Chapitre 31

Pikachu ayant révélé à Évolia toute la vérité à propos de Malosse, ce dernier ne lui ayant rien dit, notre chère héroïne rejoins les autres et plus particulièrement le pokémon sombre.

Je reste comme ça plusieurs secondes et rigole intérieurement de la tête que doit faire mon ami en ce moment. Ce dernier ne semble plus bouger et ressemble plus à un mannequin de magasin qu'à un humain.

- Tu n'as qu'à considérer ça que comme un câlin d'ami !

Je le lâche et rejoins les autres qui ne se moquent même pas de moi. Pikachu avait donc raison, j'étais la seule à ne rien savoir.

Le petit coup d'oeil par dessus mon épaule me fait voir mon ami encore raide comme un piquet, et aussi rouge que les tomates de la serre. Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire, qu'heureusement les autres n'entendent pas grâce au bruit.

Le groupe finit sa musique et aucun autre ne monte sur scène. J'en déduis qu'il doit être l'heure d'aller manger car tout le monde semble se diriger vers le self.

Je fais signe aux autres qui l'ont remarqué mais ne semblent pas déterminés à y aller.

- Tu sais, on peut louper les deux ou trois premières musiques. Mais avec tout le monde qui y va en même temps, on va devoir attendre plus de dix minutes debout pour trouver une place.

Tout le monde approuve Raichu et s'asseoit dans l'herbe, le petit groupe de Grenousse nous rejoignant. Cette dernière va se loger prêt d'Absol et Carapuce commence à s'amuser avec l'eau dans son verre en plastique. Je tente de faire la même chose mais sans succès.

- Je te promets que je t'apprendrai un jour ! Je te mentirai si je te disais que ça pouvait s'apprendre en une soirée, me lance Carapuce en envoyant l'eau directement sur ma tête.

Je lâche un soupir de désespoir et pourtant je ne peux pas m'empêcher de rigoler, parce qu'au final, c'est drôle non ? J'enlève rapidement ma veste qui est trempée en prenant soin de ne pas me mouiller, vu que je suis sèche, et me lève pour l'essuyer soigneusement sur la tignasse bleue de Carapuce.

- Voilà ! Là tu ressemble à un type eau ! Je m'exclame en lui faisant un large sourire d'ironie.

Je retourne à côté de Malosse, fière de ma blague qui ne dépasse pas le niveau de celle d'un élève de CP et pose ma veste près de moi. Le vent froid agresse mon dos mais je fait abstraction de la situation. Pourtant au fur et à mesure, je ne sens plus une once de vent glacial : il est là mais il est plus chaud qu'autre chose. Pourtant en regardant tout le monde emitouflé dans sa veste mis à part les pokémon feu, je me doute qu'il se passe quelque chose. Après examination rapide de la situation, je me découvre changée en Givrali, la glace me permet donc sûrement de résister au froid.

Je tourne ma tête à droite et découvre Malosse qui semble obnubilé par ma transformation, et croise des yeux dont je ne peux me détacher. Un claquement de doigts se fait entendre et en me rendant compte que je fixais mon ami, je me transforme en Nymphali. C'est à la limite d'être une habitude !

Je commence à frissonner et mets ma veste, mais rien ne change, cela s'est même aggravé avec l'eau. Je me sens tirée en arrière et mon tissu trempé retiré avant de tomber en arrière à cause de Malosse.

- Fait attention ! Je m'exclame.

Il ne dit rien et continue son affaire, prends la veste posée à côté de lui et me la met sur le dos alors que je ne suis même pas capable de prononcer quoique ce soit, ni même de le regarder dans les yeux. Il passe son bras autour de mes épaule comme tout à l'heure et me rapproche de lui. Je n'ose pas bouger, de peur de faire quelque chose qu'il ne faut pas, reste stoïque et surtout très gênée de la situation.

- Qu'est-ce que... Tu fais ? Je lui demande tandis qu'il ne bouge pas d'un poil.

Il lâche un petit rire d'amusement et me frotte le bras.

- Qu'est ce qui te fais rire !?

- Rien, tu es juste trop mignonne quand tu es gênée.

Je le regarde étrangement et tandis qu'il se rend compte de ce qu'il vient de dire, il baisse la tête et la tourne à l'opposé au point que je ne vois plus du tout son visage.

- Merci, je lui dis en posant ma tête sur lui.

- Qu'est ce que...

- Tu n'as qu'à prendre ça comme un geste amical !

Je n'en peux plus de rester loin de lui, je n'y arrive plus.

Une fois la demi heure passée, nous allons manger, et c'est bien sûr à ce moment là que Feunard décide de venir nous voir. Elle qui ne nous avais pas importuné de toute la soirée, elle est maintenant derrière nous, sûrement à attendre le bon moment pour nous rabaisser ou autre méchancetés gratuites.

Elle s'approche encore plus alors que nous sommes dans les escaliers et une fois dans la queue le contact est inévitable, elle est à la limite de nous pousser tant elle est proche de nous et nous serre. Prenant mon plateau et tout autres choses afin de déguster les brochettes et frites du repas, je surveille le moindre de ces geste parce que je sais à quel point elle peut être perfide quand elle le décide. Le dîner se passe presque comme une chasse à la mouche : on aura beau la taper avec la tapette à mouche, elle continuera de voler et de nous embêter beaucoup plus qu'avant. Feunard est donc bien la réincarnation d'un insecte.

Je débarrasse rapidement, doublant tout ceux qui faisaient patiemment la queue, et sort presque directement dehors.

Je marche à grands pas, et tape du pied contre le sol, énervée. Avec le bruit environnant et les petits groupes qui se remettent à jouer, on n'entend rien, et ne voit rien, personne ne fait donc attention à ça et tant mieux car je peux me défouler autant que je le veux.

- Pourquoi tu n'es pas restée ?

Je me retourne et vois Absol qui vient vers moi tout en jouant avec une mèche de ses cheveux. Malosse derrière est en train de la suivre, le yeux sur son téléphone, concentré.

- Je ne sais pas, je ne supportais plus que la mouche nous tourne autour.

- La mouche ?

Même Malosse à relevé sa tête, ne comprenant pas ce surnom.

- Je parle de Feunard, je leur répond exaspérée.

- Et pourqu...

- Ne cherche pas à comprendre, répond Malosse à Absol qui semble perdu. Même moi je ne cherche plus si ce n'est pour dire.

À leur mine perdue je me sens obligée de leur expliquer :

- Je ne sais pas... C'est un insecte, elle nous vole autour, nous saute dessus à plein de reprises et quand on la pense partie bah... Elle revient à la charge.

Ils se regardent tout les deux et éclatent de rire.

- Mais où vas-tu chercher des idées pareilles ? Me demande Absol.

- C'est que... Je ne sais pas.

Malosse s'intercale entre nous deux et propose :

- Et si on retournait devant ? Les autres nous rattraperons plus tard.

Mon ami et moi approuvons puis Malosse nous guide tandis que nous nous déplassons parmis les nombreuses personnes. Plus nous nous approchons, plus la foule paraît dense. Je me braque de plus en plus au fur et à mesure que le gens me bousculent voir manquent de me faire tomber. Je ralentis, espérant pouvoir prédire leurs gestes et les éviter mais je n'y arrive pas.

Absol est bien devant moi maintenant, je ne le vois presque plus, il est beaucoup trop loin alors qu'il y a à peine quelques secondes il était derrière. Les gens se rapprochent de plus en plus et je me sens étouffée tandis que les sons me paraissent sourds. Je les entends mais ne les comprends pas, et j'ai vraiment peur, je n'arrive plus à bouger. Comme en état de transe, je rem

Je le vois revenir, mais ai du mal à le reconnaître. Il est suivi de Malosse qui marche beaucoup plus vite en ma direction et je n'arrive pas à faire quoi que ce soit. Je l'entend m'appeler mais n'arrive pas à réagir tandis qu'il me secoue légèrement par les épaules.

- Évolia ! Évolia réveille toi ! Hé oh !

- Je... Je... oui ? Oui ! Je suis là ! Je suppose... Je tente de dire en me rendant compte de la réalité.

Les deux garçons poussent un soupir de soulagement et tandis que Absol me met une tape sur la tête, Malosse tente de l'en empêcher.

- Tu m'as fais une de ces peurs, me dit Absol en attrapant une de mes oreilles membranes. Tu n'as plus intérêt à recommencer ! Il m'ordonne en me la tirant.

- Aïe ! Oui... Je vais faire de mon mieux.

- J aime mieux ça.

Malosse ne dit mot et s'en va devant, comme tout à l'heure mais m'attrape l'avant bras et m'entraine avec lui. Absol me suit et je tente de garder le rythme de marche qui est assez rapide.

Une fois arrivés devant, il s'arrête et se retourne vers moi, puis me fait aussi une tape sur la tête.

- Oui promis...

- Je n'ai rien dis ! Il s'exclame avant de me prendre dans ses bras.

Sa main qui était sur mon avant bras glissé un peu trop prêt de ma main et me sentant faiblir je sais que cette fois, Nymphali était l'évolution de trop.

~~~

Je me réveille sûrement un peu plus tard car il n'y a plus vraiment de groupes sui passent sur l'estrade. Assise dans l'herbe, j'écoute les conversations qui fusent dans le groupe étant probablement assis à l'Arbre. J'hésite à me lever mais renonce quand je remarque que je suis assoupie sur quelqu'un, c'est sûrement Charmillon comme d'habitude et je n ai donc aucune raison de relever la tête de l'épaule. Pourtant, je n'ai pas mon cou aussi tordu que d'habitude, l'épaule semble tout de même un peu plus haute et en entendant Charmillon parler en face de moi, mes doutes se fondent. Sur qui est-ce que je suis en ce moment ? La voix grave de mon ami résonne et je comprend que je suis endormie sur Malosse.

Je bouge mon bras et prend appui sur le tronc, contre lequel j'étais assoupie, pour me redresser.

- Je suis désolée ! Je ne voulais pas !

- Salut la marmotte ! Lance Dracaufeu énergiquement. Bien dormi ?

- Elle n'a pas autant dormi que ça, trois heures au plus, continue Pikachu.

Je regarde Malosse qui lui n'ose pas au contraire. Puis dévisageant tout le monde, je leur demande :

- Il s'est passé quoi ?

Pendant que l'un lève les yeux au ciel, un autre se met à rire. Malosse est à la limite de se faire un torticolis tellement son cou est tordu de l'autre côté et Raichu se repose paisiblement dans les bras du dragon.

- Je vais changer ma question... Qu'est-ce qu'il se passe ?

Pikachu jette un regard vicieux au pokémon Sombre et tout en rigolant et se met à ma droite. Puis vient me parler près de l'oreille :

- Disons qu'il a profité du fait que tu dormais pour do...

Je vois quelque chose de rapide se jeter devant moi et plaquer mon ami au sol. Malosse qui était à ma gauche s'est mis à bloquer Pikachu au sol et a mis sa main sur sa bouche pour l'empêcher de parler.

- Je t'assure que si tu dis le moindre mot tu es un homme mort ! Ne dis rien. Je t'en prie...

Sa dernière phrase etait presque inaudible et il le lâche pour venir se rasseoir rapidement.

Je regarde Pikachu en levant un sourcil ce qui ne manque pas de le faire sourire.

- Un indice peut être ?

Malosse se penche sur lui et plissé les yeux tel un tueur qui en veut vraiment à sa peau. Mon ami se contente de lui répondre avec un sourire niais qui en énerverait plus d'un dans cette situation :

- Évolia pose ta tête sur mon épaule.

Je ne cherche pas à comprendre et m'exécute, toujours autant fatiguée. Il pose sa tête sur la mienne et la relève :

- Voilà la reconstitution !

Ceux étant réveillés applaudissent la magnifique pièce de théâtre et le talent inexistant de Pikachu tandis que je cherche à comprendre.

- C'est... seulement ça ?

- Oui, mais regarde le !

Je tourne ma tête vers Malosse qui semble être vexé par le blondinet. Ce dernier vient se mettre à côté de lui et lui dit quelque chose dans l'oreille que je n'arrive pas à entendre. Malosse sert soudainement le poing tout en laissant paraitre une impressionnante transparence sur son visage.

Je l'appelle tandis qu'il continue de parler avec Pikachu. Au fur et à mesure de la discussion il devient de plus en plus raide et un mélange de colère et de tristesse semble prendre place car malgré ses poings plus que serrés, son visage affiche une mine plutôt pâle.

Je prends sa main, ce qui le fait sursauter et regarder son poing. Malgré que Pikachu va se rasseoir à sa place, mon ami ne s'en préoccupe pas et déserre petit à petit ses doigts.
Nos regards se croisent quand je relève la tête vers lui, mais il se remet à s'énerver et part en direction du gymnase.

- Pikachu, tu viens avec moi ! J'ordonne en me levant.

- Nan demande à quelqu'un d'autre, mais là j'ai fais ma part des choses.

- Quelqu'un ? Je demande en regardant le groupe.

Aucune réponse. Je vais devoir y aller seule.

- J'ai compris.

Je pars rapidement vers la destination de mon Ami. Je ne l'ai pas vu partir, mais je sais qu'il est allé au Gymnase. Personne ne va derrière donc il s'est caché la bas, comme d'habitude.

Je le retrouve assis par terre comme tout à l'heure, en train d'essayer de se détendre.

- Qu'est ce que tu fais ici ? Il me demande alors que je m'assois à côté de lui.

- Je suis venue danser la macarena, j'avais besoin de ton avis.

Il sourit et se lève.

- Où vas-tu ? Je lui demande alors qui semble vouloir s'en aller.

- Je retourne vers les autres.

Je lui attrape le bras et le ramène vers moi.

- Maintenant tu arrête.

Il me regarde étrangement et s'adosse contre le mur.

- Tu arrête de fuir, de partir ou même de m'ignorer. J'en ai marre, je n'arrive plus à le supporter ! Est-ce que tu sais ce que ça fais de savoir que la personne que l'on aime possède les même sentiments et est pourtant trop idiote pour l'accepter !?

Il se lève et se place un peu trop ( beaucoup trop ) proche de moi et commence à s'énerver :

- Et toi, est-ce que tu sais ce que c'est que de changer mauvaisement quelqu'un à cause de soi !? De se faire tellement harceler que notre seule envie c'est de partir ou même de se faire du mal !? De s'empêcher de t'aimer... d'aimer quelqu'un ? De savoir que si l'on se montre tel que l'on est vraiment, elle ne va plus nous aimer ? Non tu ne me connais pas, tu ne sais même pas à quoi je ressemble sous forme humaine.

Il s'est énervé mais n'a même pas osé me regarder dans les yeux, comme si il avait peur d'affronter mon regard.

- Tu sais comment faire ?

- Bien sûr, mais personne ne le vois, je me suis entraîné de mon côté. Mais je ça ne sert à rien de te montrer. Toi tu as eu la chance de voir tes yeux ou encore tes cheveux changer très peu. Pour d'autres ce n'est pas le cas.

Je me tourne dos à lui :

- Montre moi, je ne regarde pas comment tu fais, s'il te plait.

Je l'entends marmoner et vais vers le mur en face de moi, afin de m'aider dessus. Je me retourne pour m'appuyer dessus et vois Malosse juste en face de moi, m'ayant suivi mais le regard au sol et la capuche cachant le reste.

- En fait il vaut mieux que tu ne vois pas ça.

J'enlève sa capuche sans lui demander et le vois totalement changé. Ses cheveux habituelement bruns sont devenus aussi blond que ceux de Raichu et ses yeux quant à eux sont devenus marrons. Je comprends enfin pourquoi Raichu me disait que lui et son frère se ressemblaient plus que je ne le pensais.

- Ça ne change pas, tu es toujours aussi ...

Il met ses deux mains contre le mur et s'appuie dessus, ce qui me fait être dominée par sa taille.

- Tu mens, ça ne sert à rien de dire autre chose. Ne mens pas, je t'en supplie...

Il n'ose plus me regarder alors que je continue pour ma part avec émerveillement. Il n'a plus ses oreilles de loup noires sur sa tête, ni rien en fait. Il n'a plus rien qui montre qu'il est un pokémon, on dirait qu'il est redevenu humain et c'est impressionant et magnifique à voir.

- Alors arrête de mentir ! Il me crie en se baissant brutalement vers moi.

- Et toi arrête de crier ! Je t'aime toujours autant ! Tu penses vraiment qu'il n'y a que le physique qui m'importe !? Tu n'es qu'un idiot qui agresse les gens qui te viennent en aide ! Tu ne...

Je suis arrêtée en plein plein élan, par lui et par ses lèvres qu'il vient de sceller avec les miennes.

************************************

Crise de Fangirl dans 3...2...1... CRIEZ !

Qu'avez vous pense de ce chapitre ? Des opinions ? Des idées? Un commentaire ? TA VIE !? * se reçoit une brosse de tableau sur la tête* d'accord je me calme -_-

J'espère vraiment que ce chapitre vous à plu !

Alors je vous dis à plus mes Sushis !

Morgane

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top