44. « Ce son est vraiment divin »

Alors là, vous devez vous dire "mais que se passe-t-il ?". Elle poste en général toutes les deux semaines et là, elle nous sort deux chapitres en une semaine ! Ne prenez pas ça pour une nouvelle habitude. Mais je me devais de poster aujourd'hui, qui plus est un chapitre qui fait plus du double de ce que j'écris en général. Et oui, ça fait tout pile un an que j'ai commencé à écrire ! C'est dingue de me dire que j'avais commencé en prépa parce que j'avais besoin d'écrire et honnêtement, je pensais n'avoir presque aucune lecture, mais quand je vous vois au rendez-vous à chaque chapitre, ça me fait énormément chaud au coeur. Alors profitez de ce chapitre d'anniversaire !

Par ailleurs, ce chapitre contient un lemon. Mon tout premier, alors je ne garantis rien d'extraordinaire. Je préviens au cas où certains d'entre vous voudraient sauter le passage, car ne se sentent pas à l'aise avec les scènes à caractère sexuel. Donc si vous ne souhaitez pas lire ce passage, vous pourrez passer à partir du moment où il est question de traineau. J'en dis pas plus pour ne spoil personne. Sur ce, bonne lecture !





Tout le chalet est en mouvement, chacun courant à droite et gauche afin d'organiser la meilleure soirée du Nouvel An que nous n'ayons jamais connu. Pour moi, c'est assez simple, je ne l'ai jamais vraiment célébré, mais pour les autres j'imagine qu'on va devoir monter la barre assez haut.

Agathe et Alessa sont en cuisine afin de préparer le plus gros apéritif dinatoire de l'histoire. J'exagère à peine. Alessa fait de son mieux pour rester souriante, s'occupant comme elle peut et se noyant dans la pâtisserie afin d'oublier qu'elle n'a encore rien dit à Zac. Elle compte lui annoncer ce soir, un peu avant le compte à rebours de la nouvelle année. Vous imaginez la scène ? Je pense que Zac va être ravi d'apprendre ça de cette manière. L'ennui est qu'elle n'a toujours pas fait de deuxième test pour confirmer qu'elle est enceinte et nous restons toutes dans le flou. La brune ne cesse de dire qu'elle ira en acheter un demain, mais ça ne vient jamais. J'ai donc pris la décision d'en acheter un à sa place et la coincer entre quatre murs afin de la contraindre à le faire.

Zac est chargé d'installer toutes les décorations que j'ai amenées dans ma grosse valise. Pauvre de lui, il va en avoir pour des heures. Quant à Victoire et Coline, elles s'occupent de mettre en place des activités, plus enfantines les unes que les autres et de préparer une playlist. Ca sent BTS à plein nez tout ça...

De mon côté, je fais un peu de tout. Je passe mon temps à courir entre chacun afin de lui amener ce qui lui manque. Vous n'imaginez pas le nombre d'aller retour que j'ai fait entre l'épicerie du coin et le chalet. Je n'ai même pas eu le temps de consulter mon téléphone et j'ignore si Olivio a cherché à me joindre. La situation est légèrement tendue depuis l'appel de l'autre jour et j'ignore qui de nous deux va faire le premier pas. J'en ai envie, mais je ne sais pas comment m'y prendre. La situation m'échappe.

Je retourne à l'épicerie ! je crie depuis l'entrée, en enfilant mes chaussures pour la énième fois.

On n'a plus besoin de rien, me fait signe Agathe en passant sa tête hors de la cuisine.

Mais moi si, je réponds rapidement en sortant.

La mission Test de Grossesse peut enfin commencer.

Mes pieds s'enfoncent rapidement dans la neige, mais je commence à avoir l'habitude avec la randonnée que nous a forcé à faire Agathe la veille.

Dehors, tout est couvert de neige. Des familles s'amusent à réaliser des bonhommes de neige. D'autres font des batailles de boules de neige et d'autres rentrent d'une longue session de ski dans la montagne. Plus loin, un couple fait une promenade main dans la main. Ils ont l'air très amoureux. Il la regarde d'une manière si profonde et belle, comme si elle était la chose la plus précieuse dans sa vie. On dirait même qu'il pourrait fondre comme une glace au soleil. De son côté, elle ne cesse de rougir en sentant son regard sur son visage. Ni l'un ni l'autre ne se soucient de ce qu'il y a autour. Les gens qui passent autour d'eux importent peu et ils ne retiennent que l'instant présent. Je les envie.

Je continue de marcher et passe devant l'épicerie afin de me rendre à la petite pharmacie située juste à côté. Je m'y engouffre et souffle sur mes mains qui se réchauffent peu à peu. J'aurais dû prendre des gants. Je m'avance alors vers la préparatrice en pharmacie, installée à son comptoir.

Bonjour, est-ce que vous auriez des test de grossesse ? je lui demande les joues écarlates.

Pourquoi est-ce que c'est aussi gênant de lui demander ça ? Après tout, c'est son métier et je ne dois pas être la seule à lui poser cette question dans la journée.

Elle revient vers moi, une boite en carton dans les mains et elle la pose sur son comptoir, un grand sourire aux lèvres.

Une bonne nouvelle pour la nouvelle année, me dit-elle un grand sourire dessiné sur ses croissants de chair.

Oh, je ne dirais pas ça. En réalité, je n'arrive pas à savoir si c'est une bonne nouvelle pour Alessa. J'ignore si elle angoisse à cause du potentiel enfant qui pourrait arriver ou simplement à cause de la réaction de Zac. Peut être qu'au fond elle désire cet enfant.

Je règle le test et sors de la pharmacie en saluant la préparatrice. Voilà une bonne chose de faite.

Je marche assez rapidement, les sens en alerte, tellement je crains d'être vue. Je comprends finalement l'angoisse de Alessa d'aller en acheter un. On dirait que je joue dans le prochain James Bond, si on oublie mon piètre talent d'actrice.

Je fixe mes pieds tandis que je trottine, puis de temps à autres je relève la tête, histoire de ne percuter personne. Erreur. Je n'aurais pas dû regarder devant moi, car mes yeux entrent en contact direct avec ceux de Coline. Qu'est-ce qu'elle fait dehors ? Et la playlist alors, elle ne va pas se faire seule. Ou du moins avec seulement l'aide de Vic' qui a des goûts musicaux assez spéciaux.

Charline. Tu ne devais pas aller à l'épicerie ? me demande Coline.

Je m'empresse de cacher la boite dans mon dos et me force à sourire. Pourquoi est-ce qu'elle me demande ça ? Bah peut-être parce que je n'ai pas de sachet de la boutique en main...

Oh si, mais je n'ai pas trouvé ce que je cherchais, je mens en essayant de paraître naturelle.

Qu'est-ce que tu caches dans ton dos ?

Un test de grossesse. Tu veux le voir de plus près ?

Oh rien. Je croise juste les bras dans mon dos.

Je suis tellement occupée par la propre expression de mon visage, essayant de dissimuler la vérité comme je le peux, que je ne sens pas sa présence dans mon dos et la soudaine absence de la boite dans mes mains. Je suis fichue.

Tu es enceinte ? s'exclame-t-elle en écarquillant les yeux.

Oh...euh, j'en sais rien.

Bien-sûr que non. Mais je ne vois pas te dire que c'est pour Alessa. Te connaissant, Coline, tu vas t'empresser de beugler la nouvelle dans le chalet et mettre au courant Zac. Cette situation est à éviter à tout prix.

Tu as un copain ? me demande-t-elle tout sourire, alors que nous marchons vers le chalet.

Apparemment oui...je ne suis pas du genre à coucher comme ça, avec des gens.

Et quand est-ce que tu comptais me le dire ? Qui c'est ?

Je comptais garder ça pour moi en réalité. C'est secret...

Elle ne dit plus rien jusqu'à nous arrivions dans la maison et là, tout m'explose en pleine figure. Comme je l'avais prévu, Coline n'est pas capable de garder des informations pour elle et si en plus elle vient à savoir que c'est avec Oli que je sors, je peux être sûre qu'il apprendra par les médias dès demain que je suis enceinte de lui...Or comme c'est techniquement impossible, sauf si je suis la vierge Marie, il va penser que je l'ai trompé et je pourrais juste remercier Coline et pester contre Alessa que j'ai voulu protéger.

Vous saviez que Charline avait un copain, vous ?! hurle-t-elle depuis l'entrée.

Et voilà que ça commence...

En plus, elle pense qu'elle est enceinte de lui. Elle vient d'aller acheter un test, poursuit-elle alors que toute la maisonnée s'est attroupée dans l'entrée.

Je sens le regarde interrogateur de Agathe dans mon dos, mais également un merci par les yeux de Alessa qui a compris ce que j'ai fait.

D'ailleurs, qui est ce mystérieux chanceux ? me questionne Victoire toute excitée.

Un garçon que j'ai rencontré à Toulouse. C'est sans importance...

Pas vraiment. Il va quand même être père. J'aimerais pas être à sa place, déclare Coline.

Aussitôt, je vois Alessa courir vers l'étage. Forcément, les paroles de Coline l'ont touchée indirectement.

On verra ça plus tard...j'ai un test à faire. Tu viens m'aider Agathe ?

Nous rejoignons notre amie à l'étage. Elle est assise sur les toilettes, le visage baigné de larmes. Elle relève doucement la tête en nous voyant. Ses sanglots cessent quelques secondes avant de poursuivre en un torrent.

Vous...vous avez entendu ? Qu'est-ce qu'il...il va dire, hein ? pleurniche-t-elle.

Agathe s'empresse de lui tendre un morceau de papier toilette pour qu'elle se mouche tandis que je lui tends le test encore emballé.

Tu seras fixée dans quelques minutes. Ne pense pas à sa réaction avant d'être sûre, je lui explique aussi calmement que je le peux.

Mais dans ma tête, c'est plutôt. PANIQUE.

Agathe et moi sortons des toilettes et nous asseyons sur le pas de la porte. On fixe toutes les deux le mur, sans trop savoir quoi dire.

Merci pour ce que tu as fait pour elle, finit-elle par dire après quelques minutes de silence.

Heureusement que Coline ne sera jamais amenée à rencontrer Olivio. Imagine l'angoisse, je souffle en riant légèrement de nervosité.

Mon amie ne répond pas et je mets ça sur le compte du stress pour la brune assise sur les toilettes. D'ailleurs, ça commence à faire long. Elle devrait déjà savoir, alors pourquoi est-ce qu'elle ne dit rien ? Elle ne s'est quand même pas évanouie ou un truc dans le genre.

Soudainement, nous entendons des pleurnichements depuis l'intérieur de la pièce. Agathe se tourne rapidement vers moi, tout aussi paniquée que moi, puis nous ouvrons doucement la porte, prêtes à voir notre amie au bord de la crise de nerfs. Mais l'expression sur son visage est différente. Elle pleure, certes, mais elle sourit. On dirait un sourire de soulagement.

C'est négatif ? je me risque à demander.

Pour toute réponse elle court vers nous en criant. OK, c'est négatif. Elle devra refaire un autre test dans les prochains jours pour être sûre, mais au moins, elle va passer une bonne soirée, sans avoir à penser à la réaction de Zac.

Nous sommes toutes les trois soulagées et nous mettons à sautiller dans un câlin groupé.

On a entendu des cris, déclare Victoire qui vient d'arriver sur la palier, suivie par Coline et Zac.

Oui, c'est négatif, je dis en souriant.

Bah oui, faut bien qu'ils continuent à croire que ce test était pour moi.

Heureusement...t'aurais fait une très mauvaise mère, souffle Coline de soulagement.

Merci ?

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Je suis assise devant la coiffeuse de ma chambre, en train de fignoler mon maquillage pour ce soir. Je n'ai pas l'habitude d'en faire autant, mais j'ai décidé d'opter pour quelque chose de coloré afin de sortir de ma zone de confort. Je stresse légèrement, sans trop savoir pourquoi.

L'enveloppe de Oli est posée sur ma table de nuit, et m'attend sagement. Je ne pourrai l'ouvrir que dans trois heures, mais elle me fait de l'œil depuis que je me prépare. Résister à la tentation devient de plus en plus difficile, mais je me souviens également avoir promis à Olivio de ne l'ouvrir qu'à l'heure indiquée.

Je soupire, puis me décide enfin à sortir de ma chambre et à rejoindre les autres dans le salon. Tout le monde est là. Zac et Alessa se regardent amoureusement, et je suis ravie de voir que mon amie a retrouvé le sourire. Coline et Agathe sont assises sur le canapé et discutent des mets préparés dans l'après-midi, tandis que Vic' s'occupe des derniers réglages de la musique.

Je me sens heureuse d'être entourée par tout ce monde, mais je ne me sens pas tout à fait comblée. Je me demande ce que Olivio fait à cette heure. Il est probablement à une fête avec ses amis proches. Je me mets à sourire en l'imaginant danser entouré de ses amis. Il est tellement doué en ce qui concerne la danse et jamais je ne me permettrais de dire que même un enfant d'école primaire peut danser mieux que lui. Surtout que je suis exactement pareille.

La musique s'enclenche. Not Today de BTS. Très étonnant comme choix de musique des filles. Victoire se met à essayer de reproduire les pas de la chorégraphie, mais étant donné le niveau de danse, il faut un BAC+5 en coordination pour y parvenir. Elle est rapidement rejointe par Coline qui se vautre après trente secondes d'essai.


Les jeux s'enchaînent. Et qui dit jeux, dit forcément alcool. Moi qui adore particulièrement l'alcool, je suis entièrement ravie. Notez l'humour dans mon ton. Cependant, je ne peux pas cacher que faire une course en sac face à des personnes à moitié ivres, me facilite la tâche. Un des pires jeux selon moi arrive ensuite. Cache-cache. Je suis vraiment la seule à être angoissée par le jeu ?

Après deux heures trente, nous nous asseyons autour de la table du salon afin de jouer au jeu de la bouteille, confectionné spécialement par les filles dans l'après-midi. Alessa fait tourner la bouteille et tombe sur une case rouge, qui veut dire défi léger. Elle pioche une carte.

Boire un shot de vodka, lit-elle calmement.

Elle s'exécute aussitôt et nous montre fièrement son verre vide.

Victoire est la suivante à faire tourner la bouteille. Le goulot tombe sur une case verte. Révèle nous tes secrets. Elle prend une petite carte verte sur la pile et lit à voix haute.

Quel est ton plus grand secret ?

Elle nous regarde tout à tour, afin de sonder nos expressions, se demandant probablement si elle peut se lancer ou non.

Je sors avec une fille, dit-elle tout bas.

Aussitôt, Coline se lève en hurlant.

Ha, je le savais ! Cette fille c'était pas juste une pote !

Le jeu se poursuit sur cette lancée pendant près d'une demi-heure. Agathe a bu son premier shot de vodka depuis sa naissance, Coline a dû twerker sur de la musique classique, Zac a été forcé de s'asseoir dans la neige en caleçon pendant dix minutes. Il aura probablement un rhume demain. De mon côté, j'ai dû essayer de rapper comme Eminem. Comment dire que j'ai massacré sa chanson ?

Je finis par me lever, laissant les autres poursuivre le jeu. L'enveloppe m'attend sagement dans ma chambre. Je m'assieds à nouveau devant ma coiffeuse et prend la petite enveloppe de papier, le stress commençant à me prendre aux tripes. Ce n'est qu'une enveloppe en extérieur, mais ça ne m'empêche pas d'avoir peur de son contenu. A croire qu'elle contient une mauvaise nouvelle, comme une lettre de rupture.

Je me décide à l'ouvrir, en fermant les yeux à moitié, le souffle court. J'en sors un petit morceau de papier sur lequel ne sont écrits que quelques mots dont j'ai dû mal à comprendre le sens.

Une nouvelle année pour un nouvel instant partagé, je lis à haute voix.

Mais qu'est-ce que ça veut bien dire ? Si il veut simplement me dire que notre histoire ne va pas s'arrêter là, c'est quelque chose que je sais déjà. Cependant, venant de Oli, ça ne peut pas être que ça. Il y a nécessairement un sens caché derrière tout ça.

Soudain, de l'agitation se fait ressentir au rez-de-chaussée. Une agitation plus importante que celle initiale. J'ouvre la porte de ma chambre et me rend en haut des escaliers et tends l'oreille. Je reconnaîtrais la voix de Coline entre mille.

Non mais je rêve ! C'est toi le mec "sans importance" ? Non mais je hurle !

Pardon ? Pourquoi elle dit ça ?

Puis je reconnais le petit rire nerveux qui suit...Oh merde. C'est ça que voulait dire son petit mot ? Je vais débarquer à ton chalet de vacances à vingt-deux heures, au milieu de têtes inconnues.

Mon cerveau se met à fumer, cherchant des indices qui auraient dû me faire deviner. Soudainement, je pense à ce que j'ai dit à Agathe quand nous attendions que Alessa fasse son test. Elle n'a pas répondu, pas parce qu'elle stressait pour notre amie, mais parce qu'elle savait que la rencontre Coline-Oli allait avoir lieu ce soir !

Oh merde, crotte, flûte. Pas de gros mots, hein.

Elle savait tout depuis le début, et je suis sûre que même Alessa savait. Et elles m'ont caché ça pendant une semaine ?

Je me mets à tourner en rond dans le couloir, mes mains sur la tête, prête à m'arracher les cheveux. Je suis très clairement en train de paniquer et j'en deviens incontrôlable. Je ne dis pas que sa présence ne me fait pas plaisir, parce que c'est faux mais je ne m'y attendais pas, et j'ai besoin d'un temps de préparation. Je suis censée faire quoi ? Descendre et faire comme si sa présence ne me perturbait pas ?

Elle n'est pas là ? demande Olivio calmement.

Je prends mon courage à deux mains et descends les marches en douceur, mon coeur battant à tout rompre.

Si, je suis là.

Il se tourne vers moi et aussitôt, son visage s'éclaire d'un sourire radieux. On se regarde silencieusement, tous les deux gênés comme si on se connaissait à peine, puis je finis par courir vers lui et me jeter dans ses bras.

Oh, que c'est mignon.

Merci pour l'intervention Coline.

Agathe, Alessa. Je vous l'emprunte comme prévu.

Olivio me prend ensuite la main et nous sortons du chalet, devant lequel nous attend un traineau tiré par deux chevaux. J'ai l'impression d'être dans un film de Noël. Nous montons tous les deux et il me couvre d'un plaid afin que je n'attrape pas trop froid. Je cale ensuite ma tête sur son épaule et ferme à moitié les yeux, profitant de l'instant présent.

Alors comme ça je suis sans importance ? dit-il à demi amusé.

Je relève subitement la tête gênée et n'ose pas croiser son regard.

Je t'embête. J'ai bien compris que ton amie était une grande curieuse.

Et heureusement qu'elle ne t'a pas parlé de l'histoire du test de grossesse. T'aurais moins ri.

Le reste du trajet se fait dans le silence le plus complet. Olivio se contente de caresser ma main droite sous la couverture, ma tête posée dans le creux de son cou. Je me sens agréablement bien dans cette position, et je n'ai absolument pas envie que ça s'arrête.

Le traineau cesse tout mouvement en arrivant devant un plus petit chalet éloigné des autres. Nous descendons et Olivio remercie le cochet d'un signe de tête.

L'entrée du chalet est décorée par des lumières qui encadrent la porte. Nous entrons et j'aperçois aussitôt des bougies allumées dans l'entrée. Un chemin de bougies et de fleurs conduit jusqu'au salon, éclairant à peine la pièce. Je souris à cette vue.

Mon petit-ami me prend la main et nous emmène au salon, également décoré avec des fleurs, mes fleurs préférées. Les lys. Je reste debout à attendre ce qu'il compte faire, mais en me tournant vers lui, je me rends compte qu'il est tout aussi nerveux que moi. Il avait sûrement préparé tout un scénario mais l'instant présent a fait tout disparaître, laissant place au naturel. Je souris en me collant à lui et le regarde dans les yeux, les joues colorées de rose.

Il regarde timidement mes lèvres, comme si nous ne nous étions jamais embrassés et je trouve ça incroyablement mignon et étonnamment, même sexy. Mon estomac se contracte à cette pensée et mes joues s'empourprent un peu plus.

Je viens rompre la distance qui nous sépare et scelle nos croissants de chair entre eux. Le baiser est lent, doux et réconfortant, mais rapidement la sensation chaude dans mon estomac prend le dessus et j'accélère le mouvement de nos lèvres l'une contre l'autre. Sa langue vient se frayer un passage entre mes lèvres et rencontrer mon muscle rose, avec qui elle se lance dans une danse sensuelle.

Je passe mes bras derrière sa nuque, venant accentuer la sensation qui se propage peu à peu le long de ma colonne vertébrale, débutant au creux de mes reins. Il vient emmêler ses mains dans mes cheveux, retirant la pince qui les fixait et les lançant tomber dans ma nuque.

Soudainement, je romps le contact et viens déposer mes lèvres dans son cou, où je dépose de petits baisers légers et humides, avant d'y insérer ma langue. A ce contact, je sens Oli retenir un son au plus profond de sa gorge, ce qui me fait sourire contre sa peau. Je continue d'embrasser sensuellement son cou, une main passant sous sa chemise, juste sur son ventre. Il frémit à ce contact, avant de chercher mes yeux du regard.

Tu es sûre de ce que tu fais ? me demande-t-il d'une voix rauque qui ne fait qu'accroître mon envie.

J'acquiesce d'un signe de tête et glisse à nouveau ma main sous sa chemise, puis continue d'embrasser son cou. Cette fois, je viens même pincer sa peau de mes dents et Oli répond par un léger gémissement.

Ses bras qui jusque là pendaient dans le vide, comme s'il ne savait pas en quoi faire, m'entourent soudainement, sa main droite froissant le tissu de ma robe tant il le serre. Mes lèvres continuent de parcourir son cou avant de s'attaquer à sa clavicule sur laquelle je laisse une marque rosée. Ensuite, je recule pour le contempler, les lèvres gonflées.

Il me fixe les yeux pleins de luxure, et ce regard que je n'ai presque jamais vu sur lui accentue cette sensation divine dans mon bas ventre. Dire que je ne saurais pas où on va serait mentir, car je le suis l'initiatrice de ce qui va arriver, mais je sens que c'est le moment. Je lui prends la main gauche avant de le traîner dans la première pièce que je trouve fermée. Bingo, c'est une chambre. Je ferme la porte derrière nous, et le regarde en me mordant la lèvre inférieure.

Le désir se lit sur nos deux visages. Ses lèvres d'ordinaire déjà charnues sont encore plus gonflées et ne demandent qu'à être embrassées. Je viens alors à nouveau sceller nos croissants de chair entre eux, dans un baiser encore plus passionnel et dur que le dernier. Je veux qu'il ressente tout mon désir au contact de mes lèvres. Nos langues s'entrechoquent, tandis qu'il passe ses mains dans mes cheveux d'un geste timide et pourtant envoutant.

Je le pousse ensuite à s'asseoir sur le bord du lit et commence à ouvrir sa chemise, bouton par bouton en le regardant droit dans les yeux. Je veux pouvoir contempler son désir montant dans ses pupilles qui se dilatent peu à peu. Je l'aide alors à retirer l'entièreté de sa chemise et embrasse chaque recoin de son torse, m'attardant sur ses tétons, ce qui le force à pencher la tête en arrière. Je ne contrôle plus ce que je fais et tout doucement la timidité encore présente s'envole. Je ne pense plus qu'à m'unir à lui.

Mes lèvres parcourent son ventre tandis que mes mains approchent doucement de sa ceinture, mais il m'arrête en bloquant mes mains. Je le regarde, les yeux pleins d'interrogation.

Tu ne croyais tout de même pas que tu allais tout faire sans que je ne puisse rien dire ? dit-il d'une voix si rauque qu'une décharge électrique me parcourt le dos.

Ses mains reviennent se positionner dans mon dos et cherchent le départ de ma fermeture. Il tâtonne, s'énervant de sa maladresse, mais je viens rapidement l'aider. Au contact de ses mains sous les miennes, je frisonne. Il descend alors la fermeture jusqu'en bas, libérant mon dos de ma robe. Il vient alors poser ses mains sur mes épaules afin de faire glisser lentement mes bretelles.

Je me sens subitement gênée qu'il me voit ainsi, mes joues s'empourprant. Cependant, il ne me laisse pas le temps de trop y penser, car il vient m'embrasser avec fougue tout en m'aidant à me dégager totalement de ma robe. Il m'allonge sur le lit et vient se placer juste au-dessus de moi, pour entamer une série de baisers chauds sur le haut de mon corps. Lorsque qu'une de ses mains dégrafe mon soutien-gorge tandis que l'autre se glisse sur un de mes seins, la chaleur dans mon bas-ventre s'accentue, me poussant à gémir.

Ce son est vraiment divin, me souffle-t-il à l'oreille.

Il se débarrasse alors de mon sous-vêtement qu'il envoie voler dans la pièce. Et rapidement, son jean le rejoint. Je me permets alors d'admirer du coin de l'oeil la bosse qui s'est formée dans son caleçon, témoignant de la présence de son sexe en érection.

Je hoquète subitement quand je sens sa main se glisser sous le tissu de mon sous-vêtement. Ses doigts viennent frôler mon clitoris puis descendent lentement vers mon entrée humide. Ils jouent timidement contre ma peau, puis lorsqu'il est sûr que je sois prête il insère un doigt en moi. Je me cambre à ce geste et me mords la lèvre inférieure. Je répète ces mêmes gestes lorsque je sens un second doigt entrer en moi.

Petit à petit je commence à n'en plus pouvoir. Mon corps réclame, il en veut plus et moi aussi. Cependant, Olivio ne semble pas pressé et continue de me titiller. Je continue de me cambrer, de m'agiter sur les draps et de temps à autre un gémissement sort de ma gorge.

Je me relève subitement, lorsque mon corps ne peut plus supporter cette sensation de manque puis viens plaquer mes mains sur les fesses de Oli.

Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il avec un regard amusé.

Décidemment, il a plus confiance que moi lors de ce moment.

Gênée, je baisse les yeux et n'ose plus bouger.

Tu veux que je t'aide ?

Ses mains viennent se positionner sur les miennes et lentement, nous retirons son sous-vêtement. Il s'empresse alors de retirer le mien et je me sens vulnérable, nue devant lui. Pourtant, je sais que nous avons envie tous les deux de cette vulnérabilité.

Il se relève quelques secondes afin d'aller chercher un préservatif et revient rapidement, puis l'enfile sur son sexe gorgé de sang. Mon petit-ami se positionne alors sur moi, son pénis face à mon entrée et commence à pousser tout doucement.

Je grimace face à la sensation. Je n'ai plus l'habitude et j'ai le sentiment de revivre ma première fois. Cependant, cette fois c'est bien différent. Oli est doux et stimule doucement mon clitoris afin que le plaisir prenne le pas sur la douleur.

Il s'enfonce alors un peu plus en moi et une fois entré totalement, il commence des vas et viens lents. A chaque mouvement, je le sens se retenir d'aller plus vite, par peur de me faire mal. Pourtant, je lis sur son visage et au son qu'émet sa voix qu'il voudrait accélérer. Il sonde constamment mon visage, afin d'aviser. Il a peur, je le sens.

La douleur s'efface peu à peu, le plaisir devenant plus fort. Je retiens comme je peux mes gémissements, mais un coup de bassin envoie ma concentration voler en éclats.

Plus...plus vite, je gémis, la respiration saccadée.

Aussitôt, ses coups de bassin se font plus profonds, plus rapides et plus précis. Sa main continue elle de jouer avec mon bouton de chair et je sens que je suis sur le point de défaillir. Mes jambes se crispent doucement et j'ai la sensation d'être vidée de toute énergie. Ma main droite s'empresse de prendre sa main libre, afin de nous unir d'une autre manière et je serre fortement sa main lorsque l'orgasme arrive. Mes yeux se ferment et je sens tout mon corps se contracter.

Olivio vient quelques secondes après moi, sentant mes chairs se resserrer autour de lui.

Nous restons dans cette position quelques secondes, avant qu'il ne se retire et jette le préservatif dans la petite poubelle de la chambre. Il vient alors se coucher devant moi et j'enroule mes bras autour de sa taille. Nous reprenons tous les deux notre souffle, mais aucun de nous ne parle, encore sous les effets de ce qui vient de se produire. Ni lui ni moi n'avions prévu que cette soirée se déroule ainsi, mais on ne prévoit jamais les événements en amour.

Olivio commence à caresser ma main qui se trouve sur son torse et ce geste m'apaise, calmant peu à peu les battements de mon coeur, mais provoquant un décuplement de mes sentiments pour lui. Je me sens tellement bien dans ce lit, malgré ma nudité. Je me sens différente et aimée. Je me sens connectée à l'homme que j'aime.

Je t'aime, je murmure à son oreille, en posant ma tête sur son épaule.

Je me sens plus amoureuse que jamais.

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