Chapitre 15 - Obscurité
PDV EXTERNE
L'obscurité, absence de lumière ; état de ce qui est obscur, défaut de clarté, d'intelligibilité. Durant son enfance Nora fut confronté à plusieurs états d'obscurité, après la tragique disparition des hommes de sa famille, elle ainsi que sa mère ne virent plus la lumière au bout du tunnel, plus rien ne semblait avoir de sens.
Sa vie en elle même, lui rappelait l'obscurité de la sinistre cachette dans laquelle elle était tandis que les hommes de sa vie se faisaient cruellement assassiner. L'obscurité, un gouffre duquel il est pratiquement impossible de sortir, elle t'étouffe, t'écrase et te noie.
Cependant, Nora a appris, que même dans la plus sombre des situations, il y aura toujours un faisceau de lumière, ou du moins, une étincelle, la sienne aura été sa grand-mère, une femme forte et brave, qui a su porter a bout de bras sa famille, une de ces nombreuses femmes admirables dont on ne connait pas le nom. Cependant, Nora s'était promis, qu'elle ne l'oublierais jamais, et qu'elle ne cesserait jamais de l'honorer.
Et elle le fit.
PDV de Nora Mancini
Mon dos rentre en collision avec les barreaux froids d'une cellule vide, la peur me fait presque oublier la violente douleur qui se répand tout le long de ma colonne vertébrale. Malgré la pénombre, un visage se dessine devant le miens, un homme, que je n'avais jamais vu auparavant, me fixe, les traits remplis de colère. Je l'observe un peu plus en profondeur, il a de longs cheveux blonds cendrés et bouclés attachés en queue de cheval, ses yeux, marrons, me fixent de la même manière que les miens, je présume, il ne sait pas qui je suis. Alors que je continue mon inspection, un détail pourtant impossible d'omettre me frappe, une large cicatrice se dessine du haut se son sourcil jusqu'au milieu de sa joue.
Cette homme pourtant aux allures terrifiantes de semble pas me vouloir tant de mal que ça au premier abord, mais le tons de sa voix me fit soudainement changer d'avis :
"kto ty ?" (qui es-tu ?) me dit-il sévèrement en m'analysant à son tour
"J-je ne comprend pas." j'essaye de garder la voix nette et claire pour ne pas lui montrer qu'il m'impressionne, même si mes bégaiements me trahissent
"Qui es-tu ? Et qu'est ce que tu fais là." il répète, sur un tons un peu plus agacé qu'il y a quelques secondes
"Ton patron, il me force à rester là."
Son regard s'assombrit, il m'attrape le coup de ses grosses pattes et me pousse une nouvelle fois contre les grilles de la cellule me faisant pousser un gémissement de douleur :
"Tu te fou de ma gueule ? Il ne serait pas assez bête pour laisser une prisonnière se balader comme bon lui semble ici, tu ferais mieux de me dire ton nom avant que je te jette aux chiens comme ce fils de pute que tu viens de voir." il me crache
Je le regarde et ne le laisse pas voir une seule seconde que je suis impressionnée, ça serait lui donner trop de pouvoir, quand bien même il n'avait pas besoin de proférer ses menaces pour me donner la chaire de poule, j'étais déjà bien assez terrifiée.
"Tu ne veux pas répondre sale pute." il ressert sa poigne autour de mon cou, mais je ne baisse pas les yeux "Très bien, tu vas régler ça avec le patron puisque tu sembles si bien le connaître."
Il lâche mon cou me laissant enfin respirer à ma guise mais pour mieux saisir mon bras, il me traine vers les escaliers alors que je tente de me débattre, j'aurais mieux fait d'essayer de fuir. Il me trimballe à une telle vitesse dans ces interminables couloirs que je manque de m'écraser au sol à plusieurs reprises. Après ce qui me semble être une durée interminable, il s'arrête au fond d'un couloir, devant une gigantesque porte en bois, il y tape trois coups :
"Da ?" (oui), répond une voix que je ne connais que trop bien
L'homme à la cicatrice ouvre la porte en grand d'un simple geste de la main et me jette à l'intérieur de la pièce, je m'étale sur un tapis ma fois plutôt doux :
"YA obnaruzhil, chto ona brodit po kameram, ona razgovarivayet s ital'yantsem, chto ty khochesh', chtoby ya sdelal s ney?" (je l'ai trouvée rodant dans les cellules, elle parlait avec l'Italien, qu'est ce que vous voulez que j'en fasse)
Je relève la tête du tapis et observe l'énorme pièce dans laquelle je me trouve, il s'agit d'un bureau, le plafond est extrêmement haut, et un lustre y est fièrement pendu, les murs sont verts émeraudes, et sur chacun d'entre eux y est dressé des tableaux de peintres extrêmement connus, au milieu de la pièce, un bureau en bois s'étend de sa largeur colossale, deux fauteuils de la même couleur que les murs sont placés juste devant celui-ci.
Sans surprise, derrière le fameux bureau, se trouve Mikhail, cachant un sourire en coin derrière son verre de whisky que je lui balancerait bien à la figure. Il semble bien heureux que son barbare de chien m'ai retrouvée, il va une fois de plus pouvoir me torturer.
"Ukhodi ottuda." (sors de là) dit la voix rauque de Mikhail à l'homme à la cicatrice
Celui-ci sors de la pièce non sans me jeter un regard noir, un silence pesant s'installe par la suite avant que le si séduisant mafieux russe se décide à briser la glace.
"Que faisais-tu à roder dans les cellules, ton petit nid douillet te manque ?" il ricane
"J'ai entendu un homme hurler à la mort, mais visiblement je suis la seule personne sensée dans cet endroit qui à penser qu'il était préférable de vérifier ce qui se passait là-bas." je lui répond amèrement
"Tu n'as pas à te meler de ce qui ne te regarde pas à moins que tu veuilles terminer comme lui, c'est ce que tu veux ?" il me dis tout en se levant et en contournant son immense bureau avant de se positionner devant moi, je reste de marbre et ne perd pas la face devant lui "C'est une terrible erreur de me défier mon ange, tu risques juste d'y laisser des plumes."
"Ne te méprend pas, tu ne m'impressionnes pas Mikhail."
Ses yeux s'assombrirent d'une manière qui diverge de celle habituelle, mes yeux s'encrent dans les siens et sa main sort de la poche de son smoking de luxe afin de passer sur ma nuque défiant mes ondulations brunes :
"Répète le."
Je m'approche de lui, et le regarde fixement :
"Tu, ne m'impressionnes pas."
Ses lèvres attaquent les miennes, dans une danse endiablée afin de déterminer lequel de nous deux aura le dessus, il me pousse sur le bureau et la chaleur ne cesse de grimper, je passe à mon tour ma main dans ses cheveux et tire légèrement dessus :
"Je ne te laisserais plus partir si facilement, tu ne seras à personne d'autre." me lance sa voix rauque entre deux baisers
"Ne compte pas là dessus." je répond
"Tu me résisteras pas."
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