Chapitre 11 - Visage
PDV de Nora Mancini
Je le regarde s'éloigner de moi, un sourire vainqueur collé aux lèvres. J'ai la bouche entre ouverte et je suffoque, encore "sous le choque" de ce qui vient de se produire. Est-ce que je viens vraiment d'embrasser la mafieux fou furieux qui me retiens contre mon gré ? J'étais décidément devenue folle.
Perdue dans mes pensées, je n'avais même pas encore remarqué qu'il avait quitté la pièce, sans me lancer un mot, me laissant seule, le dos toujours plaqué au mur, les lèvres brulantes à cause du baiser fiévreux que nous venions d'échanger. Je touche mes lèvres du bout des doigts, pour être sûre que tout cela était bel et bien réel, comment cela avait pu se produire ? Comment j'avais pu me laisser avoir comme une idiote ?
Cette journée m'avait finalement permis d'en savoir plus : il était inutile que j'essaye de m'échapper, je n'y parviendrais jamais, l'endroit où j'étais était bien trop protégé, j'ai aussi appris, qu'ils étaient tous plus fou les uns que les autres dans ce monde, et enfin j'ai appris, que Mikhail allait me rendre folle, d'une manière où d'une autre.
Je passe ma main dans mes cheveux, et tire légèrement dessus en essayant de calmer ma respiration, il fallait que j'en sache plus : Qu'est-ce qu'ils allaient me faire ? Qu'est-il arrivé à Béa ? Quelle est la suite ? Je souffle et avance peu rassurée vers la porte, je tourne la poignée et avance dans le long couloir. Je ne sais pas si j'avais le droit de sortir de la chambre, mais s'il ne m'autorisait pas à le faire, il aurait surement fermé la porte à clef ?
Peu m'importait de savoir s'il était d'accord ou non, il n'est personne pour me dire quoi faire. J'essaye de me persuader tant bien que mal en descendant les escaliers en verre au bout du couloir. Plus j'avançais, plus j'entendais ce qu'il se passait. En bas de l'escalier, se trouvait deux hommes, tenant fermement leur armes contre eux, prêt à agir, il ne me prêtèrent aucune attention, et me laissent descendre les escaliers.
J'avance vers les bruits que j'entend, je parviens à déceler une langue qu'une fois de plus je n'arrive pas à comprendre, du Russe. C'est tellement frustrant quand ils se mettent à parler de moi sans que je ne puisse rien comprendre. Je pousse doucement la porte, et tombe sur une grande pièce. Celle-ci était remplie, les gens parlaient, buvaient, mangeaient, riaient, comme s'ils ne se trouvait pas dans une mafia, comme s'ils ne risquaient pas de finir leur jours en prison à tout moment.
Contrairement à ce que j'aurais pu croire, Miléna et Tatyana n'étaient pas les deux seules femmes présentes, il y en avait bien d'autres, et contrairement à l'image de ce qu'on aurait pu se faire de femmes dans la mafia, elles ne sont pas habillées de mini-jupes ou de soutiens-gorges en guise de t-shirt. Quand bien même elles auraient été habillées comme ça, je ne me serais jamais permise de les juger, car quoi qu'il en soit, je parviens à déceler que se sont des femmes fortes, prêtes à tout pour protéger ce pour quoi elles sont là. Leur "famille" si je m'en tiens aux mots de Tatyana.
Les hommes quant à eux, sont plus effrayants les uns que les autres, même si certaines femmes me feraient prendre mes jambes à mon cou. Ils étaient tous recouverts de tatouage, musclés, armés.
Alors que je me perdais dans ma contemplation, j'avais à peine remarqué, que l'agitation avait cessé, je pouvais sentir les lourds regard de chacun d'entre eux sur moi.
"Qu'est-ce qu'elle fait là." crache l'un des hommes que j'avais déjà vu
"Calme toi Stan." dit Miléna en posant sa main sur son épaule
"Je me calmerais pas putain, cette salope va faire foirer tout notre business, ya chuvstvuyu eto." (je le sent)
"Elle n'a rien fait." dit fermement Tatyana
"C'est mission suicide de la garder ici, on va tout perdre si la pute du chef reste ici." fini le fameux Stan
Je tourne mes yeux vers Mikhail, et mes iris s'encrent presque immédiatement dans son regard glacé, il s'apprête à intervenir mais je le devance :
"Comment tu m'as appelée povero cane ?" (pauvre chien)
"J'ai dit que t'étais la pute du chef, pourquoi, t'es pas d'accord ?" il ricane fière de penser avoir le dessus sur moi
"Je ne sais pas si je dois être d'accord là dessus, en tout cas ce qui est sûr, c'est que c'est toi la pute ici, tu ne fais qu'obéir aux ordres d'un homme qui te dominera toujours, c'est pour ça que tu aimes avoir le pouvoir sur les femmes ? Parce que t'as pas assez de couilles pour t'affirmer devant les gens qui pourraient te la faire fermer ?"
À peine ai-je fini ma phrase, qu'une brune à ses côtés se jette sur moi :
"Mais t'es qui toi ? T'es qui toi putain pour penser que tu peux t'adresser à lui comme ça."
Elle balance sa main vers mon visage dans le but de me gifler mais je l'intercepte en attrapant son poignet et le tournant fermement pour finalement le placer dans son dos. Je donne un coup de pied à l'arrière de ses genoux maintenant que son dos et face à moi, et elle tombe à genoux, je place finalement mon deuxième bras sous sa gorge et l'immobilise.
Elle gigote et hurle tentant de se défaire de ma prise, mais c'était peine perdu. Ils pensaient tout savoir sur moi, ils devaient surement penser que j'étais une petite bourge sans histoire qui a toujours été riche et qui n'a jamais connu les merdes, mais ils sont loin de se douter, que j'y ai été jusqu'au cou, et depuis toujours.
"Ne lève plus jamais la main sur moi puttana." et je la jète contre le sol
Je relève les yeux et ils me regardaient tous ahuris :
"YOUHOU JE VOUS AVEZ DIT QUE C'ÉTAIT MA FEMME PUTAIN, ENGAGEZ LÀ, FAITES-LA RENTRER DANS LE GANG POUR QUE JE L'ÉPOUSE ET QU'ON AI DES ENFANTS PUTAIN." hurle un des jumeaux, le plus joyeux
Ni une ni deux je sent une main passer autour de ma taille et me soulever du sol.
PDV Mikhail Ivanov
Je l'attrape par la taille et la soulève. Je la ramène à grande enjambées jusque sa chambre. Elle m'a mis hors de moi, comment ose-t-elle, descendre sans mon autorisation, devant mes hommes, frapper une femme de ma mafia. Elle défie bien des lois depuis qu'elle est ici.
Arrivés dans sa chambre, je la jette sur le lit et elle regarde, ses cheveux bruns ébouriffés :
"Mais t'es malade pourquoi tu me jettes comme ça ?"
"Où est-ce que tu as cru que tu avais le droit de lever la main sur une femme de mon équipe ?"
"Et qui lui a dit qu'elle avait le droit de lever la main sur moi ?" elle rétorque ses sourcils froncés
Je l'observe sans lui répondre, une fois de plus, mon regard se perd dans le bleu de ses yeux sans que je puisse m'en décrocher. La pièce commence à devenir de plus en plus sombre avec le jour qui prend fin, mais je parvenais à la voir parfaitement, elle n'avait rien de ce qui m'attirait chez une femme, même pas de maquillage ou d'artifices, mais j'avais envie de m'éclater la tête contre le mur pour la trouver jolie.
Malgré moi, j'étais pleinement conscient de ce qu'elle dégageait, et même si je ne voulais pas penser ça, c'était plus fort que moi.
"S'il te plait, ne m'oblige pas à devoir détruire ton visage." je lui dis tandis qu'elle fronce les sourcils "Il est beau, il est magnifique, je m'en voudrais terriblement si j'étais un jour mené à devoir l'abimer."
COUCOU VOUS, j'espère que ce chapitre vous a plus, nos personnages se rapprochent petit à petit ahahaha, pas beaucoup d'action pour le moment mais vous inquiétez pas ça arrive à grands pas, j'attend vos votes et vos commentaires ! À bientôt.
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