Chapitre 13
- Et bien...
Je commence à réfléchir... Après tout, que s'est-il passé ?
- Alors ? Me demande Raichu.
- Rien, du tout ! Je lui souris. J'avais juste envie d'aller dehors.
Je vois bien à sa manière de me regarder qu'elle ne me croit pas mais je n'ai jamais su mentir, je le sais. Je baisse mon regard sur la neige en fonte, laissant mon amie dans son doute. Seul un pokémon entraîné au maximum peut réussir à transformer une attaque Grêle en de la neige. Je lève mes yeux vers Raichu qui ne cesse de me fixer, et m'empresse de choisir un sujet qui la ferait directement penser à autre chose.
- Tu compte dire quand à Dracaufeu que tu l'aime ?
Sur ces mots plus que prévisibles, elle rougit et détourne le regard vers un groupe de personnes passant devant le bâtiment.
- Je ne vois pas de quoi tu parle, me dit-elle embarrassée.
- Arrête-toi, tout le monde le sais. Même lui...
- De quoi tu me parle ? Demande mon amie.
- Même lui, il t'aime. Donc tu bouge tes fesses et tu y va !
Elle se lève et me lâche un rapide " on verra " avant de partir vers la chambre. Je regarde mon téléphone et remarque qu'il est l'heure d'aller manger, je décide donc de me diriger rapidement vers le self afin de ne pas attendre, dans la queue et les autres.
Les yeux zigzagants entre les nombreuses pâtes de mon assiette, je remue mes spaghetti d'un coup de fourchette et en prend une grande part dans ma bouche ce qui me vaut le regard amusé du groupe et celui médusé de Feunard. Plus aucune table n'était disponible, j'ai donc été contrainte, ainsi que Feunard et son groupe, à aller manger avec tout le monde. La bouche de Raichu semble prononcer quelque chose mais je suis trop occupée à chercher un moyen de la mettre avec le pokémon Feu pour comprendre le moindre mot.
- Je sais ! Je m'exclame en tapant mon poing dans ma paume.
- Tu sais quoi ? Me demande Charmillon à côté de moi, assez étonnée.
- Ho rien, laisse.
- Au fait, tu trouve pas Absol un peu bizarre ?
Je regarde mon ami tournant machinalement ses couverts dans l'assiette, sans décrocher une seule bouchée depuis le début du repas. Lui qui d'habitude au delà de son type ténèbre est assez joyeux, le voir dans cet état m'attriste fortement.
Le repas tout entier se passe dans la bonne humeur si on omet les pics incessants de Feunard et l'étrange comportement de notre ami. La porte extérieure poussée et tout le monde sortit, je me précipite sur Absol et le prend à l'écart :
- Qu'est-ce que tu as ?
- Rien pourquoi ? Me demande-t-il.
- Tu as vraiment cru que j'étais débile au point de ne pas voir que tu est mal ?
- Je vois pas de quoi tu parle...
Baissant le regard vers le sol, je vois très bien que je n'obtiendrait rien d'autre comme réponse et avant de partir vers le groupe, je m'arrête dans mon élan et me retourne vers lui, tandis qu'il n'a pas quitté le sol des yeux.
- Je ne lâche jamais rien, tu n'es pas sorti de l'auberge !
Puis je m'en retourne vers le groupe qui n'a pas l'air d'avoir remarqué notre absence. Foulant de mes chaussures l'herbe mouillée du soir, je regarde le ciel étoilé. Même au milieu de la ville, mes yeux de pokémon me permettent de distinguer les étoiles et le magnifique noir du ciel. Je sens le regard de quelqu'un sur moi et me retourne brusquement, et observe Absol s'approcher de moi :
- Tu arrive à les voir toi aussi ? Il me demande en levant le nez au ciel.
- Les étoiles ? Normal, non ?
- Seul les pokémon de la nuit comme les types spectres, ténèbres ou encore le type vol, peuvent les voir avec toute la luminosité environnante.
Je regarde et m'efforce de voir que la cour possède plus de lampadaires que d'élèves dehors. Une bonne quarantaine bordent le chemin près de nous, et éclairent le paysage, tout en faisant danser les insectes autour d'eux.
- Mais je ne suis pas...
- Il faut croire que si, me dit-il. Ce sera sûrement ton évolution.
- Quoi ? Je demande les yeux aussi ronds que ceux d'une autruche. Je pensais que je pouvais la choisir !
À y regarder de plus près, j'ai besoin de manger un plat special pour certaines évolutions, d'autres en me battant contre un certain type et d'autres... par définition, si aucune des autres contraintes n'est remplie.
- Mais je n'ai pas envie d'être une Noctali ! Pas que j'ai un problème contre les types ténèbres...
Je marque une pause, le temps d'observer minutieusement la réaction de mon ami qui hausse un sourcil, avant de reprendre :
- Mais je n'en ai pas envie.
Il se dirige vers le groupe qui nous a largement dépassé et je reste là, sans bouger, pendant quelques minutes, à observer les différentes étoiles, formant des modèles lumineux dans le ciel. Légèrement attristée, je marche lentement vers la chambre, mais avant de rentrer dans le bâtiment, je remarque le groupe de Feunard assis sur le bord des marches.
Je cherche délibérément un autre passage, tournant affolée mes yeux dans tout les sens. Derrière les jardinières gelées, les tiges fanées des anciennes fleurs disséminent une porte métallique. C'est sûrement la porte pour le personnel. Mais je n'ai pas d'autre choix, si je veux rentrer sans qu'elles me voient, c'est ma seule issue.
Prenant mon courage à deux mains, je m'apprête à utiliser une Vive-Attaque pour que les filles ne me voient pas, mais, en passant devant, je me prend le pied dans un des tuyaux d'arrosage mal rangé et m'arrête dans mon élan, tombant lourdement au sol comme un concombre.
Les diablesses me regardent, rigolant de ma maladresse tandis que je tente de me relever, epoussetant ma dignité en même temps que le sable sur mon pantalon.
- Ce n'est pas la peine de rigoler de ma connerie ! Je m'énerve en direction des filles.
Feunard se mit à rire de plus belle, laissant entrevoir un piaillement de mouette aigu et strident, telle une sorcière.
Je me résigne donc à passer par la porte d'entrée, ignorant les regards moqueurs tout en poussant la porte. Dans le hall, tres peu de personnes sont restees : quelques unes discutent dans les couloirs, tandis que d'autre vagabondent entre les casier pour récupérer leurs affaires. Je suis un groupe de garçon qui se dirigent vers les chambres et les quitte une fois les nombreuses marches montées, me dirigeant rapidement vers la chambre tout en longeant les murs.
Je prend le risque de rentrer, et abaisse la poignée de porte en appuyant sur cette dernière pour qu'elle s'ouvre. Tout le monde est dans le petit coin à livre, des cartes entre les mains, commençant tout juste une partie.
- On t'attendait ! M'informe joyeusement Raichu tandis que je m'assois à côté d'elle.
- Super ! On joue à quoi ?
- Uno ! Crie Dracaufeu, qui visiblement avait commencé une partie contre Malosse.
Le pokémon feu jette sa dernière carte sur le paquet, annonçant sa victoire. Il se relève d'un coup en sautant sur ses pieds et entame une danse de la victoire accompagné de Absol, les deux connaissant parfaitement la chorégraphie.
- Bande de malades ! Rigole Charmillon en dansant avec eux.
J'ai des amis bizarres, ceci dit, je ne suis pas mieux. Je m'assois à côté de mon amie électrique pendant qu'elle distribue les cartes, savourant la musique que viennent de mettre les trois danseurs. Assez entraînante, elle me donne envie de me lever et d'aller me mettre sur mon lit pour l'écouter, mais sous risque de vexer mon amie, je préfère rester ici. Elle distribue et je trie les cartes dans mes mains, remarquant que j'ai une assez mauvaise pioche.
Plusieurs parties terminées, tout le monde se prépare et va se coucher, mais je reste assise sur mon lit, même la lumière éteinte et regarde tout le monde. Un sentiment d'angoisse s'empare alors de moi : Je peux voir tout le monde mais l'inverse n'est pas forcément vrai. Pikachu dort à poing fermé depuis un petit quart d'heure, sa soeur de même, Charmillon rejette à chacune de ses respirations une petite poudre colorée et la flamme de Dracaufeu s'est éteinte. Tout le monde dort sauf Absol, Malosse et moi. Serait-ce une autre particularité du type Ténèbre ? Ne pas dormir la nuit ?
Le pokémon Désastre est en train de lire un livre et je ne semble pas peiner à distinguer les lettres, intitulé Un voyage à Hoenn (NDA: non ce n'est pas du placement de produit ! Ho, à peine...), le livre à l'air fort intéressant. Malosse, quand à lui, semble au final dormir mais gesticule tellement qu'on le croirait éveillé.
Je me lève doucement pour ne pas faire grincer mon lit et, passant devant tout le monde sans vraiment prêter attention au regard interlocuteur de mon ami, je sors de la chambre en trombe, ayant plus peur qu'autre chose des représailles. Le couloir semble moins coloré qu'à l'habitude mais est allumé, c'est déjà ça de pris. Je me trouve un coin tranquille devant la chambre, dans un petit encadré près de la porte et commence à réfléchir à ce qui est en train de m'arriver. Habituée à voir le monde en vives couleurs, les couloirs arborent maintenant des teintes oscillant entre le blanc, le noir et le gris, me rappelant malgré moi que je peux voir dans le noir, affirmant ainsi mes craintes.
Je sens le temps passer avec une vitesse impressionnante. Noyée dans mes réflexions, ce dernier semble pourtant se figer, me laissant encore plus perplexe que je ne l'était déjà. Je sens mes yeux commencer à ce mouiller, et c'est à ce moment que je me rend compte de ce qu'il se passe : ce n'est pas le fait d'évoluer en une quelquonque évolution qui me rend triste mais plutôt le fait d'évoluer tout simplement. Aurais-je peur de l'inconnu ? De ce qui sort de mon ordinaire, de mon habituel ? Toutes ses questions me traverse l'esprit en une fraction de seconde, me laissant un temps de pause. Je ravale mes larmes qui n'ont pas encore coulées, et d'un revers de la main remet mes cheveux derrière mes oreilles. M'appuyant du mur derrière moi, je me relève rapidement et marche d'un pas assuré mais discret vers la chambre.
Seulement à quelques mètres devant moi, j'arrive encore à me poser la question "est-ce que je rentre ou non ?", mais mon corps ne suivant pas mon esprit, la poignée de porte est enclenchée depuis quelques secondes.
Pour certains ce serait un acte normal, pour moi, c'est tout une épreuve. Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans le couloir mais quand je tourne mon regard vers le seul pokémon normalement réveillé, il est enfoui sous sa couette et dort sûrement. Tout le monde dort profondément, perdus dans les vappes du sommeil, ils paraissent si tranquilles.
Je me dirige vers mon lit, évitant minutieusement les nombreuses affaires empilées par terre, les sacs de cours éparpillés et ceux accrochés au rebords des lits pour ne pas faire bouger ces derniers. Je marche sur la pointe des pieds, manquant de tomber grâce à mon talent de maladroite et tirant machinalement la couette de mon lit, je m'installe confortablement.
Qu'aurais-je à perdre à me faire un petit somme ? Rien. Alors j'enfouis ma tête dans mon oreiller et ferme les yeux, profitant de l'agréable silence qui réside dans la pièce, interrompu seulement par les grandes respirations et les bruits de lits, qui grincent sous les mouvements de leur propriétaire.
~~~
L'esprit encore embrumé, je sens quelqu'un me secouer alors que je me réveille juste. J'ouvre les yeux d'un coup, et m'assois en tailleur à l'autre bout de mon lit, redoutant le fameux verre d'eau habituel. Je remarque que la personne qui m'a réveillé n'était autre que Raichu, et son frère n'étant pas présent, j'en déduis qu'il va recommencer. Mais avant de faire le moindre geste pour m'éloigner de la salle de bain, je me reçoit la fameuse arme du crime sur la tête, accompagnée du rire amusé de Pikachu.
- Alors toi, si je te chope ! Je t'assure que tu vas en baver ! Je m'énerve.
- Malheuresement tu n'y arrivera pas, il rigole sûr de lui.
Et il a pertinament raison, son type l'avantage beaucoup trop, et mon pokémon est bien trop lent. Mais je peux bien m'énerver un peu, ça fait tellement de bien !
Je me lève, non sans jeter un regard noir de vengeance à mon ami, et m'attache les cheveux trempés. Avec ces oreilles, je peux confirmer que c'est devenu très compliqué, mais on fait avec. Je tourne mon regard vers Absol, remarquant que son air abattu d'hier est toujours présent. Honnêtement, je ne comprend pas ce qu'il a, et je ne cherche pas plus que ça à savoir, même si j'aimerais vraiment, du fait que ça ne me mènera à rien.
Puis, me souvenant d'hier, je me précipite dans la salle de bain, et me jetant devant le miroir, je vérifie que je n'ai pas évolué en un autre pokémon. Mes cheveux sont encore chatains, mes yeux encore marrons et mes oreilles toujours celles d'un Évoli, tout ce qu'il y a de plus normal. Je ressort de la salle de bain, fière et soulagée du résultat et me presse de me préparer. On est peut-être dimanche mais je dois aller m'entraîner !
- Qui pour un combat tout à l'heure ? Lance Raichu en me jettant un coup d'oeil, comme aillant deviné mes pensées ?
Puis, comme il fallait s'y attendre, je me précipite vers elle, et accepte avec enthousiasme sa proposition plus qu'alléchante.
D'une fois deux coup, je suis prête en quelques minutes et sort dehors, sans attendre mon amie. En une grande respiration, l'air froid rentre dans mes poumons, me faisant savourer encore plus cette agréable saison qu'est l'hiver. Je me dirige intentionnellement vers l'herbe, la préférant aux chemins de sable et observe la rosée du matin s'affaisser sous mes pas. C'est un spectacle dont je ne me lasserai jamais, voir les minuscules gouttes d'eau succomber à mes pieds, roulant sur le sol et arrosant les petits insectes grouillant entre les brins d'herbe.
Relevant la tête, j'aperçois le chêne immense habituel, cachant de son épais feuillage le soleil, ce dernier laissant passer quelques rayons. La fraicheur matinale me ferait presque oublier mon objectif, mais alors que je m'arrête aux terrains, j'aperçois une jeune fille assise sur l'estrade réservée à l'arbitre. De longues flammes tombent en cascade sur son dos, rappelant des cheveux et une queue dans le même genre traverse l'arrière de son manteau. Malgré la chaleur et la lumière que doivent produirent ses flammes, elle possède une peau très pâle, mais son visage paraît assez chaleureux.
- Bonjour ! Je la salue de la main en approchant d'elle.
- Salut ! Me répond-t-elle.
- Que fais-tu toute seule ici ?
Je la vois baisser la tête, trahissant une certaine timidité. Son sourire paraît forcé mais pourtant une honnêteté s'en dégage, comme repoussant le premier argument.
- Honnêtement... Je comptais faire un combat, mais aucun élève n'y semble disposé.
- Et bien, on peut dire que tu es chanceuse ! Je me combat contre toi volontier !
- Vraiment ? Me demande-t-elle.
- Oui ! Allez !
J'enlève mon manteau et mon pantalon, ma tunique étant déjà en dessous et me place sur le terrain.
- C'est partit ! Besoin d'un arbitre ?
- Non c'est bon !
Je me transforme et mon adversaire en fait de même. Je sais que je n'ai pas à lui demander son nom, comme elle le fait avec moi, car nous nous connaissons pertinament quand un combat prend place. Une fois la lumière apaisée, un petit poney est situé à l'autre bout du terrain. Ses sabots noirs et sa crinière de feu ne font aucun doute quand à son espèce. C'est une ponyta !
- Quel-est ton niveau, si ce n'est trop te demander ?
- vingt-quatre ! Elle me répond.
Assez étonnée qu'elle ne demande pas le miens, elle risque de se retrouver en face d'une grosse surprise. J'ai six niveau de plus qu'elle, ça va être du gâteau ! Je prend appuis sur mes pattes arrières, et n'ayant aucun arbitre pour nous dire quand commencer, je me precipite vers elle à vive allure, et l'attaque par surprise de plein fouet d'une Vive attaque, dans les flancs, travers sang d'une traite le terrain.
Avant qu'elle ne puisse m'attaquer, j'utilise Hâte afin d'augmenter ma vitesse, profitant qu'elle se remette de l'attaque.
- Bien joué ! Mais tu ne m'aura pas si facilement !
Sa flamme grandit à vue d'oeil et son corp, devenu presque brillant de luminosité se retrouve entouré de flammes flamboyantes. Galopant plus vite que moi, elle rapetisse l'écart entre nous à une vitesse impressionante et me percute de plein fouet, la différence de taille faisant que je me retrouve projetée de mon côté de terrain, gisant au sol comme un petit cadavre.
La force du choc m'a grandement affaiblit et je dois bien avouer que me relever n'est pas une mince affaire. Utilisant mes muscles à leurs maximum, je m'appuie sur mes petites pattes chancelantes et tente de faire face du mieux que je peux à mon adversaire. Les yeux rivés sur elle, je la sens préparer une deuxième attaque et m'apprête à l'esquiver, ce qui me permet de me reposer quelques secondes.
À quelques mètre à peine du point de touche, elle ne paraît pas ralentir et j'en profite donc pour me rouler sur le côté, évitant de justesse sa deuxième attaque Roue de Feu. Je me jette sur elle d'un coup, projettant tout mon poids pendant qu'elle essaie de ralentir, exécutant une attaque charge bien placée, ce qui la fait tomber à terre.
Le temps de m'éloigner, elle se relève difficilement. Le large écart de niveau fait que même les attaques les plus basiques deviennent puissantes, et assènent de violents coups, parfois fatals. Ses violents coups de sabots claquant sur le sol et les quelques braises roulant autour d'elle ne prédisent rien de bon.
La voyant arriver vers moi à une vitesse folle, je produit contre mon gré une énorme masse noire et sphérique devant moi. Cette dernière semble chargé d'obscurité tandis que de légers filaments d'ombre semble s'en échapper. D'un coup incontrôlé, la boule vient se projeter sur Ponyta, qui sous le coup fatal qui vient de lui être porté, tombe au sol hors-jeu.
Je me dirige vers elle, tout en me retransformant, et l'aide à se relever :
- Beau combat ! Me dit-elle. Merci.
- Je dois bien avouer que tu m'a impressionnée !
La sentant rougir de gêne, je m'arrête sur les flatteries et vais remettre mon manteau. Mais alors que je compte le fermer, une étrange lumière semble émaner de mes mains et commence à se prolonger le long de mon corps, jusqu'au bout des pieds. Une immense force me gagne et je sens mon corp se transformer. Et alors que je commence à perdre le contrôle de cette dernière, la lumière s'arrête soudainement. Or, j'ai beau regarder mes mains et mes pieds, je ne vois rien de changé.
Tandis que je regarde ces derniers, une mèche de cheveux noirs tombe de ma capuche, me laissant penser que tout ne doit plus être comme avant.
Je cours vers la chambre, et arrivée quelques minutes plus tard, tout le monde me regarde étrangement tandis que je me dirige dans la salle de bain. Mes angoisses de ce matin sont donc bien fondées. J'enlève mon manteau, et observe mon corps devant le miroir : Des cheveux d'un noir profond et des oreilles noires ornent maintenant ma tête. Ces dernières possèdent chacune un anneau jaune lumineux, et sont identiques à ma queue, contrastant avec mes pupilles devenues rouges. Je suis une Noctali !
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Aurais-je du retard ? Non le moins du monde ! Voyons, venant de moi...
Sinon vous avez aimé ?
Bon bas j'ai pas grand chose à vous dire donc à plus ! ( dans le bus... )
Morgane
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