15| Activité suspecte inexpliquée
— Il faut absolument que l'on règle ce problème ! Tout cela prend une proportion bien trop importante, énonça très clairement la présidente Seraphina Picquery en dévisageant les trois sorciers présents dans la pièce.
Graves se massa la mâchoire dans un geste las, les yeux rivés sur les couvertures de journaux étendues sur la table du Service des Affaires Majeures, leur salle de réunion en cas de crise.
L'atmosphère austère et sombre que renvoyait la pièce accentuait les pages de unes moldues : « Nouvel accident sur la 5ème avenue. », « Apparition inexpliquée en plein Manhattan », « Est-ce la fin du monde ? ».
Cela ne présageait déjà rien de bon mais le coup fatal venait du New York Ghost : « Le MACUSA, incapable d'expliquer les récents incidents. » Et sous ce titre accusateur trônait une photographie en noir et blanc de la présidente et de son bras-droit. En voyant cela, Mabel n'avait pas eu besoin qu'on lui explique la colère de Picquery, ainsi que l'exaspération de Graves.
La situation devenait hors de contrôle et l'incompétence supposée du MACUSA était sous le feu des projecteurs.
Seraphina Picquery jeta un dernier regard mauvais aux couvertures avant de se concentrer sur Graves, qui se tenait de l'autre côté de la table ronde.
— Les Non-Maj' commencent à se douter de quelque chose, nous ne pourrons pas continuer sur cette voie beaucoup plus longtemps.
Graves se redressa. Il hocha la tête gravement.
— Je suis tout à fait d'accord. Le problème est que cette chose est imprévisible. Elle attaque à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, dans n'importe quel quartier de la ville, elle blesse Non-Maj' et sorciers, sans distinction.
Il s'arrêta, fronçant les sourcils. Il essayait de relier les points ensemble, de trouver une solution, de monter un plan d'attaque. Son appréhension sembla contaminer la présidente car elle remua nerveusement sur place.
Mabel voyait bien qu'ils étaient tous les deux terriblement inquiets pour la sécurité de leur communauté et que le poids de devoir à tout prix mettre un terme à ces attaques devenait progressivement trop dur à porter.
— A-t-on au moins une idée de ce à quoi nous avons affaire ?, finit par demander la présidente, une pointe d'exaspération dans la voix.
Elle posa ses mains à plat sur la table, dans un geste à la fois gracieux et autoritaire. Le visage fermé, elle tentait de conserver son calme.
— Fletcher et Cole, n'est-ce pas ?, demanda-t-elle brusquement en tournant le visage vers la sorcière et son coéquipier.
Picquery se redressa et lissa son tailleur noir avec ses mains. Son expression était glaciale et Mabel en venait à se demander qui d'elle ou de Graves était le plus intimidant.
La britannique se raidit et vit Curtis en faire de même. Elle sentit aussi le regard de Percival se poser sur elle.
— Vous étiez tous les deux sur les lieux du dernier accident, si je ne me trompe pas ? (Les deux Aurors acquiescèrent.) Est-ce que vous avez trouvé quelque chose qui pourrait nous aider ?
— Rien, madame la Présidente. Cette chose se contente de détruire et de disparaître, elle ne laisse rien derrière elle, répondit Mabel avec un léger désespoir.
Elle se sentait impuissante et surtout inutile. Malgré ses années d'entraînement et d'expérience, cette créature ombreuse continuait de leur échapper. Cela était encore plus frustrant quand elle prenait en compte les dizaines d'apparitions qui avaient été recensées au cours des quinze derniers jours et qui expliquaient l'agitation moldue et sorcière autour de ce phénomène. Rares étaient les sorciers qui n'avaient pas entendu parler de cette catastrophe et de plus en plus nombreux étaient les moldus à passer entre les failles du filet des Oublietteurs du Congrès.
Et pourtant, Curtis et Mabel, qui avaient été envoyé sur tous les lieux « d'accidents » aux quatre coins de la ville, avaient oublietté un nombre impressionnant de moldus eux même. Néanmoins, la nouvelle continuait à se répandre comme une trainée de poudre.
Et les deux sorciers revenaient toujours les mains vides. Le moral aussi gris que le ciel de décembre. Cependant, leur déception habituelle n'était rien face à celle qu'ils lisaient dans le regard de la présidente.
Curtis utilisa alors le seul indice qu'ils avaient. Mabel savait déjà que cela ne leur gagnerait ni félicitation, ni encouragement.
— De par les témoignages que nous avons recueillis, nous en avons déduit que nous avons probablement affaire à une sorte de créature magique, expliqua le sorcier en sortant une photographie moldue de mauvaise qualité d'un dossier qui était posé sur la table. Cependant, nous n'avons, pour l'instant, aucune idée de son espèce, se sentit-il obligé de préciser, son honnêteté primant toujours sur le reste.
Seraphina Picquery plissa le nez, passablement désappointée. Mabel ne la comprenait que trop bien. La photographie était noircie, sombre et seulement éclairée de minuscules éclats de lumière qui ne fournissaient absolument aucune explication sur la chose représentée.
Un brouillard épais, un nuage trop foncé, un problème d'exposition. Il y avait autant d'interprétations que d'individus.
Mabel n'était cependant pas bernée par cela. Elle savait que c'était bel et bien la créature. Elle reconnaîtrait cet aspect brumeux et vivant n'importe où. Toutefois, cela ne lui était simplement d'aucune aide pour découvrir la nature de ce monstre. Elle en venait à regretter de ne pas avoir suivi plus attentivement les cours consacrés aux créatures magiques qui étaient dispensés à Poudlard.
Graves, qui s'était penché lui aussi sur la photographie, confirma leurs dires.
— Nous avons probablement bien affaire à une créature magique. Je l'ai vu. Cole aussi.
La présidente les jaugea tous les deux du regard, comme si elle essayait de décider la valeur que pourraient avoir leur témoignage. Elle rendit la photographie à Curtis.
— Quoi que ce soit, il faut l'arrêter. Nous ne pouvons pas risquer une guerre avec les Non-Maj. Vous deux, dit-elle en désignant les deux coéquipiers Aurors, retournez sur les lieux de la dernière attaque et voyez si vous ne pouvez pas trouver autre chose.
D'un revers de la main, elle les chassa de la pièce. La présidente se tourna vers son bras-droit et se mit aussitôt à aborder des plans de sécurité.
Mabel et Curtis quittèrent la pièce en silence, non sans que Mabel ne jette un dernier regard à Percival avant. Le front plissé, il débattait avec sérieux et gravité avec sa supérieure. Au vu de la tension qui émanait des corps des deux sorciers, Mabel était heureuse d'avoir été congédié.
Elle fit part de son ressenti à son ami en entrant dans l'ascenseur.
Appuyé avec lassitude contre les barreaux en fer forgé noir de la cabine, Curtis acquiesça.
— Je n'aimerais pas être à leur place, ajouta-t-il en se frottant les yeux, légèrement rougis dû au manque de sommeil.
Mabel soupira. Elle s'adossa à la paroi de la cabine, les mains dans les poches de sa veste.
— Cette situation m'inquiète, Curtis. Je n'avais jamais rien vu de tel auparavant. Et pourtant, j'ai vu bien plus de choses étranges que la plupart des sorciers, souffla-t-elle en repensant à cette créature.
— Je ressens la même chose que toi. J'ai envie de croire que l'on va finir par s'en débarrasser mais pour être honnête, je commence à désespérer. Nous n'avons aucune idée de ce que peut bien être cette créature et encore moins de comment l'arrêter.
— Si c'est même possible, protesta Mabel en laissant parler son exaspération. Et ce n'est pas en retournant faire le tour de New York que l'on va avancer. Que peut-on trouver de plus que la dernière fois ?
— Tu as entendu la présidente, il le faut.
Mabel grommela, faisant clairement entendre ce qu'elle pensait de l'ordre de la présidente. Cela lui valut un regard outré de l'elfe de maison en charge de l'ascenseur. Cela détendit l'atmosphère. Curtis rit et Mabel se permit un léger sourire. Quand ils arrivèrent au bon étage, Curtis l'évacua de la cabine en passant son bras sous le sien.
— Petit conseil, ne va pas t'attirer des ennemis parmi le personnel, tu risquerais de ne plus pouvoir te déplacer dans le bâtiment.
— Je ne pouvais pas savoir qu'il vouait une admiration sans faille pour Picquery, répondit la sorcière en se refrognant.
— Disons plutôt qu'elle est la première présidente à traiter les elfes de maison comme des êtres vivants dignes d'intérêt et non pas comme des esclaves, ça joue sur leur loyauté.
— Ses prédécesseurs devaient être charmants pour traiter leurs employés aussi mal.
Le visage de Curtis se ferma.
— Ils avaient leurs défauts mais aussi de grandes qualités.
Mabel fronça les sourcils, se demandant ce qui lui valait une réponse aussi sèche puis elle se souvint. La culpabilité l'envahit.
— Excuse-moi, je sais que tu étais très proche de Pobel.
Curtis haussa les épaules, sans accorder un regard à Mabel. Il ne semblait pas vouloir aborder le sujet. Mabel comprenait. Curtis était toujours fortement attaché au prédécesseur de Picquery, Carter Pobel. Sa présidence ne s'était pas déroulée sans problèmes et il avait dû démissionner après une affaire qui avait mal tournée mais le sorcier n'avait jamais pu tourner le dos à son mentor et ce malgré tout ce qu'il savait sur lui.
En arrivant devant l'immense portrait de leur présidente actuelle, Curtis changea de sujet :
— Je ne veux pas paraître alarmiste mais Netanya m'inquiète...
Il n'avait pas besoin d'en dire plus.
— Je suis tout à fait d'accord. Vu son état, je ne sais pas si elle pourra rester encore un mois de plus. Je n'ai pas envie qu'elle parte mais peut-être...
— Peut-être que ce serait pour le mieux, finit Curtis avec le cœur lourd.
En dépassant un groupe de sorciers rassemblés près d'un banc, les deux collègues baissèrent la voix.
En essayant de ne pas paraître trop suspect, ils échangèrent sur l'état de leur amie. Sur son ventre qui commençait à s'arrondir, sur ses nausées matinales ainsi que sur ses sautes d'humeur. Ils remerciaient le ciel que les autres Aurors soient trop préoccupés par leurs missions pour s'intéresser à elle mais ils savaient aussi que tôt ou tard, l'un ou l'autre de leur collègue finirait par se poser des questions. Et ne sachant pas de quel côté celui-ci se placerait, ils redoutaient ce moment.
Partageant leurs inquiétudes à voix basse, ils sortirent du hall en direction de Brooklyn sans apercevoir, qu'à quelques mètres au-dessus de leur tête, l'horloge magique, qui évaluait le niveau de sécurité de leur communauté, venait de changer de statut. Sa flèche noire métallique avait glissé du rassurant vert : « Menace modérée », à l'inquiétant orange : « Activité suspecte inexpliquée ».
Quand plusieurs heures plus tard, les deux Aurors revinrent au Congrès, le cœur déjà lourd, et apprirent cette nouvelle, ils ressentirent un profond désespoir. Ils discutèrent de cette situation avec de nombreux employés, la gravité était présente sur tous les visages. Un tel changement de niveau de sécurité ne rassurait personne et voir qu'autant de sorciers étaient désemparés contribua à assombrir un peu plus leur journée.
La note qu'ils durent envoyer à la présidente pour la prévenir de leur retour et de leur échec ne fit rien pour arranger tout cela et quand la nuit tomba sur la ville, Curtis quitta le bâtiment en traînant des pieds et en coinçant un guide gigantesque sur l'extermination des créatures magiques sous son bras.
Netanya était déjà partie depuis plusieurs heures, ayant à régler des affaires avec Isaac. Mabel suivit le même chemin que Curtis un peu après. Elle glissa « Le guide du petit exterminateur » dans son sac et se dirigea vers l'ascenseur, sans savoir pourquoi elle s'entêtait à amener ce livre qui s'était avéré aussi utile qu'un caillou sous sa chaussure. Elle se demandait aussi comment il était possible qu'aucun livre ne recense toutes les créatures magiques de leur monde. Elle aurait pensé qu'une encyclopédie aurait existé mais il n'y avait rien. Cela ne l'aidait absolument pas.
Avant de quitter le bâtiment, elle s'arrêta au bureau de Percival. Elle frappa quatre fois à la porte et celle-ci s'ouvrit quelques secondes après, dévoilant une scène avec laquelle Mabel était bien trop familière.
Percival, penché au-dessus d'une pile de dossiers.
La question était : quelle affaire le tourmentait ce soir ? Grindelwald ou la créature ?
Quand elle vit, sur son bureau, la même photographie de mauvaise qualité que Curtis avait donné à la présidente ce matin, elle eut sa réponse.
Une expression douce s'inscrit sur ses traits alors qu'elle s'asseyait sur le rebord du bureau de Percival. Elle murmura son prénom et l'interpellé leva enfin les yeux de son travail. Des cernes prononcés envahissaient son visage.
Mabel éloigna la chaise, sur laquelle était assis le sorcier, du bureau et prit place sur ses genoux. Elle entoura son cou de ses bras et déposa un baiser sur ses lèvres.
— Il est tard, rentre avec moi, chuchota-t-elle sans grand espoir car connaissant pertinemment la réponse qu'il allait lui fournir.
— J'ai encore du travail, répondit-il en secouant la tête.
Comme pour s'excuser, il déposa un baiser sur sa joue et l'attira contre lui, ses mains enserrant tendrement sa taille.
— Tu as toujours du travail, Perci', soupira la britannique.
Mabel ne voulait pas paraître ingrate. Elle savait que la raison pour laquelle Percival passait la moitié de ses soirées au Congrès était pour retrouver Grindelwald. Et elle savait qu'il le faisait en grande partie pour elle. Cependant, et même si elle appréciait son dévouement, elle souhaitait aussi, plus que tout au monde, qu'il arrête de travailler autant. Elle pouvait compter sur les doigts d'une main, le nombre de soirées qu'ils avaient passé ensemble durant ces deux dernières semaines.
Percival soupira.
— C'est important, tu le sais.
Mabel ne le contredit pas. Oui, c'était important mais leur relation l'était aussi. Cependant, elle ne voulait pas se battre avec lui sur ça. Pas ce soir.
Elle savait que sa journée avait été éprouvante, surtout après cette réunion en début de matinée avec la présidente, et que celle-ci le poussait à mettre encore plus d'énergie dans son travail mais il en mettait déjà tellement en temps normal que la sorcière se faisait du souci pour lui. Elle souhaitait que, pour une fois, il fasse passer sa santé et son confort avant celui des autres.
— Je ne te vois presque plus..., se plaignit-elle.
La peine se lisait sur son visage et Percival resserra son emprise sur sa taille.
— Pardonne-moi. Je sais que c'est difficile mais je n'ai pas le choix. Ce dossier nous met tous en danger.
— Tu n'es pas tout seul à chercher cette créature, répondit-elle en faisant référence à elle et à Curtis.
— Tu sais bien que ce n'est pas la même chose.
Il secoua la tête, comme s'il regrettait d'avoir à dire cela. Mabel eut un léger pincement au cœur. Elle savait qu'il ne voulait pas la vexer mais elle avait dû mal à ne pas être un tant soit peu blessée. Elle n'était qu'une simple Auror alors que lui était le bras-droit de la présidente. Il avait accès à plus de ressources, il avait plus de liberté, il était plus doué qu'elle. Il avait aussi plus de responsabilités à tenir. Ce qui voulait dire que si ses Aurors n'étaient pas capable de résoudre un problème tout seul, alors cela retombait sur lui. Mabel se rendit compte que, d'une certaine manière, Percival était bloqué à son bureau à cause d'elle.
— Je suis désolée, je sais que nous n'avançons pas.
— Ne t'excuses pas. Je n'avance pas beaucoup plus que vous.
— Est-ce que tu veux que je reste pour t'aider ?, proposa la britannique.
— Non, rentre. Repose-toi. Tu as passé bien trop de tes soirées ici, à te rendre folle sur ce genre d'affaires.
Mabel se mordit l'intérieur de la joue. Elle se retint d'ajouter que toutes les soirées qu'elle avait passé à chercher Grindelwald, comme il le disait, ne lui avait été d'aucune utilité. Elle n'avait pas avancé, elle en avait même été très loin du compte mais elle ne dit rien. Il n'avait pas besoin d'entendre cela. À la place, elle nicha son visage dans son cou et le serra contre elle pendant de longues secondes. Puis, elle l'embrassa. Encore et encore et encore. Leurs lèvres se séparant et se retrouvant constamment. Quand elle fut rassasiée, elle mit fin à leur échange. Un sourire sur les lèvres, elle lui proposa :
— La seule chose que tu as à faire pour en avoir plus, c'est rentrer avec moi.
Il lui répondit avec un sourire triste qui doucha l'espoir qu'elle avait ressenti lors de leur long baiser.
— Aussi alléchante que soit ta proposition, je ne peux pas me le permettre.
— Promets-moi alors de ne pas passer toute ta nuit à travailler ?, demanda-t-elle alors qu'elle se levait et déposait un baiser sur sa joue.
— Je te le promets.
Un dernier regard avec le sorcier aux yeux sombres et elle sortit de son bureau. Elle allait passer une soirée de plus seule. Elle avait dû mal à ne pas se sentir défaitiste.
La tête dans les nuages, elle prit l'escalier menant au hall du Congrès, traversa la grande pièce, désormais vide, et alors qu'elle poussait la porte en verre pour sortir du bâtiment, elle tomba nez à nez sur un homme portant un chapeau noir.
Ses yeux scrutèrent son visage et aussitôt il lui donna une étrange impression de familiarité.
Quant à l'homme aux yeux vert brillant, la surprise qui s'était matérialisée sur son visage quand il l'avait aperçu venait de disparaître et il salua Mabel d'une voix chaleureuse. Elle y reconnut cet accent étrange qui l'avait interpellé deux mois auparavant, dans le petit café en face du Congrès.
— Quel plaisir de vous revoir, Mlle Cole. C'est bien ça, je ne me trompe pas ?, demanda-t-il en retirant son chapeau pour la saluer et en faisant apparaître des cheveux couleur chocolat.
— M. Walder, quelle surprise !, ne put s'empêcher de répondre l'interpellée. Je vous pensais parti depuis longtemps.
Mabel se sentit légèrement curieuse à ce propos. Elle se souvenait vaguement de leur conversation, c'était vrai, même si celle-ci avait été très agréable. Néanmoins, et même si certains sujets demeuraient flous dans son esprit, elle savait qu'il lui avait dit n'être que de passage à New York. Ainsi qu'il ne travaillait pas au Congrès. Cette idée avait même semblé le faire rire. Elle se demandait donc bien ce qui l'amenait devant le MACUSA.
— Que faites-vous ici, si je peux me permettre ?
— Ici à New York ? Ou devant ce bâtiment ? À vrai dire, ce sont les mêmes raisons, répondit-il avec un sourire. Je suis venu chercher un ingrédient dont j'ai besoin pour l'un de mes projets. J'ai d'ailleurs rendez-vous avec l'un des employés pour me le procurer.
— Oh, je ne vais pas vous retarder alors, s'exclama Mabel dont la curiosité avait été satisfaite et dont la fatigue commençait à se faire sentir. Cela a été un plaisir de vous croiser.
— Tout le plaisir était pour moi, répondit l'homme.
Il déposa un baiser sur la main de la sorcière et pénétra dans le bâtiment. Mabel referma la porte derrière lui.
En s'éloignant, elle se demanda vaguement qui ce sorcier pouvait bien rencontrer à une heure aussi tardive mais ses pensées furent rapidement oubliées en arrivant dans son appartement. Elle se mit à table, seule, et se coucha, seule. Emmitouflée dans sa couette et écoutant la pluie cogner contre sa fenêtre, elle repensa à Percival, seul dans son bureau. Elle espérait qu'il soit rentré chez lui mais surtout elle regrettait de n'avoir pas réussi à le faire rentrer avec elle.
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