Raichu se retourne avant d'observer Dracaufeu, situé à seulement une vingtaine de centimètres d'elle.

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En se retournant elle s'était bien sûr approchée de lui, et les deux pokémon, face à face, n'ont qu'à faire un pas pour être collés.

Les joues encore plus rouges l'un que l'autre, Raichu se retourne honteuse en marmonant des paroles incompréhensibles et finit de débarrasser son plateau encore plein.

- De... rien ? Dis-je à mon ami en lui faisant un grand sourire plein de sous-entendus.

- Ha, heu... D'accord.

C'est dingue quand même de savoir qu'ils sont les seuls à ne pas voir leur amour réciproque, pourtant, ils iraient tellement bien ensemble !

- Vous vous dépêchez devant ? Demande ironiquement Charmillon qui arrive avec les autres.

Afin de ne pas être bousculés ou d'avoir la place que l'on veut, on attends toujours que la moitié des gens débarrassent et qu'il n'y ai personne ou presque à la sortie. C'est beaucoup plus pratique !

~~~

Les cours sont passés trop lentement, j'ai vraiment cru qu'ils n'allaient jamais se finir ! Surtout le cours de maths, qui nous a fichu un professeur pareil ?

Le dos collé au mur, j'attends patiemment que le professeur arrive pour ouvrir le gymnase. Chacun de nous a juste son sac de sport, contenant sa combinaison et une bouteille d'eau, pour la majorité. Mes amis discutent entre eux sur leur rapidité à se transformer tandis que mes yeux se tournent plutôt du côté de Feunard. Je me demande encore comment elle fait pour s'assoir, enfiler des vêtements... Avec une queue c'est déjà compliqué, j'ai du faire un trou à l'arrière de quelques pantalons, mais avec neuf ! Pourtant ça n'a pas l'air de la déranger plus que ça, elle doit être habituée.

Le professeur arrive, et dans un bruit de clé il ouvre la porte du grand bâtiment. Vu que j'ai un peu visité hier, je sais où se trouve les vestiaires et n'ai pas du mal à y aller. Une fois à l'intérieur je peux voir que les murs ont tous des bancs afin de poser nos sacs et nous changer.

Je me place vers un coin  invisible depuis la porte afin de pouvoir commencer à me changer avant d'attendre que toutes les filles rentrent. Je sors délicatement la combinaison de mon sac et commence à me changer. En l'enfilant je peux remarquer qu'un trou est situé pile au bon endroit pour que puisse y faire passer ma queue. Certains n'en ont pas, comme Rozbouton.

Une fois prête, je ne prends pas le temps d'attendre Charmillon et Raichu et sors du vestiaire. Certains garçons attendent déjà, assis devant un tableau blanc avec Latios devant, qui ne parle pas, il attend sûrement tout le monde.

Je vais m'asseoir près de Pikachu qui me fait signe en me voyant arriver, je suis pour l'instant la seule fille de prête, mais cela ne saurait tarder.

- Tu crois qu'on va y arriver cette fois ? Je demande inquiète.

- Pourquoi, tu ne veux pas ? On y est bien arrivés la dernière fois, on arrivera à se transformer cette fois-ci aussi, me rassure-t-il.

Une fois tout le monde arrivé, Latios se met à nous expliquer le plan de l'après-midi : nous devrons rester avec le même groupe toute la semaine et aujourd'hui, nous allons seulement nous entraîner à nous changer sous forme complète, puis basique, puis complète... jusqu'à ce que nous y arrivons en à peine quinze secondes. Et pour se faire, il faut de l'entraînement. La semaine suffira amplement, du moins, je l'espère.

Je me suis remis avec Pikachu, Grenousse et Polarhume, ne voulant pas changer les groupes.

- Salut ! Ça va ? Nous demande la pokémon eau.

- Oui et toi ? Demande Pikachu.

- Oui, ça va. Quelqu'un peut m'expliquer, je ne me rappelle plus comment on fait.

Je m'approche d'elle en souriant :

- Si ça peut te rassurer, moi non plus !

Polarhume qui a sûrement entendu la conversation ou qui a juste décidé de commencer maintenant nous montre comment faire : joindre les mains, écarter les pieds... C'est bon, je m'en souviens !

Les autres ont aussi l'air d'avoir compris, et tout le monde essaye : je commence par écarter les pieds, lace mes doigts entre eux que je pose sur ma poitrine et me concentre. Je ferme les yeux, m'imagine envoyer toute ma force vers l'image de l'Évoli qui se fait dans mon esprit. Mais rien, je recommence et rien.

- Évolia ?

- Mmh ?

- Toi non plus tu n'y arrive pas ? Me demande Grenousse.

- Il faut croire que l'on va devoir beaucoup s'entraîner, rigolais-je.

~~~

Tout les après-midi s'étaient passés comme ça : entraînement pour se transformer en forme complète puis en forme basique, et ce, indéfiniment. Cette semaine, je me suis vraiment améliorée, je me transforme à présent en seulement une dizaine de seconde ! Et en un seul essai. Tout le monde a l'air d'y arriver autant que moi, mais certains y arrivent beaucoup mieux.

- La semaine prochaine nous commencerons à utiliser vos attaques, passez un bon week-end ! S'exclame Latias.

La semaine est donc terminée, Latias qui était épuisée est revenue, nous encourageant dès que nous étions près du but.

- Vous comptez faire quoi ? Demande Absol, me sortant soudainement de mes pensées.

- Je ne sais pas, sûrement me reposer.

Pikachu, voyant sa soeur répondre si posée, se rue sur elle et lui lance d'un regard plein d'envie :

- Mais tu es folle ! Il faut s'entraîner ! Encore et encore, jusqu'à maîtriser notre attaque étincelle !

- Oui, tu as raison ! S'écrie-t-elle, devenant aussi hysterique que son frère. On va s'entraîner, et ce, à partir de... maintenant !

Les deux frangins se mettent à courir vers le terrain, nous faisant un léger salut de la main. Je devrais peut être m'entraîner aussi, qui sait ce que me réserve mes attaques ? Enfin, j'ai tout le week-end, ce soir je me repose, demain mes parents viennent me voir, je n'irais donc que demain soir ou dimanche.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demande une voix que je pourrais reconnaître entre mille.

Feunard vient chercher Malosse, après de longues négociations, il a accepté de venir avec nous dès la sortie du cours. C'est sympa, mais il fallait bien qu'elle vienne.

Ne voulant pas être mêlée à cette histoire, je me dirige discrètement dans la direction de la serre, et une fois assez éloignée, j'avance d'un pas accéléré, sans pour autant attirer les soupçons. J'ai bien dû y aller une ou deux fois cette semaine, quand j'avais besoin d'être seule pour réfléchir ou simplement me reposer sans personne.

Une fois la poubelle décalée, je me glisse au travers du trou situé au plafond, verifie qu'il n'y a personne et regarde l'heure sur mon téléphone : 17h09. À cette heure-ci, personne ne vient, je suis donc tranquille, enfin normalement. Je regarde par la serrure de la porte que personne ne se dirige par ici et une fois sûre de moi, je me promène entre les différentes allées de pierre ou de bois, selon là où je passe.

Je ne cueille qu'une fraise, deux framboise et deux-trois tomates cerises afin de ne pas attirer de soupsons. En sautillant gaiement, je vais m'asseoir près de l'échelle au cas où quelqu'un viendrait, afin de remonter plus vite. Pourtant, une fois mon "repas" englouti, qui était délicieux, un bruit de serrure se fait entendre.

Je me dirige le plus vite que me le permette mes jambes vers un buisson de fraises et me cache derrière, étant donné qu'il est collé au mur du fond de la serre, il y a très peu de chance que Capumain et Golemastoc vienne vers lui. Et si je vous disais que la malchance fait partie intégrante de ma vie, vous me croyez ? Pourtant c'est ce qu'il se passe. Les deux amis se dirigent vers moi, et j'essaie de me coller le plus possible au mur, afin qu'ils ne m'atteignent pas. Je sens un trou dans ce dernier et m'enfonce dedans, étant assez étroit, il est pourtant assez large pour que je puisse y passer à quatre pattes sans difficulté. Le bâtiment est vraiment en mauvais état !

Contre toute attente, ce n'est pas une pièce que je trouve, mais plutôt une sorte de grand arbre, sûrement très vieux vu la taille de son tronc, sa hauteur et le nombre de branches. Même empotée, avec la multitude de branches, je peux y monter sans difficulté. Puis, arrivée à mi-hauteur, les branches sont plus nombreuses, et tout aussi épaisses, les feuilles me disent quelque chose... C'est un chêne ! C'était donc lui que l'on voyait de la cour. Je pensais qu'il était en dehors de l'ecole, mais le mur de brique étant derrière lui, on peut facilement remarquer qu'il appartient au lycée, tout du moins, il y est. D'où je suis, je peux monter sur le mur et aller en ville, mais avec mes oreilles, ma queue et le fait que je ne pourrais pas faire le chemin inverse, c'est une idée totalement saugrenue !

Je me demande combien de temps les deux amis vont encore rester dans la serre, je ne pourrais pas revenir dans la cour tant qu'ils y resterons. En même temps, les branches ici sont si épaisses que je peux m'asseoir sans risquer de tomber, bien sûr, ce serait mieux avec une plate-forme mais je vais éviter de trop en demander. J'essaie d'aller de l'autre côté de l'arbre en passant branche par branche, tout en faisant attention à ne pas tomber, heureusement pour moi, l'écorce ça ne glisse pas.

Je m'agrippe au tronc, pose mes pieds sur la même branche et m'accroupis doucement sur la branche afin de ne pas tomber. Je me retourne doucement vers la serre et avance à quatre pattes afin de voir si il y a une fenêtre sur le mur. Étrangement, pourtant, je ne vois aucun mur, aucun obstacle à ma vision à part les multitudes branchages et feuilles. Plus je m'avance, et plus mon support me semble fin et fragile, mais j'avance, je continue, je veux voir ce qu'il y a de l'autre côté même si cela me fait peur.

La branche devenue trop fine pour que je puisse continuer à quatre pattes, je m'assois, les jambes balantes, une de chaque côté de la masse pleine d'ecorce et m'aide de mes mains pour me faire avancer peu à peu. Mon bassin se déplace sur la branche d'arbre et ce n'est seulement à partir que je me rende compte que je suis au dessus de la serre que je suis prise d'une crise de vertige.

- Haaa ! Ne regarde pas en bas, ne regarde pas... Je me chuchote à moi même.

Je ferme les yeux, sûrement assez longtemps pour que mon malaise s'en aille, et les ouvrent, laissant apparaître à ma vue, encore troublée par la force par laquelle je les ai fermés, des vitres reflétant les rayons du soleil qui peinent à passer par l'épais feuillage du chêne. Par réflexe, sûrement, je cache mes yeux de mon avant bras droit et le retire plus que lentement afin que ma vision s'habitue peu à peu à la luminosité.

À travers les vitres, je peux observer un potager vide de toute personne, cela fait bien dix minutes que je suis dans cet arbres, dont cinq minutes qui m'ont servies à me déplacer. Ce chêne est peut être grand avec de grosse branches, mais il faut quand même le traverser et tenir debout ! Je décide quand même de descendre afin de retourner dans la chambre, je trouverais sûrement des réponses à mes questions.

~~~

Cela fait bien un quart d'heure que je recherche des informations sur le lycée et le grand arbre, car oui, il m'intrigue. Il m'attire dans un calme absolu, dans une envie de tout déposer à ses racines et de grimper jusqu'au sommet, le plus loin possible de mes problèmes. Je n'y ai passé que quinze minutes tout au plus, mais je me sens déjà ivre de ce bonheur que me procure ses branches, ses feuilles, sont calme reposant.

Certe, je n'y suis allé qu'une fois, et en précipitation, mais quand j'ai quitté cet endroit magique, je me suis sentie libérée ( NDA : Délivrée ! Je ne mentirai plus jamais ! ) de tout mes soucis, totalement libre de choisir de sortir ou de rester, d'aller en ville ou de retourner dans ma chambre. Mais pourquoi cet arbre me procure autant de sensations ? Alors, en descendant, je me suis décidée à chercher des informations sur son sujet, et me voilà à chercher depuis plus d'un quart d'heure des informations sur le lycée, presque inexistantes.

J'entends le bruit d'une chaise que l'on tire et après avoir fini de lire ma phrase, je tourne la tête afin d'apercevoir Pikachu qui me fixe assez curieux.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Ça fait longtemps que tu es sur ton téléphone, et j'attends que tu ai finis, me dit mon ami.

- Mais pourquoi ? Et où sont les autres ? Je demande en regardant la chambre qui m'apparaît vide.

Pikachu rigole à ma remarque qui n'a pourtant rien drôle et se remet à me fixer étrangement.

- Ils sont partis manger, ça fait peu de temps. Ils t'ont appelé, mais tu n'as pas répondu et ils ont pensé que tu n'avais pas faim. Je suppose que si ? Me demande-t-il.

- Bas... Et toi ? Tu n'y vas pas ?

- Non, je n'ai pas faim, j'ai mangé le goûter de tout le monde, ils n'ont pas aimé. Tu étais où d'ailleurs ?

Est-ce que je dois lui dire ? Si il découvre cet endroit, je ne suis pas sûre qu'il tienne sa langue, puis c'est un peu mon endroit secret, personne n'y va, je peux donc être seule sans penser aux autres...

- Alors ? Me répète Pikachu, croyant que je n'avais pas entendu.

- J'étais allée... aux toilettes !

Mais oui, c'est ça, on dirait que je vais sur InventeUneExcuseDeMerde.com.

- En passant par derrière le bâtiment ?

- Je ne savais pas où ils étaient, je me suis juste trompée de chemin c'est pour ça que je suis restée plus longtemps. Tu veux d'autres détails ?

- Non ça va, me repond le pokémon electrik, gêné.

Il se lève de sa chaise et va s'assoir sur son lit, à seulement un intervalle du miens.

- Au fait, tu recherche quoi ?

- Je fais des recherches sur le lycée, mais je ne trouve rien ! Je m'exclame en colère sans vouloir lui en dévoiler plus.

- Normal, tu es sur ton téléphone. Il faut utiliser les ordinateurs du lycée, ils sont directement connecté au réseau.

- Mais j'ai du réseau ! Je m'exclame ahurie.

- Calme toi, rigole Pikachu, je ne te parle pas de ça.

Puis reprenant son sérieux il ajoute :

- Je te parle du réseau que seul ce lycée et tout les autres bâtiments pokémon possèdent. Ils sont tous entouré du voile magique qui englobe, comme nous, le lycée. En dehors de ces endroits, le réseau ne marche pas, il faut donc y retourner pour espérer accéder au site.

Puis il prend rapidement un livre sur son bureau, et commence à le lire, retrouvant un calme qui ne lui correspond pas.

Si je continue à ne rien faire, je n'obtiendrais jamais de réponses, il faut donc que j'aille au CDI, je me lève de mon lit plus que déterminée et sors de la chambre, ne manquant pas de faite un salut à mon ami. Je me dirige d'un pas accéléré vers la bibliothèque et en arrivant devant la porte, je la pousse doucement afin de ne pas faire de bruit. Je vais m'asseoir à l'un des nombreux bureaux de la salle informatique et me connecte directement à Internet : Je vais bien trouver un minimum de choses !

Je recherche tout d'abord des informations sur le lycée, mais ne trouve pas grand chose d'intéressant mis à part qu'il a été construit en 1989 pour permettre aux pokémon d'avoir un lycée proche de chez eux, car le prochain est sinon à plus de deux cents kilomètres ! Mais en y regardant de plus près, je peux voir une photo où l'on voit deux jardinier, ainsi que ce qui semble être le maire à en croire la légende en dessous, et le directeur du lycée, ainsi que quelques élèves. Ils sont tous des Pokémon ! Même le maire ! On y voit un Magicarpe, un Ouvrifier, une Chaglam, un Vipelierre, et deux autres que je ne parviens pas à identifier.

Et aux vues de l'endroit où il est, il s'agit bien de mon chêne pas si secret que ça. Mais pourquoi avoir tenté de cacher cet arbre derrière une serre, ou tout du moins y limiter l'accès par un trou dans un mur, dus au mauvais état du bâtiment ?

À part cette photo, je ne trouve rien d'autres, aucun information... Mes amis savent peut être quelque chose !

Je me rue en courant vers la chambre, et personne n'est dans les couloirs, seuls quelques rares personnes n'allant pas manger. J'ouvre à la volée la porte de la chambre, ce qui fait sursauter Pikachu qui me regarde maintenant avec des yeux remplis d'incomprehension.

- Qu'est ce que tu s...

- Doucement ! Me stoppe mon ami en mettant une main sur ma bouche. Pas la peine de t'enerver.

Il se met à rigoler, et retire lentement sa main de mon visage avant de me fixer gentillement.

- Maintenant, dis moi, calmement s'il te plait.

- Et bien, je... j'aimerais savoir si tu connaissait quelque chose à propos de l'arbre planté au fond de la cour.

Pikachu est peut être énergique, d'habitude, mais il est très instruit sur la vie ici et connais énormément de choses sur le bâtiment et les pokémon. Quand j'ai quelque chose à demander, généralement c'est vers lui que je me tourne, il me répond presque systématiquement, et avec plaisir.

- Lequel, il y en a plein ici ! Il rigole.

- Le grand chêne, inaccessible, derrière la serre.

- Et bien... Je crois qu'il a été planté à la création du lycée. C'est le maire, qui à l'époque était Vipelierre, qui l'a fait pousser grâce à ses pouvoirs de type plante. Mais il a été bloqué, on raconte que c'est parce que l'arbre devenait trop imposant, dangereux, et qu'il était sûrement dangereux vu qu'il n'avait pas poussé la naturellement.

- C'est tout ?

- Oui, c'était ce que tu voulais savoir ?

- En partie... Merci ! Je lui dis. T'es super !

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Salut, salut chers lecteurs ! Pour mon anniversaire, j'ai décidé de poster ce chapitre en avance, vous êtes contents ? J'ai enfin 16 ans... bref. Assez parlé de moi !

Que pensez vœu du chapitre ? Vous avez aimé ?

À bientôt !

Morgane