée ? Beaucoup trop pour pouvoir s'en rappeler avec certitude.
La culpabilité la rongeait. La colère la possédait. Elle savait qu'un jour où l'autre, elle finirait par succomber à l'un des deux.
Une larme coula le long de sa joue en repensant à l'hallucination qu'elle avait eu plusieurs minutes auparavant. Elle l'essuya rageusement et lança des sorts de plus belle.
Ce fut le gémissement de douleur de Tina, plusieurs mètres derrière elle, qui sortit Mabel de sa transe.
Elle se précipita vers la sorcière et figea le lutin qui tentait de lui voler sa baguette pendant que Tina se débarrassait de celui qui lui tirait les cheveux.
L'Auror remercia Mabel du regard mais les deux sorcières n'eurent pas le temps d'échanger un mot. Plusieurs lutins s'étaient mis en tête de dévisser les têtes des statues des sorcières de Salem et elles s'y précipitèrent pour les en empêcher.
Durant les minutes qui suivirent et le calme qui revint progressivement à mesure que les derniers lutins tombaient à terre, Mabel se sentit déconnectée.
Elle abhorrait cette sensation. Cette sensation de ne rien ressentir. Cette sensation qui lui donnait l'impression d'être en dehors de son corps. Cette sensation qui semblait l'envahir de plus en plus fréquemment.
Et quand enfin, les derniers lutins s'évanouirent de son champ de vision, Mabel s'écroula au sol.
Le dos appuyé contre le dossier d'un bureau, elle pouvait encore entendre certains cris aigus et comprit que quelques lutins devaient avoir échappés aux sorts des Aurors et devaient s'être réfugiés dans les profondeurs du Congrès.
Ils allaient devoir aller les chercher.
Elle n'en avait pas la force. Pas tout de suite en tout cas.
Elle souffla et serra ses genoux contre sa poitrine.
A une dizaine de mètres d'elle, près des ascenseurs, elle vit Netanya, Tina et Marcus se rassembler autour de Graves. Ils étaient accompagnés d'une dizaine d'autres Aurors et d'employés du Congrès qui les avaient rejoints entre temps pour les aider.
Mabel se rendait bien compte qu'elle devait les rejoindre mais elle s'en sentait incapable.
A la place, elle posa son menton sur ses genoux et tourna la tête sur sa droite.
Les Boursouflets y formaient un rassemblement immobile et silencieux.
Elle prit sa baguette et leur redonna leur mobilité.
Aussitôt, ils coururent dans sa direction et se rassemblèrent autour d'elle. Se pressant contre ses pieds et ses flancs en tremblant.
Mabel eut un sourire tendre et laissa un Boursouflet rose clair grimper sur ses chaussures. De nombreux autres vinrent l'y rejoindre.
Elle posa sa main par terre et observa avec un amusement tinté de tristesse plusieurs Boursouflets rose et violet grimper le long de son bras jusque sur son épaule.
Un petit violet sur sa gauche tenta de monter sur sa chaussure mais il n'y avait plus la place et Mabel le prit dans ses mains avec précaution. Il était si petit et fragile. Elle le posa sur ses genoux et l'observa en silence.
Elle avait toujours aimé ces créatures. Elles étaient adorables et attachantes. Et en regardant cette nuance de rose et de violet autour d'elle, elle les trouvait maintenant étonnamment apaisants.
Et c'était tout ce dont elle avait besoin pour se remettre de ses émotions.
Pendant plusieurs minutes, elle caressa du bout des doigts le petit Boursouflet violet qui était posé sur ses genoux. Perdue dans ses pensées, elle n'entendit les pas qui se rapprochaient d'elle que quand ils ne furent plus qu'à cinq mètres d'elle.
Elle releva aussitôt la tête. Graves se dirigeait vers elle, son manteau noir flottant derrière lui.
Elle sentit aussitôt une bouffée de panique l'envahir. Elle jeta un regard circulaire dans le hall et remarqua que tous les autres Aurors avaient disparu. Seuls Netanya et Marcus étaient encore présents. Postés près de l'ascenseur gauche, ils surveillaient les quatre adolescents pendant que Graves se dirigeait vers elle.
Elle se préparait au pire alors qu'elle le voyait éviter les Billywigs, flottant pétrifiés dans l'air, et les lutins, inconscients au sol.
Quand il l'atteignit, Mabel voulut se lever mais les Boursouflets protestèrent à l'unisson et Graves lui fit signe de rester assise. Les yeux inquisiteurs, il s'agenouilla face à elle.
— Vous allez bien, Cole ?
Son ton dénué de toute colère surprit Mabel mais elle hocha la tête pour lui répondre que tout allait bien.
Un mensonge innocent qu'il ne goba pas. Il l'observa en silence.
Ses yeux passèrent du visage de Mabel aux Boursouflets assemblés tout autour d'elle. Son regard devint las et Mabel remarqua pour la première fois ses traits tirés. Une pointe d'inquiétude vit le jour dans sa poitrine et elle hésita à lui demander si tout allait bien.
Elle n'en eut pas l'occasion, trop déstabilisée qu'elle le fut quand il lui adressa un sourire légèrement amusé.
— Vous vous faites des amis, à ce que je vois.
Sans le vouloir, Mabel sourit.
Elle voulait bien croire que la situation soit comique à voir. Et elle appréciait de voir l'éternel monsieur l'impassible fait un trait d'humour.
Elle ne put profiter de son sourire bien lointain car le visage de Graves s'assombrit aussitôt qu'il reprit la parole.
— Cole, peut-être devriez-vous prendre quelques jours de repos.
Mabel retint sa respiration. Etait-ce un ordre ou une suggestion ?
— Je ne pense pas en avoir besoin, monsieur, répondit-il d'une voix qu'elle espérait assurée.
Graves tiqua quand elle l'appela monsieur et secoua la tête.
— Vous n'allez clairement pas bien.
— Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Mabel plongea ses yeux dans ceux noirs de l'Auror et attendit sa réponse. Elle l'attendit longtemps, très longtemps.
Peut-être ferait-elle mieux d'être honnête avec lui ?
Mais aussitôt que cette pensée traversa son esprit, elle sut que cela était une mauvaise idée. Il penserait qu'elle était folle et la mettrait en congé forcée. Et elle ne le voulait pas.
Alors elle continua à le dévisager en silence. Et elle pouvait voir l'inquiétude que Graves éprouvait à son égard. Mêlée à ce qui ressemblait à de la compréhension. Elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire pour qu'il se mette à éprouver de telles émotions envers elle.
— Très bien, finit-il par dire en se relevant, brisant au passage le silence pesant qui s'était étiré entre les deux sorciers. Passez à l'infirmerie pour vous faire soigner et ensuite, vous pourrez rejoindre Tina Goldstein aux niveaux 23 et 24 pour capturer les créatures qui se sont éparpillés.
Graves lui lança un dernier regard, cette fois-ci, teintée de déception, puis s'éloigna en direction des ascenseurs.
Mabel, quant à elle, resta immobile. Pourquoi se sentait-elle aussi perdue et honteuse ? Regrettait-elle de ne pas lui avoir dit la vérité ?
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