Chapitre 24

Essayant de découvrir en vain le secret de Malosse, Évolia devine en contrepartie qu'évoluée en Mentali, elle peut lire dans les pensées comme n'importe quel pokémon Psy. Elle combat ensuite Raichu et après un match assez rude, elle finit par gagner. Alors que d'autres du groupe vont se combattre, elle se rend compte que Pikachu avait raison à propos de ses sentiments envers Malosse, et elle s'en va alors vers la chambe alors que Malosse l'y retrouve. En sortant, ils apprenent qu'une fête va se dérouler dans le lycée et Évolia accepte avec plaisir l'invitation de Malosse d'y aller ensemble.

Cela fait une semaine, une semaine depuis le combat, la découverte de mes sentiments envers Malosse, le compromis avec Feunard.
Une semaine depuis que j'ai dis à Malosse de régler ses problèmes qu'il se sent mieux.
Une semaine que j'ai enfin découvert le fait que je l'aime, ou plutôt une semaine que je l'ai accepté.

La sonnerie du cours retentit, le dernier cours de la matinée se finit et je note rapidement mes devoirs avant de me retourner vers les autres qui sont déjà debouts, prêts à partir. Je range mon sac et de même les rejoins en sautillant alors qu'ils m'attendent patiemment à la sortie de la classe. Je regarde le groupe, mais remarque qu'il manque deux personnes : Pikachu et Malosse. Je ne m'inquiète pas trop, sachant pertinement que si quelque chose se passe mal, ils seront deux pour se protéger.

Nous prenons la direction du self, et Absol nous quitte en chemin, sûrement rejoindre Grenousse qui est dehors. Je marche à l'arrière du groupe, la tête basse... Tout se passe bien mais pourtant au fond de moi je sens un vide, une sorte de grand trou béant dans le coeur qui me rend mélencolique, sans aucune raison apparente. J'aimerais savoir d'où il provient mais seule une question sans réponse apparaît.

- Tout va bien ? Me demande Dracaufeu.

Il s'est retourné vers moi alors que je me suis soudainement arrêtée, sans aucune raison. Je lève la tête et lui lance un grand sourire, aussi large et lumineux que je le peux puis lui lance en rigolant :

- Oui tout va bien, j'étais juste perdue dans mes pensées. Ne t'en fais pas.

Après tout il y a une part de vérité, non ? Je me dépêche de rejoindre l'avant du groupe et nous continuons de déambuler dans les couloirs afin d'atteindre la porte de dehors. J'ai récemment remarqué qu'il y avait une porte pour rejoindre le self mais à l'intérieur du lycée, et c'est par ici que passent la majorité des étudiants. Mais personnellement, je préfère passer par la porte extèrieure, il y a moins de monde et en ce moment il fait plutôt beau, remercions les pokémon contrôlant la météo, car je sais qu'en dehors du lycée il doit faire un froid de canard.

Le repas se passe plutôt bien alors que Absol nous a rejoins en compagnie de Grenousse, car il y a suffisamment de place, bien que Malosse et Pikachu soient revenus vu que nous ne sommes que sept. Tout le monde rigole, même les plus déprimés, bien que je me compte dedans, tous insouciant de nos problèmes, qu'ils soient ou non importants.

En sortant de table, une fois dehors, Malosse part directement, et bien que j'essaie de partir à sa poursuite afin de savoir ce qu'il pourrait bien aller faire sans prévenir personne, je suis retenue par le bras par Pikachu.

- Évolia, ça ne sert à rien de vouloir y aller.

- Mais je m'inquiète... Il semble aller bien et pourtant, j'ai l'impression qu'il me cache quelque chose de grave.

- Tu... ne dois pas t'inquiéter.

Il détourne le regard et je sais que soit il est gêné, soit il est inquiet, mais dans tout les cas il me cache quelque chose.

- Il sait ce qu'il fait, il me chante en me regardant. Tout du moins je suppose, mais ne te mêle pas de ce qu'il fait aujourd'hui sauf si il te le demande, c'est important pour lui.

Son sourire convainquant me rassure et je m'en remet à sa parole en rejoignant le reste du groupe sous l'arbre. Tout le monde est couché dans l'herbe, et je regarde tout autour de moi alors que chacun tente de se reposer. Car bien que je fasse confiance à mon ami, je m'inquiète tout de même et n'arrive pas à rester en place.

Je remarque vers la fontaine Grenousse, qui à sa place habituelle s'amuse avec son groupe d'ami. Ils jouent cmme à leur habitude avec l'eau et depuis le début d'année où j'ai observé Carapuce, il s'est bien amélioré à la manipulation de l'eau.

De l'autre côté je remarque Ponyta, mon adversaire d'il y a peu, combattant encore fièrement contre Mimiqui, qui parait être essouflé. Il ne tardera pas à perde le match, à moins qu'un retournement de situation aie lieu.

Près des bancs, je remarque Lixy, la jeune fille que j'ai combattu il y a une semaine. En compagnie de Salamèche, sa petite amie, elles passent un bon moment ensemble accompagnées d'une glace.

Voir toutes ses personnes que je n'ai dû croiser que quelques fois heureuses me renvoi au même sentiment de plaisance, et je me couche auprès de mes amis et profite du calme environnant, car peu d'élèves se déplacent près d'ivi depuis qu'ils ont installé ;e chemin de gravier qui passe de l'entrée principale à la caféteria il y a trois jours, ce qui nous rend d'autant plus heureux.

Au bout de dix minutes tout au plus je vais en direction de la chambre et après avoir rassuré Pikachu sur mes intentions, je m'eclipse donc et vais, une fois arrivée, m'assoir sur mon lit. J'ai besoin d'être seule et j'ai envie de lire un bon livre, mais pourtant...

Je prends mon téléphone et bien que j'ai besoin de calme, j'envoie un message à Malosse :

Évolia :
Je suis dans la chambre si jamais tu veux venir, vu que tu n'es pas avec le groupe

Une fois mon message envoyé je me rend compte qu'il ne ressemble à rien mais il est envoyé, je ne peux pas le corriger.

Je prends mon livre et me plonge dans l'histoire. Mais bien qu'elle soit passionante, je suis interrompue au bout d'une dizaine de minutes par un message :

Malosse :
Tu es où à présent ?

Je lui répond être dans la chambre et quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre à la volée. À force, elle va finir par se casser, et ce sera à nous de payer pour les dégâts. Il tremble de partout et peine à tenir sur ses jambes, sa capuche sur la tête et cette dernière baissée, il se tient du mieux qu'il peut au bord de l'encadrement de la porte. Je me lève et vais pour l'aider alors qu'il manque de tomber. Je ferme la porte et directement, comme si cette action sonnait que nous étions coupés du monde exterieur, il laisse tomber sa tête sur mon épaule et je le retiens du mieux que je peux afin qu'il ne s'écroule pas au sol.

- Il se passe quoi ? Je lui demande inquiète.

- Tu avais dis que tu voulais m'aider ? Il me demande en relevant sa tête. Et bien c'est le moment...

Tenant à peu près debout, je lui ôte sa capuche du visage et vois que ce dernier est parsemé de coupures et qu'un bleu s'est même formé au niveau de le tempe. Sûrement ayant remarqué ma mine inquiète, il tente de me rassurer en vain.

- Ne t'en fais pas, je vais bien !

- Mais tu as vu tes mains !? Je m'exclame plus que je ne pose la question en voyant qu'elles sont rouges de sang.

- C'est juste à force de m'essuyer les coupures, je t'assure.

Je sais qu'il ment, mais je ne pourrais rien en tirer à moins de faire du chantage. Mais je n'en ai pas envie, je n'aime pas ça. Il manque de retomber et je le rattrape avant qu'il ne se ramasse le sol.

- Viens t'asseoir avant, je lui ordonne avant d'aller vers son lit.

Je le regarde un instant, puis lui demande :

- Tu as un T-shirt sous ton sweat ?

Il reste debout devant le matelas recouvert d'une couette en bazard, puis chancelant il répond un bref "oui" et s'assoit avec de l'aide sur le lit. Comprenant que je ne lui pose pas la question pour faire joli, il enlève son sweat et le jette vers son bureau, lui même mal rangé.

Je me place sur le lit en face de lui et recommence l'interrogatoire, comme la dernière fois.

- Tu compte me dire ce qui ne va pas, ou tu vas rester en mauvais état encore longtemps ?

Il se recroqueville sur son lit et rentre sa tête dans ses bras. Son T-Shirt blanc est maintenant parsemé de tâches rouges imposantes, montrant clairement qu'il s'est battu et que ce n'est pas qu'une chute dans les escaliers, et ses manches courtes dévoilent sans problèmes deux ou trois griffures. Je me lève pour me rasseoir juste à côté de lui, sur son lit, et j'ai beau me demander ce qu'il a besoin en ce moment, je dois bien avouer que je sèche... Un câlin ? Il n'a pas l'air d'aimer ça, tout du moins pas quand c'est moi. Des mots réconfortants ? Je n'en ai aucun qui me viennent en ce moment...

X.X.X.X.X.X.X.X

Je sens mon ventre me serrer, est-ce que je devrais vraiment lui dire ? Je ne sais pas. À l'air libre, mes griffures me font déjà moins mal que rappant contre mon sweat, qui est sûrement à jeter vu son piteux état, à moins que je ne le mette à laver. Adossé contre le mur, mon dos me fait horriblement mal, et je le sens chaud tant il a été rué de coups. D'un rapide mouvement de bras, j'essuie pour la énième fois ma coupure sur mon visage, et comme je n'ai plus mes manches longues, je nettoie aussi celles de mes bras.

- Ne bouge pas je vais chercher de l'eau.

Elle se lève et j'en profite, une fois qu'elle est rentrée dans la salle de bain pour envoyer un bref message à Pikachu, les informants de ne pas venir dans la chambre. Je sais que je n'arriverai à rien lui dire si ils sont là, tout du moins plus de un. Évolia revient avec un petit gobelet en plastique que l'on retrouve rangé dans le placard, et quand elle vient se rasseoir en face de moi, je ne peux pas m'empêcher de baisser les yeux. Si je la regarde je vais tout lui déballer et je ne veux pas tout lui dire.

Pourquoi je suis là, pourquoi je lui ai demandé si je pouvais la voir ? Elle me tends le verre et m'ordonne de le boire, j'en aurai bien besoin de cette eau de toute manière, mais je ne vais pas la boire, je n'ai pas soif pour l'instant.

- Alors ?

- Alors quoi... Je lui répond sèchement.

Je n'ai pas envie de lui répondre gentillement, elle me rend déjà assez mal rien que quand je la vois, la faire se rapprocher de moi ne va pas arranger les choses. C'est sûrement pour ça que je ne veux rien lui dire, car au fond, se confier à quelqu'un ce n'est pas s'en remettre à lui et à sa réaction ?

- J'attends que tu me dise ce qui ne va pas, je ne lâcherai pas l'affaire tu peux en être sûr ! Elle me répond, comme fière d'elle.

- Je ne te dirai rien...

- Ce n'est pas grave, j'ai tout mon temps tu sais !

Elle ne lâchera pas, je le sais. Pas aujourd'hui, pas tant que je ne lui aurai pas tout dis. Et pourtant les mots si simples ont tellement de mal à sortir, car si je les laisse s'enfuir, je ne suis pas sûr de savoir me contrôler. Je ne veux pas pleurer, pas devant elle. Je tape de rage du poing dans le mur derrière moi et lâche sans le faire exprès un petit cri de douleur que je tente d'étouffer en mordant mon T-shirt.

- Tu vas bien ?

- Je pète la forme ! Je m'exclame à voix basse sur le ton de l'ironie.

Le matelas à côté de moi s'affaisse et je sens les mains d'Évolia sur mon poing droit, examinant sûrement si je ne me suis pas fais mal. Je retire rapidement ma main, ne lui laissant pas le temps d'observer : je sais que ma paume est en piteux état, elle n'a pas besoin de me l'approuver.

- Laisse moi juste regarder, elle me dis en reprenant mon bras.

Je me laisse faire cette fois, au final j'ai moi aussi tout mon temps devant moi, il n'y a aucune raison pour que je bouge d'ici. Mon bras est soulevé plus haut et une puissante douleur se fait ressentir dans mon épaule.

- Qu'est-ce que tu fais ? Je lui demande en tentant de ramener mon bras endolori vers moi.

- Tu viens avec moi à l'infirmerie ! Allez dépêche toi !

- Je n'ai même pas la force de me lever, comment veux-tu que je traverse tout le lycée ? Ça fait deux jours que je n'ai pas dormi...

Je me surprend moi même de ma voix qui vient de dérailler, je sens que je vais craquer, il faut que je me retienne. Elle me regarde étrangement, et je sais qu'elle l'a deviné, mais elle continue :

- Alors je ramène l'infirmière, ou des trucs, mais je ne te laisse pas comme ça !

- Tiroir du bas dans le bureau de Pikachu.

- Qu'est-ce que tu raconte ? Elle me demande visiblement confuse.

- L'infirmière n'est pas disponible aujourd'hui, sinon j'y serais allé, alors regarde dans le tiroir.

Elle ouvre le petit tiroir et j'en profite pour m'essuyer d'un revers de manche la coupure sur mon visage. Je jette un coup d'oeil à Évolia, pour qu'elle ne fasse pas de bêtise, enfin je suppose. Elle farfouille dedans et en ressort une petite boîte qu'elle pose sur le bureau. Quand elle se retourne, une vive douleur dans mon estomac se fait ressentir ainsi qu'une soudaine envie de vomir.

Je détourne le regard vers la gauche, évitant le sien et le probable mal de tête qui serait apparu bien assez vite. Du coin de l'oeil je l'observe, toujours en boule dans mon coin, et remarque qu'elle prend son téléphone :

- Qu'est ce que tu fais ? Je lui demande sèchement.

- Je demande à Pikachu de venir, j'ai besoin de lui.

- Juste lui alors...

Pourquoi est-ce que j'ai dis ça ? Je le pense certes, mais je n'avais pas envie de le dire... elle n'a pas l'air d'avoir fait attention à ce que j'ai dis et replonge dans sa conversation avec le blondinet.

- Il arrive dans dix minutes ! D'ici là, tu devrais peut-être te passer de l'eau sur les bras non ?

- Je sais ce que j'ai à faire...

Elle rigole soudainement, pour aucune raison que je connaisse et va dans la salle de bain tout en continuant à rigoler. Je me mets à sourire sans pouvoir m'en empêcher, et sans en connaître la cause. Étonnamment, son rire me rend de meilleure humeur, me rechauffe de l'intérieur, mais je ne dois pas lui montrer, je ne peux pas.

Elle revient bien assez vite avec une serviette humide dans les mains, et vient se placer en face de moi, la tête dans les mains et je sais pertinemment qu'elle ne va pas me laisser tranquille. Quand elle est dans cette position c'est comme si elle possédait une determination sans faille, qu'elle ne lâchait rien.

Juste mes yeux depassent de mes bras, et je continue de la regarder alors qu'elle fait de même. Elle me fixe et je sens mon mal de crâne commencer à grimper.

- Ton front est rouge, elle m'annonce calmement. Tu ne dois pas être bien j'imagine.

Elle s'approche et prend mon avant-bras droit. Je me laisse faire contre mon gré, de toute façon je n'ai pas le choix. Je grogne de mécontentement et elle se remet à rire de plus belle, me faisant encore sourire sans que je ne puisse me retenir.

Elle pose la serviette sur ma paume de main ce qui me fait lâcher un soupir de soulagement tant le froid rend la douleur plus supportable. Au fur et à mesure que la douleur s'estompe, mon visage se décrispe, ce qui fait sourire mon amie. Elle retire la serviette de ma main et prenant mon visage qui se resserre sous le rappel à l'ordre des émotion, elle la pose à même ma coupure. Mon visage se décrispe tout comme la première fois et paçant son visage à une vingtaine de centimètres du miens, mon amie me dit :

- Maintenant Malosse, tu arrête de jouer au dur, parce que je te connais assez pour savoir que tu n'es pas comme ça, tu es comme tout le monde dans ce groupe, car si tu étais comme tu le laisse paraître, personne ne t'aurais accepté. Je sais que tu ne veux rien me dire, bien que je n'en connaisse pas la raison, mais il faut y songer si tu veux te sortir de la galère. Alors maintenant je ne te demande qu'une chose : dis mois ce qu'il se passe entre toi et Feunard.

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Salut tout le monde ! Je sais que je suis en retard ( pas taper, pas taper ! ) mais bon.. j'espere que ce chapitre vous aura plu !

Que pensez vous du point de vue de Malosse : bien ou à améliorer ?

À plus pour le nouveau chapitre ! Bonne lecture mes sushis !

Morgane

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