Chapitre 16 - Lèvres

PDV NORA MANCINI

Mes lèvres étaient posées sur les siennes, et un feu se déclencha dans le bas de mon ventre. Alors que ses lèvres se mouvaient contre les miennes, j'avais pendant un instant, l'impression que plus rien n'existait autour de nous.

En réalité je n'avais eu de relation avec des hommes depuis si longtemps, le seul homme que j'avais fréquenté été Felippe puis j'étais partie et ne l'avait jamais revu. Je n'avais jamais été comme toutes ces filles qui cherchait à tout prix à avoir de l'attention venant d'un homme.

Il fut un temps où j'ai eu celle de mon père, pendant un temps, qui m'avait été si précieux et que j'avais profondément chéri. Puis il s'était envolé il était devenu mon ange, mon étoile au ciel.

Puis, je n'ai jamais cherché de quelconque attache, car la seule chose qui m'importait et était d'apporter un soutient financier à ma famille qui m'avait tout donner. Je leur devais bien ça, en réalité je leur devais tout, et j'étais prête à tout pour leur donner ce qu'ils méritaient.

Et maintenant que j'avais réussi à avoir tout ce que je voulais : une aisance financière pour ma famille, ils avaient enfin pu sortir de notre quartier, et j'avais pu leur acheter une grande maison comme celle que j'aurais rêvé avoir avec mes parents, ma grand-mère, mon oncle, ma tante et mes cousins quand je n'étais encore qu'une petite fille.

Une grande maison dans laquelle nous aurions eu tout ce que nous désirions, une maison dans laquelle nous aurions pu effacer tous nos mauvais souvenirs et nos peines. Une maison dans laquelle mon père et mon oncle seraient restés à tout jamais, et ne serait jamais parti.

J'avais également réussi à monter ma propre société, à montrer à cet industrie machiste, qu'une femme partie de rien pouvait tout avoir. J'ai du me plier en quatre pour payer mon loyer, aller à l'école, nourrir ma famille et fonder ma propre entreprise qui est maintenant ce qui a fait ma richesse et ma fierté.

Mais c'est cet homme, cet homme, qui m'a tout pris pour aucune raison valable, il était celui que j'étais en train d'embrasser, ce sont ses lèvres qui pour la première fois depuis si longtemps me font oublier mes malheurs et mes plus grande tristesses. Ce sont ses lèvres, qui me font oublier le temps d'un baiser que je ne peux pas retourner chez moi, que je ne peux pas donner de nouvelles à ma famille, que je suis bloquée ici, avec lui, et que je ne pourrai sûrement jamais repartir.

Mais pour la première fois, quand je plonge mes yeux dans les siens, je n'ai pas peur, je ne ressent aucune crainte, et je ne voudrais être nul part ailleurs que dans ses bras.

Ses lèvres se décollent alors des miennes, ses yeux, d'une couleur si rare se plongent enfin dans les miens. Un léger sourire taquine le coin de ses lèvres, il me dit :

« Velikolepnyy. » (magnifique) sa voix rauque me fit frissonner

« Ne me chante pas tes belles paroles en russe, tu sais que je n'en comprend pas un mot. »

Son rire grave résonne dans la pièce, il ne me quitte pas des yeux, il sait que cela me trouble :

« En quelle honneur ai-je eu le droit à ce baiser Nora ? » mon prénom roule dans sa bouche de la plus délicieuse des manières

« Je te rappelle que c'est toi qui m'a embrassée en premier. »

« Tu ne m'as pas repoussé. » me taquine-t-il

Comment ai-je pu croire qu'il aurait pu arrêter d'être agaçant pendant plus de cinq minutes.

« Je n'ai même pas eu le temps de me débattre, tu as sauté sur mes lèvres. »

« Sauté sur tes lèvres, » il ricane « Ça n'a pas l'air de t'avoir déplu. »

« Il est vrai. » je rétorque en m'approchant de lui

Pendant quelques secondes, ses yeux s'écarquillent, et je peux voir que je l'ai pris de court. Ce sont des instants rare mais ils me font quand même savourer une mini victoire que je n'aurais sûrement pas souvent.

« Donne m'en plus. » il susurre suspendu à mes lèvres

« Donne moi ce que je veux. » je croise les bras alors que les siens sont toujours enroulés autour de ma taille

« Que veux-tu. » il soupire son éternel sourire en coin ne le quittant pas

« Je sais que tu ne me laisseras sûrement pas retourner à mon travail, mais j'aimerais pouvoir faire quelque chose de mes journées, j'en peux plus d'être constamment dans cette chambre, allongée sur le lit à fixer le plafond en attendant que tu veuille bien me libérer. Je ne sais même pas si ce jour arrivera. » je le regarde avec des yeux de biches

« Qu'est-ce que tu attends de moi. » il me répond en fronçant les sourcils et en se redressant légèrement

« Que tu me donnes une place plus importante dans ton équipe, je veux que tu m'entraînes pour qu'à la prochaine mission, je sache me défendre toute seule. Sans tuer personne bien sûr. » je rigole 

« Et si je t'accordes ça, tu me donneras ce que je souhaite? » il plisse les yeux tandis que j'hoche d'un air assuré « Tu sais, je n'ai pas l'habitude de faire des concessions pour avoir une femme, mais toi, ma belle, je te veux plus que tout, alors bien. »

Je lui lance un sourire et hoche la tête d'un air satisfait, alors qu'à l'intérieur de moi, je saute de joie.

Il s'approche de moi et tente d'embrasser mon cou, je me recule lui faisant pousser un grognement.

« Pas tout de suite, j'attends de voir ce que tu me proposes. »

« Parfait, mon homme de main te raccompagneras à ta chambre, il t'attend devant la porte. »

Je lui souris une dernière fois et laisse traîner un petit baiser au coin de ses lèvres. Je me dirige vers la porte sans me retourner et je sent son regard brûler dans mon dos. Tandis que j'ouvre l'immense porte de son bureau je trouve comme prévu son homme de main, m'attendant de pieds ferme.

Je le suis dans les interminables couloirs de son immense maison, si l'on peut appeler ça une maison. Et je ne peux m'empêcher de sourire, satisfaite de moi, ne jamais sous-estimer mon intelligence. J'ai enfin trouvé ma porte de sortie.

Je m'apprête à manipuler un des plus grands mafieux sur cette terre, j'allais le mettre de mon côté, je l'aurais dans la poche, il va tomber terriblement amoureux de moi et me laisser partir quand j'aurais enfin gagné sa confiance.

Cela serait mentir si je disais que je n'ai rien ressenti pendant notre baiser, mais j'ai appris à mettre mes sentiments de côté quand il le fallait et là c'est une question de vie ou de mort.

PDV MIKHAIL IVANOV

La magnifique beauté italienne quitta alors mon bureau me laissant sans voix. Je reste penaud, avachi sur mon bureau ne sachant plus où regarder, que dire ou quoi faire. Ses lèvres si chaude si douces, qui avaient déclenché un tel feu en moi, m'avais mis dans une situation des plus ridicules.

Ce soir, quelque chose avait changé entre elle et moi, je n'avais pas réussi à la blesser pour l'éloigner cette fois-ci, je n'avais pas réussi à retenir et cacher ce que je ressentais. Nos lèvres s'étaient emmêlées dans une danse endiablée de laquelle ni les siennes ni les miennes n'étaient sorti vainqueur.

Sans réfléchir, je lui avais donné tout ce qu'elle voulait et je sais que si je continue sur cette lancée je pourrais lui donner plus encore.

Depuis que je l'ai vu pour la première fois dans ce casino, je savais qu'il fallait que je la mette dans mon lit et je comptais bien y arriver. Mais elle était si différente de toutes ces femmes que j'avais pu rencontrer avant.

Si différente de toutes celles qui étaient allées et venues dans mon lit pour un soir ou deux. Elle était différente et je l'avais su au premier regard. Elle a quelque chose en elle, qui la rend si désirable et si attirante.

Quand j'ai dû l'amener ici, pour découvrir ce qu'elle avait entendu, deux choix c'étaient présentés à moi : la tuer ou la laisser partir, je n'avais pu me résoudre à choisir un de ces deux choix. J'avais toujours fais ce que je voulais, et je ne m'étais jamais plié aux désirs de personne, et je comptait bien ne jamais changer, et actuellement, ce que je veux, c'est elle, et je ne la laisserais pas partir.

J'ai alors prévenu les deux femmes de cette mafia qui m'étaient le plus proche de la réveiller demain aux aurores. Elle voulait s'entraîner, elle voulait être capable de pouvoir être à la hauteur de ma mafia, j'allais lui donner tout ce qu'elle voulait, mais il n'y aurait pas de retour en arrière. Il fallait que j'arrive à mes fins et comme tout le monde le sait, je suis Mikhail Ivanov, personne ne m'empêchera d'avoir ce que je désire.

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