6. p r o v o c a n t

- "Ne tombe pas amoureuse de moi Anzel, d'accord ?" Cette soudaine question de la part du bouclé me valut un sursaut.

- "P-Pourquoi tomberais-je a-am-oureuse de quelqu'un comme toi ?" "pffai"-je et il me regarda avec une indifférence qui me fasait mal.

- "Parce que les filles encore vierges aiment bien que les hommes comme moi prennent soin d'elles." Je sentis le rouge me monter aux joues. J'avais chaud, très chaud. Je me demandais comme il arrivait à parler de façon aussi crue sans la moindre gêne.

- "Q-Qui te dit q-que je le suis ?" essayai-je de me rendre crédible et il avança sa tête vers moi.

- "Tu n'as aucun sex-appeal. Tu es une coincée de première, tu rougis tout le temps dès que je suis avec toi. Tu n'as aucune poitrine et juste un peu de cul, qui aurait bien pu poser un doigt sur cette innocente fleur déjà fanée à, à peine dix-sept ans ?" déballa-t-il sans relâche. Je me sentis attaquée, poignardée par chacun de ses mots. Je ravalais les larmes qui menaçaient de monter et baissai les yeux sur mon cahier de notes, alors qu'il reprit sa place. Il m'avait dévoilée mes quatre vérités, mais je n'arrivais toujours pas à me faire à son franc parlé. Il m'insultait presque mais puisque je n'avais aucune répartie et que j'étais trop intimidée pour parler, je ne pouvais que me taire et subir. Si injuste.

- "R-Reprenons le travail." murmurai-je sur un ton à peine audible. Ma poitrine me faisait horriblement mal, ses paroles étaient aussi dures et cruelles que sa carapace.

Il n'avait donc aucun coeur, donc comment allais-je faire pour qu'il tombe amoureux de moi ? Tout ce qu'il venait de me dire réduisait mes chances à moins deux cent mille.

Je mordis fiévreusement ma lèvre inférieure. Je ne voulais pas devenir une de ces idiotes qui s'habillaient comme une prostituée pour plaire à un garçon. Cependant, je pensais que je devrais au moins faire un effort pour lui plaire, mais lequel ?

J'inspectais mon travail en soupirant. Un sourire prit peu à peu possession de me lèvres. Et si je m'entraînais à ne plus bégayer ? Et à regarder les gens dans les yeux quand ils me parlaient ?
Ce serait un énorme effort... Je préférais juste arrêter de bégayer, cela me semblait être une possibilité plus réalisable.

- "Perché sorridi? E 'così divertente di fare ricerca sulle figure dell'economia italiana negli ultimi tre anni? (Pourquoi souris-tu ? Est-ce si drôle de faire des recherches sur les chiffres de l'économie Italienne de ces trois dernières années ?)" J'épiais Harry, comprenant parfaitement ce qu'il disait.

- "Zitto. (Tais-toi.)" Je fis un énorme sourire narquois et un rire fit vibrer sa poitrine. Mes oreilles souriaient presque à l'entente de ce son. J'aimais tellement son rire, il me rendait accro.

- "Tu as fait de l'Italien ?" Je secouai négativement la tête.

- "Ma famille paternelle est italienne, elle m'a tout appris." l'informai-je et il acquiesça d'un hochement de tête, perdant son sourire qui n'apparaîssait presque jamais. J'avais aimé qu'il partage avec moi ce rare petit moment où il était détendu.

Je l'aimais tellement, sûrement trop et cela va causer ma perte.

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