23 ✩ Ascension vers son cœur
[Point de vue de Katsuki]
*DING DONG*
— KATSUKI VA OUVRIR !
— T'ES EN BAS, TU PEUX LE FAIRE TOI-MÊME LA VIEILLE !
— HEIN ?! DESCENDS INSOLENT !
Je claque la porte de ma chambre, fatigué par ma mère mais surtout las des événements de ces derniers jours. J'ai à peine le temps de m'affaler dans mon lit que je l'entends à nouveau crier depuis le rez-de-chaussée :
« KATSUKI, DESCENDS ! Ta copine est là ! »
Ma copine ? Quelle copine ? Elle a craqu-
Je me lève en subitement et cours dans les escaliers menant à la porte d'entrée, manquant de rater des marches et de tomber, lorsque je vois mes deux parents de dos face à...
Ochaco ?!
Cette dernière, simplement habillée d'un t-shirt rose pâle et d'un short gris avec en plus un sac à dos sur le dos, lève la tête vers moi et ses yeux semblent s'éclairer soudainement, ce qui me fait légèrement rougir.
PUTAIN MAIS IL T'ARRIVE QUOI MEC ?!
Ochaco se ressaisit devant mes parents et les saluts avant de se présenter à eux :
— Bonjour Madame, Monsieur, je m'appelle Och
— Ochaco Uraraka ! s'exclame ma mère. C'est toi la fille qui s'est battue contre mon garnement lors du tournoi de Yuei ! Tu étais impressionnante ! Hein chéri, elle était forte cette fille !
— C'est vrai, dit simplement et comme à son habitude mon père.
— Merci beaucoup ! répond-elle avec entrain et en leur souriant. Merci de m'accueillir chez vous, je suis venu voir Katsuki !
Ma mère et mon père se regardent avant de se retourner vers moi puis de sourire à Ochaco.
« Tu es trop bien pour lui ! » déclare ma mère en la prenant dans ses bras.
Q-Quoi ?!
La remarque de ma mère me fout immédiatement en rogne alors qu'Ochaco agite ses mains en tentant de rectifier la situation.
— N-Nous ne sommes que camarades, madame !
— Oui, bien sûr ! s'exclame ma mère en me regardant serrer les poings.
— Laisse-là tranquille la vieille !
— TU ME PARLES SUR UN AUTRE TON KATSUKI !
— Calmez-vous tous les deux... intervint mon père, sans succès.
Ma mère et moi continuons à nous disputer alors que mon père prend le relais avec Ochaco et l'accompagne dans notre salon pour lui servir à boire. Cette scène dure bien dix bonnes minutes avant que nous nous calmions et que ma génitrice me frotte les cheveux avec un grand sourire :
« Elle est mignonne ton « amie ». Soit gentil avec elle Katsuki, d'accord ? »
Un simple grognement comme réponse avant que je n'aille dans le salon pour entrainer Ochaco avec moi, dans ma chambre et à l'abri des réflexions de mes parents.
En claquant la porte de ma chambre et en l'observant toute gênée, son verre d'eau à la main et fixant le sol, je me rends doucement compte que c'est la première fois qu'une fille autre que ma mère n'entre ici.
Et qu'elle et moi sommes seuls. Dans ma chambre.
Arrête de t'agiter, foutu cœur !
— Qu'est-ce que tu fous ici ? m'écrié-je plus par gêne que par colère.
— Je... euh... Je voulais te proposer d'aller quelque part.
— Hein ? Pour quoi faire ? Et où ?
— Tu poses trop de questions, Baku-... Katsuki !
Son soudain aplomb me surprend et son désir de m'emmener hors de cette cage qu'est ma maison, m'intrigue. Je fronce les sourcils et réfléchis à comment l'on pourrait sortir alors que je suis censé rester chez moi d'après les ordres de la police mais un simple regard vers elle me donne la solution.
— T'as gardé tes baskets ? dis-je en regardant ses pieds avant de me retourner vers mon armoire.
— Comme tu peux le voir. Pourquoi ?
— Parce qu'on va sortir d'ici par la fenêtre ! réponds-je en enfilant mes chaussures de sport avant de revenir à elle. Utilise ton alter pour nous sortir de là !
— Mais... et tes parents ? Et-
— FAIS CE QUE JE TE DIS ! m'écrié-je en perdant patience.
— Tu n'as pas à me donner d'ordre, Katsuki !
Je grogne en répétant ma demande plus poliment jusqu'à ce qu'un air fier se forme sur son visage et qu'elle utilise son alter pour nous faire léviter et quitter ma chambre par ma fenêtre ouverte.
✩✩✩
Ochaco n'arrête pas de me surprendre.
« Allez Katsuki ! On y est presque ! »
Je m'accroche à un rocher en évitant de regarder le vide sous mes pieds puis continue à grimper alors qu'elle m'encourage depuis le sommet. Pour la première fois de ma vie, j'escalade sans aucune protection, sans aucune corde, rien, avec la seule certitude qu'elle sera là pour me faire léviter en cas de chute.
Comment est-ce qu'elle a su que j'aimais l'alpinisme ? Je suis sûr que c'est l'autre tête d'orties qui a ouvert sa gueule et le foutu nerd qui lui a donné mon adresse !
...Il faudra malheureusement que je les remercie. Fais chier !
J'arrive enfin au sommet et saisit la main que me tend Ochaco avant de m'assoir au sol pour reprendre mon souffle. Cette dernière me tend une bouteille d'eau en me souriant, elle qui ne s'est pas retenue d'utiliser son alter pour grimper plus facilement.
— T'aurais pu faire un effort ! m'écrié-je après avoir bu.
— J'ai fait un effort ! J'ai découvert ce spot ! Tu vas v- Ah ! Regarde !
Je grogne presque pour qu'elle arrête de sautiller comme une puce lorsqu'en me levant, je comprends d'un coup d'œil pourquoi elle est si émerveillée.
Nous avons une vue imprenable sur la ville et la nature, le tout coloré par du jaune, du bleu, du orange et du rose dû au magnifique coucher de soleil devant nous.
C'est une des raisons pour lesquelles j'aime grimper des sommets : ce genre de vue et ce sentiment d'être au-dessus du monde, d'avoir sué pour atteindre la meilleure place pour voir le monde d'un point de vue différent.
Je m'essuie le front avec mon avant-bras et me tourne vers Ochaco qui a une expression que je n'avais jamais vue chez elle. À cet instant, elle irradie de bonheur et je suis sûr que la moindre réflexion de ma part ne changerait absolument rien à son état.
Ses doigts jouent avec le collier que je lui ai offert et ses yeux marron ne quittent pas une seule seconde la vue.
Je m'approche, ne pouvant décrocher le regard d'elle, lorsque se tourne vers moi tout sourire.
— Je voulais t'amener ici parce que je pensais que ça te ferait du bien un peu de liberté ! Tu as dû être sous pression ces derniers jours et j'ai senti, lorsque l'on t'a amené au commissariat, que tu n'étais pas dans ton assiette.
— Et tu as fait ça pour un simple « camarade de classe » ? lui demandé-je avec une pointe d'irritation dans la voix.
— J'ai dit ça pour ta mère ! Pour moi tu es bien plus ! Tu es...
Je retiens mon souffle en la voyant rougir et jouer avec ses doigts par nervosité jusqu'à ce qu'elle soupire et finisse enfin sa phrase :
« Tu es un précieux ami. »
Un ami... Je suis un ami. Elle se fout de ma gueule là ? Elle me prend vraiment pour un con ou elle vient de me friendzoner ?! EST-CE QUE J'AI UNE GUEULE À ÊTRE COMME LE DÉLÉGUÉ ?! OU MÊME DEKU ?!
À la seconde où revient son sourire mielleux, mais énervant après ce qu'elle vient de me dire, je l'attrape par la taille pour la coller à mon torse avant de poser mes lèvres sur les siennes.
« Je t'en foutrais, moi, des ''précieux amis'' ».
KACCHAN A SAUTÉ LE PAS ! Il a craqué le premier ! (alors que c'est le moins sûr des deux sur ses sentiments ^^')
Désormais, il y aura deux chapitres par lundi et la fin de l'histoire sera disponible dans 2 semaines !
N'hésitez pas à voter si c'est le cas et à me donner votre avis en commentaire :D
PLUS ULTRA !✩
(début du chapitre inspiré de cette planche :p)
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