Chapitre 8 - Arme

PDV Externe 

Flashback 

Sicile, 18 juillet 2010

Nora alors âgée de 14 ans, vivait toujours dans ce qui fut par le passé sa paisible petit maison familiale, leur vie était toujours bercée par la violence, la peur et la trahison. Elle se sentait seule, terriblement seule. Puis, l'année de ses 8 ans, elle fit la connaissance de ce jeune garçon Felippe, seulement âgé de deux ans de plus qu'elle. Felippe, vivait un pâté de maison à côté de celle de Nora.

Les années passèrent, et leur amitié se renforça d'autant plus, ils étaient liés par quelque chose de bien plus fort que de simple liens d'amitié, le vécu. 

Felippe vivant dans une famille uniquement composé de son père et ses deux frères. Sa mère est morte quand il avait seulement 6 ans. Elle est morte pour la même raison qu'est mort le père de Nora. Nora et lui se comprenaient, parler de ce qu'ils ressentaient, ou tout simplement ne pas en parler, était bien plus simple pour eux. 

La seule différence entre eux, était que Felippe allait inévitablement finir par baigner dans ce sombre et terrible monde, quoi qu'il arrive.

"Regarde ce que j'ai." avait dit le jeune garçon en sortant une arme de son sac d'école 

Nora avait écarquillé les yeux, elle ne voulait rien avoir à faire avec ce type de violence, qui lui avait arraché son ancienne vie, son bonheur, et son père. 

"Jette la ! Où est-ce que tu l'as trouvée ?"

"Laisse moi t'apprendre à t'en servir, Antonio m'a appris."

Antonio était le grand frère de Felippe. Nora à secoué la tête sans même réfléchir à la question une seconde, qu'est ce que ça allait lui apporter de toutes manière ? 

"Laisse moi t'apprendre." répète le garçon "Tu sais parfois il est nécéssaire de savoir se protéger soit même, je ne serais pas toujours là pour toi."

Alors que Nora soupire et capitule, Felippe lui enseigne comment tenir l'arme, comment appuyer sur la gâchette, comment ne jamais manquer sa cible. 

Bam.

À compter de ce jour, Nora ne manqua jamais sa cible.

PDV de Nora Mancini 

Fin du flashback 

Je ferme les yeux et savoure ce moment de calme, l'eau chaude presque brûlante qui coule sur ma peau me fait presque oublier le pétrin dans lequel je me suis mise. Et si les choses avait été autrement ? Si je n'étais pas passé par le couloir, si je n'avais jamais croisé ces yeux ?

Je secoue la tête  pour moi même, "Non rifaremo il passato." (on ne refait pas le passé) avait pour habitude de dire ma nonna (grand mère), si cela m'est arrivé c'est pour une raison, et si je suis en vie à l'heure qu'il est, c'est que Dieu le veut. 

Je sors de la douche, et enroule la serviette blanche qui était posée sur le lavabo. Je sors timidement de la salle de bain, et trouve des vêtements posés sur le lits. Je les attrape rapidement et retourne dans la salle de bain au pas de course de peur que quelqu'un rentre dans la pièce. 

Je souffle de soulagement une fois mon dos collé à la porte close puis regarde ce que l'on m'avait déposer. Des sous-vêtements de femme, il y avait encore les étiquettes d'achat me signalant qu'ils étaient neufs, je les enfiles, et enfile le jean noir, ainsi que le t-shirt large noir que l'on m'avait apporté. 

J'essaye d'arranger mes cheveux tant bien que mal et sort de la pièce, je suis dans mes pensées réfléchissant à comment je pourrais sortir d'ici, quand je vois Mikhail affalé sur le lit de la pièce. Je sursaute et laisse échapper un petit cris. Il se redresse et me lance un sourire en coin. Je l'ignore et me dandine sur place ne savant pas quoi faire :

"Qu'est ce que vous allez faire de moi maintenant alors ?" je lui lance froidement 

"Je ne sais pas encore, ça dépend de la manière dont tu vas te comporter." il ricane

"Vous êtes vraiment le pire des enculé." je lui crache

Il se lève rapidement et me plaque contre un mur :

"Ne me provoque pas." il grogne 

"Sinon quoi hein ?" je le fixe mes yeux fermement plantés dans les siens

"Arrête ça putain." il hausse le tons

Je fronce les sourcils réellement déconcertée

"De quoi ?" 

"Ce truc que tu fais là, avec tes putains de yeux." il me fixe de plus belle et passe sa main sur ma joue 

"N-ne me touchez pas." j'essaye de me dégager de lui mais ma voix n'est plus qu'un murmure

Au même moment, des coups de feu retentissent dans toute la maison :

"Qu'est ce qui se passe ?" je lui demande

Il se précipite vers la porte, jette un coup d'oeil à l'extérieur, puis la referme rapidement, il jure.

"Mikhail ?" j'ose

"La ferme." il me pousse et me tend une arme "Garde la." 

Il semble hésitant à me la donner, mais je vois que c'est un cas de force majeur, il n'a pas le choix. Je fixe l'arme pendant quelques instants et la saisis sans réfléchir. Ça ne sera pas la première fois que je suis obligée de m'en servir

"Reste à l'intérieur, et ne sors sous aucun prétexte, je viendrais te chercher." il ne me laisse pas répondre et sors 

S'il croit, que je vais attendre que lui et sa bande de rigolos de fassent tous buter un par un et que je me fasse kidnapper puis violer par un autre malade dans son genre, il se fourre le doigt dans l'oeil. Je souffle un bon coup, puis sors de la chambre, je tombe dans le même couloir que tout à l'heure. 

Mikhail avançait dans le couloir, mais à l'entende de la porte qui claque, s'est retourné rapidement dans ma direction, alors qu'il s'apprêtait surement à m'engueuler, un homme apparait dans le couloir derrière Mikhail qui a le dos tourné, et dégaine son arme. 

"Derrière toi !" je hurle à Mikhail, avant de le pousser 

Quand vous menacez la vie de quelqu'un, ou que quelqu'un menace la votre. Votre cerveau est remplie de peur, mais c'est ce qui provoque l'adrénaline. Alors, tout se produit au ralentis, comme dans les films. L'instincts de survie humain est tellement fort, que votre cerveau vous donne tout le temps nécéssaire pour échapper au danger, ou pour abattre le votre sur quelqu'un. Tout se passe très lentement, puis soudainement très vite.

Je pointe l'arme vers l'homme qui s'apprêtait à abattre mon kidnappeur, ferme un oeil et tire. Je sais qu'il est impossible que je manque ma cible, et une fois de plus mon instinct ne m'a pas fait défaut, l'homme s'écroule sur le sol. Je me tourne vers l'homme qui pourtant menace ma vie à chaque seconde depuis qu'il a décidé de me retirer ma vie, et pourtant, je viens de lui sauver la sienne. Il tire vers un autre molosse qui débarquait à l'autre bout du couloir. 

Et alors que nous entendions des bruits de pas, nous dégainons nos armes dans une synchronisation parfaite prêts à tirer. Mais un homme arrive, je sais qu'il fait partie de la mafia de Mikhail, car il porte le même tatouage que Mikhail porte à la poitrine, mais lui, sur la main. 

"Ils sont partis Mikhail ! C'était les Irlandais, ils ont appris qu'on était ici, et ils ont décidé de faire une descente."

Je suppose que nous sommes toujours à Monaco, alors que je réfléchis à une énième manière de m'enfuir, Mikhail me retire l'arme des mains. et la recale à l'arrière de son jean. 

"ty mozhesh' uyti." (tu peux partir) dis la voix grave de Mikhail sans qu'une fois de plus je ne comprenne un mot 

Sans crier gare, l'homme repars aussi vite qu'il est arrivé, me laissant seul avec cet homme qui ne me veut pas du bien, mais qui vient bizarrement de me protéger, et sans savoir pourquoi, j'en avait fait de même. Il se tourne vers moi et saisis ma mâchoire de son énorme main :

"Tu m'as sauvé la vie moya krasavitsa." il me dit avec son éternel sourire suffisant

"Je l'ai pas fait pour toi, je savais que si tu mourrais, j'allais mourir moi aussi, mais dans un autre contexte, j'aurais pu te laisser crever comme le chien que tu es."

"Tu crois que c'est parce que je te brosse dans le sens du poil que je ressent une quelconque affection pour toi ?" il me dit tout en serrant sa prise sur ma mâchoire "T'es pas si différente des autres que t'aimerais le faire croire, un jour tu vas tomber tellement amoureuse de moi que tu donneras ta vie pour la mienne.



Coucou vous !!! Alors ce chapitre, qu'est ce que vous en avez pensé ? Dites moi tout en commentaire ! N'oubliez pas de voter aussi, j'essaye vraiment de faire des chapitres plus long je sais pas si vous avez remarqué ahahaha. À bientôt !!!!


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