Chapitre 5


Tout le monde était autour d'eux à présent. Ils étaient au centre de l'attention. Le garde expliquait ses règles.

« - C'est simple, le patron est un dragueur invétéré. Le meilleur ! Si tu es vraiment l'un de ses amis, tu dois forcément être doué en la matière. Nous allons faire un concours : si tu gagnes je te laisse tranquille, et t'offres même un verre, par contre si tu perds, tu deviendras mon esclave.

- Qu'est ce que je dois faire ? »

Le calme de Iconoclaste perturba le garde. Mais ce dernier continua.

« - C'est.... C'est très simple. Celui qui parvient à obtenir le plus de numéro de portable sans sortir de cette pièce gagne la partie.

- C'est injuste. Ils sont prévenus et tu connais tout le monde ici, moi non.

- Tu peux déclarer forfait si tu veux. J'ai déjà quelques idées pour discipliner cette jolie bouche insolente. »

Iconoclaste se figea. Tout le monde, y compris Clideon et Ascuns, rirent de cette blague dénuée de toute ambiguïté.

Le professeur lança un regard sévère aux deux garçons qui se turent immédiatement. Il s'approcha d'une jeune femme et lui susurra quelques mots à l'oreille. Elle ria et lui donna son numéro sans hésitation.

Toute la salle fut abasourdie mais l'orgueil du garde l'empêcha de se montrer admiratif et il commença la récolte de son côté.

Les personnes avaient déjà marqué leurs numéros sur un papier et ils les lui donnèrent d'un air ennuyé.

Cela devait être habituel.

Le plus surprenant était Iconoclaste. Quelques mots chuchotés lui permettait d'obtenir tout les numéros. Au bout d'à peine 10minutes ils avaient tout deux réussis le pari.

« - Tu devais gagner contre moi pas faire un match nul. Il semblerait que tu aies perdu.

- Tu ne l'avais jamais précisé !

- Tu n'avais pas posé la question. »

Iconoclaste secoua la tête, agacé. Son regard se posa sur Ascuns et Clideon qui semblaient anxieux. Iconoclaste se mit alors à sourire.

« - Le numéro de tout le monde dans cette pièce, n'est ce pas ?

- Oui.

- Cela signifie que j'ai 2 numéros de plus que toi. Ceux de mes compagnons. »

Le garde se tourna vers ces derniers. Il sourit sournoisement et s'approcha de Clideon qui leva un sourcil amusé sous le regard réprobateur de Iconoclaste.

« - Donne moi ton portable.

- C'est vraiment tout ce que tu sais faire ? »

Le railla l'insolent psychopathe. Son sourire sardonique ne réclamait rien de sensuel mais bien une envie de violence gratuite et sanglante.

Le garde se recula devant l'aura meurtrière du jeune garçon et se tourna vers Ascuns qui s'adossa plus profondément dans le canapé.

« - Cours toujours ! »

Fou de rage, le garde se jeta sur Ascuns, le prit par le col et le plaqua contre le mur. Une clameur s'éleva dans la salle. Mais elle n'était pas destinée à la bagarre qui allait éclater.

Un homme habillé en costume noir avec des lunettes de soleil apparut. Les autres baissèrent la tête dans un mélange de crainte et de déférence. L'homme sourit approuvant cette totale soumission.

Iconoclaste comprit aussitôt qui il était.

« - Monsieur, quel est le nom de cet endroit qu'est le vôtre ? »

Le patron ria de son rire cruel où résonnait la perversion qui le caractérise.

« - cet endroit n'a pas de nom. Car ce que nous y faisons et innommable pour la société. »

Il toisa le jeune homme de haut en bas.

« - Tu n'as pas peur de moi et tu es doué. Très doué. Mais tant que je serais dans le métier tu ne seras jamais que le second. Mais tu me plais gamin. Toi et tes amis pouvez partir sans aucun dommage. »

Clideon et Ascuns se levèrent pour suivre Iconoclaste. Le patron les retint puis se tourna vers le garde.

« - Tu as perdu face à cet étranger à un jeu aussi simple alors que tu avais l'avantage. Tu ne mérites plus de travailler ici. Conformément à votre pari, je t'ordonne de devenir son esclave. »

Les lèvres du garde tremblèrent mais aucun son n'en sorti. Il hocha lentement la tête, s'approcha du patron et ôta ses lunettes pour les lui remettre. Il révéla alors de profondes cernes et des yeux fatigués empreints d'une certaine douceur qu'il semblait vouloir cacher. Il suivit les trois garçons qui sortirent enfin pour découvrir dans quel monde ils avaient atterris.

Iconoclaste se tourna vers le nouveau membre de leur drôle de troupe.

« - Bon maintenant que tu es mon esclave. J'ai le droit de savoir ton nom ? »

L'homme détourna la tête, visiblement contrarié. Il répondit dans un souffle.

« - Bronol. »

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