Une semaine passa sans grand changement important. Seulement quelques regards échangés avec Harry dont il m'était impossible d'en déterminer la signification. C'était comme si lui et moi ne nous connaissions pas et, pour tout vous dire, il me manquait. Il me manquait à en mourir. Seulement, je savais que si je me rapprochais de lui ; j'allais souffrir et cela m'effrayait malgré moi.

Mais je m'étais aussi rendue compte qu'il fallait que j'arrête d'être faible. Je devais absolument m'endurcir ! Harry n'aimait pas les filles faibles, et malheureusement j'en étais une. Deux de mes grandes soeurs me traitaient toujours de pleurnicharde lorsque j'étais enfant. Et c'était malheureusement vrai. J'ai donc pensé à prendre des cours de self-défense mais j'ai vite abandonné l'idée en voyant que les horaires étaient à des heures pas possibles. Puis j'eus une pensée assez stupide. Et si, je laissais Harry "jouer avec mes sentiments" ? Cela pourrait m'aider à essayer d'arrêter de pleurer tout le temps... Car oui avec Harry, pleurer était devenu un quotidien, et c'était ce foutu quotidien que je voulais changer.

Je compris alors que si Harry ne venait pas à moi, j'allais venir vers Harry. Pour ça, il fallait une tactique, quelque chose qui nous connectait et ce quelque chose, je finis par comprendre que c'était nos mères. Nos mères se connaissaient depuis le lycée, elles s'étaient perdues de vue au fil des années mais grâce à Harry et moi, elles venaient juste de reprendre contact.

- "Maman ?" Ma mère -- qui était en train de faire la vaisselle -- fit une sorte de petit gémissement positif. "Tu communiques avec Anne, n'est-ce pas?" Elle se retourna, un sourire jusqu'aux oreilles et hocha vivement la tête d'une manière que je trouvais enfantine.

- "Elle nous a invitées à dîner chez elle ce soir, je comptais justement t'en parler." fit-elle de ses mains. J'acquiesçai d'un signe de tête. Bingo, c'était exactement ce qu'il me fallait, il ne restait plus qu'à établir un plan. Je sais, réalisai-je. J'espère juste que cela n'énervera pas trop Harry. 

Les heures défilaient puis vint dix-huit heures ; l'heure du fameux dîner. J'étais assez stressée, pour ne pas dire morte de trouille. Je craignais la réaction d'Harry. Ma mère était à mes côtés ce qui me rassurait un peu. Je portai un jeans bleu et un pull noir que j'avais cachés sous un manteau. Ma génitrice sonna. Ce fut une jeune femme aux cheveux teintés de blond qui nous ouvrit. Elle ressemblait fortement à la jeune fille qui était sur un des tableaux dans leur maison. Ce devait être la soeur de Harry, leur ressemblance était frappante.

- "Bonjour, je vous en prie, entrez." dit-elle sur un ton poli et aimable. Sa soeur semblait tellement douce -- tout le contraire d'Harry. Ma mère mima le mot "Merci" du bout des lèvres. "Je suis Gemma, la fille d'Anne et la soeur d'Harry." nous informa-t-elle et je lui présentai ma mère puis moi-même. Une fois à l'intérieur, Gemma prit gentiment nos manteaux pour les accrocher sur un porte-manteau.

- "Ahalya !" jubila Anne, en prenant ma mère dans une étreinte. Ma génitrice avait un immense sourire qui réchauffait mon coeur.

- "Tu sembles si jeune, Anne, tu n'as pas changé." Elle fit la moue en répétant que ma mère la flattait trop. Anne comprenait le langage des signes mais ne pouvait l'utiliser d'après ce que m'avait dit ma mère. Pendant qu'elles se racontaient de bons souvenirs, Gemma m'indiqua où se trouvait la salle à manger. En arrivant dans la pièce, je me figeai un instant. Il y avait Madame Delinicci et son petit-ami... James, je crois ? Que faisaient-ils ici ?

- "Ah oui, j'imagine que ma mère ne t'avait pas prévenue qu'elle avait aussi invité Calice et James. Vous vous connaissez déjà, je suppose ?" J'acquiesçai et elle m'invita à m'asseoir avant de disparaître par une porte.

- "Anzel, ravie de te voir, je peux te tutoyer, n'est-ce pas ? Puisque tu es la petite-amie d'Harry." s'expliqua Madame Delinicci et je forçai un sourire, le coeur n'y étant pas. Elle était tellement belle. Elle avait lissé ses cheveux blonds et portait une élégante robe longue noire. Ses cils semblaient si longs et mettaient merveilleusement la couleur de ses yeux en valeur. Je voulais juste vomir, pour pouvoir évacuer toute la jalousie qui me submergeait. Harry, où es-tu ?

- "Oui, bien sûr, est-ce votre petit-ami ?" m'enquis-je en désignant le bel homme à ses côtés. Il semblait avoir des origines latines. Celui-ci me sourit de manière douce.

- "Je suis son fiancé, James. Désolé si j'ai du mal à parler en anglais, je suis Colombien." Je lui rendis son sourire et Anne arriva suivie de ma mère.

- "Bien, maintenant que tout le monde est là, nous pouvons commencer à manger." Anne posa ses yeux sur moi et ceux-ci brillèrent de malice. "Anzel, chérie, pourrais-tu aller chercher Harry, s'il te plaît ? Ce garçon ne daigne jamais se montrer lors des dîners de famille, il serait temps que tu changes ça." Elle me jeta un regard empli de sous-entendus avant d'échanger un second regard avec ma mère, comme complices. Je rougis de la tête aux pieds avant d'hocher timidement la tête. Je sortis de table et grimpai les escaliers qui menaient à l'étage.

Je me situais devant la porte de la chambre d'Harry, comme bloquée par les murs qui nous séparaient. Mon coeur battait plus vite qu'à la normale, j'étais à mi-nerveuse mi-excitée. Je mordais anxieusement ma lèvre meurtrie. Anzel, inspire, expire, appuie sur la poignée et rentre, c'est pas plus compliqué que ça. J'hochai vivement la tête. Je peux le faire.

J'eus à peine le temps de poser ma main sur la poignée qu'une voix m'arrêta nette.

- "Tiens, tiens, ne serait-ce pas... mmh... Anzel c'est ça ?" C'était comme si je me prenais un coup de massue. Je me retournai, un tantinet assommée.

- "T-Tu es Cody." Cela sonnait plus comme une question alors qu'il rit sombrement.

- "Exact, alors surprise de me voir ici ?" Un rictus effrayant demeurait sur son visage.

- "Pourquoi es-tu là ?" le questionnai-je sur un ton pas rassuré.

- "Dis-moi, amour, est-ce que tu connais Keithan ?"

- "Cody bébé, ma mère nous att--- oh, Anzel, tu as déjà rencontré Cody." remarqua Gemma en nous scrutant à tour de rôle. Ma voix sortit fébrile :

- "Et il e-est..."

- "Mon petit-ami." m'informa-t-elle et je fronçai les sourcils. Keithan ? Cody et la soeur d'Harry ? Harry ? Je crus, durant un court instant, que j'allais m'évanouir. Ma tête était lourde. Les questions tourbillonnaient à l'intérieur de moi dans une tornade sans fin. C'était à m'en donner un mal de tête. "Anzel, qu'est-ce qui ne va pas ? Tu es toute pâle." Je fermai les yeux puis massai mes tempes le temps de vider mon esprit.

- "J-Je vais bien." répondis-je puis mes paupières se rouvrirent. Je forçai un petit sourire pour la convaincre et elle hocha vaguement la tête. Cody sourit en coin en plissant les yeux. Ils échangèrent quelques mots puis descendirent les escaliers. Je me retrouvai donc seule face à moi-même, enfermée dans la prison qu'était mon esprit. Harry. J'ai besoin de voir Harry. Je fis demi-tour et ouvris lentement la porte de sa chambre. Harry n'était pas dans sa chambre. J'entrai donc dans son "jardin secret".  La dernière fois que j'étais venue, je n'eus pas vraiment le temps d'observer en détails sa chambre si neutre qui lui ressemblait tellement.

La chambre était gris taupe, tout semblait propre et neuf, pas vraiment ce à quoi je m'attendais chez un garçon de mon âge. Sa chambre était similaire à une chambre d'ami. Outre les affaires sur son bureau, la seule chose qui l'en distinguait était un cadre photo où une silhouette féminine résidait. Le visage avait été gribouillé de sortes à ce qu'on ne le reconnaisse plus. Pourquoi Harry garderait-il si précieusement une telle photo ? Je sursautai en entendant une porte claquer.

- "Anzel, mais qu'est-ce que tu viens faire ici ?" Je tournai la tête, comme prise sur le fait et mon regard croisa le torse d'Harry. Ou plutôt ses magnifique tatouages, ses abdominaux ainsi que ses pectoraux. J'étais hypnotisée. Oui c'était le bon mot. Mes yeux ne faisaient que scanner Harry de haut en bas. Ses tatouages si sexy, ses formes si parfaites, ses jambes musclés. La perfection incarnée. Heureusement qu'il y avait une serviette pour couvrir sa zone intime. "J'ignorais que j'étais beau à ce point-là." Réalisant l'insistance de mon regard, je me couvris en vitesse les yeux en rougissant. Soudain, je me rendis compte de la similarité avec ce qu'il s'était passé il n'y a pas si longtemps que ça.

- "Non, tu es juste tellement banal." me vengeai-je telle une enfant. J'enlevai mes mains et croisai les bras en le regardant dans les yeux. J'ignorai d'où venait cette confiance que je dus certainement garder cachée tout au fond de moi. Harry eut un petit sourire narquois.

- "Quelqu'un essaierait de me la faire à l'envers ?" Il s'approchait dangereusement de moi alors que je reculai en essayant de regarder partout sauf vers lui. "Mais peux-tu au moins me résister si je suis si banal que ça ?" susurra-t-il d'une voix rauque et je frissonnai, heurtant le mur. Je fixai le plafond en priant pour moi-même. Harry était maintenant à une vingtaine de centimètres de moi. Il attrapa ma taille et colla mes hanches aux siennes. Le simple tissu de mon jeans ainsi que celui de la serviette nous séparait. C'était embarrassant... Enfin, je crois..?
"Anzel." grogna-t-il presque en déposant ses lèvres brûlantes sur ma carotide. Non, Anzel, ne meurs pas, reste avec moi, tu ne dois pas fondre, résiste mais-- oh. Je retins un petit soupir satisfaisant. J'avais tellement envie de l'embrasser, c'était tellement tentant. ANZEL, ARRÊTE, REPRENDS-TOI, TU N'ES PAS CE GENRE DE FILLE. Harry commença à laisser une traînée de baisers le long de mon cou. Ses boucles me chatouillaient mais ses baisers éveillaient quelque chose en moi. Quelque chose de nouveau. Un frisson parcourut mon corps tout entier et je le sentis sourire contre ma peau. Ses lèvres remontèrent lentement jusqu'à mon oreille avant qu'il ne susurre : "J'avais menti ce jour-là. Tu es magnifique Anzel Scott."

Et c'est à ce moment-là qu'il sortit de la chambre, un immense sourire aux lèvres et que je retombai -- une fois de plus -- amoureuse de lui.

Tu es tellement injuste Harry Styles.

Quelques minutes plus tard, après être restée pendant un moment dans un état de choc, je repris conscience. Anzel Scott, qu'est-ce qu'il vient juste de se passer ? Je ne sais pas Anzel, je suis aussi perdue que toi.
Était-ce quelque chose de normal chez les couples de faire ça ? Mais qu'est-ce qu'était ça ? S'embrasser le cou de manière saccadée ? Je rougis rien qu'en repensant à la sensation de ses lèvres contre ma peau. Pourquoi Harry m'avait fait ça ? Je secouai la tête, tentant de me remettre les idées en place. Tu es chez Harry et tu es censée dîner avec sa famille. Oui, c'était ça. Je devais juste dîner chez lui.

Je sortis de la chambre d'Harry avant de descendre les escaliers puis de me rendre dans la salle à manger. Un brouhaha ne cessait de résonner dans la pièce. Ma mère communiquait avec Anne. Gemma, James et Calice bavardaient joyeusement. Cody n'était présent nul part. Seul le bouclé demeurait silencieux dans son coin. Je m'asseyai en face de lui en évitant son regard. Je savais que si je l'observai, j'allais devenir encore plus rouge que je ne l'étais déjà. Malgré moi, je ne pus m'empêcher de lui glisser un coup d'oeil. Harry me fixait, sa joue dans la paume de sa main. Il souriait en mordant sa lèvre inférieure. Cette situation l'amusait mais pour ma part, elle m'embarrassait terriblement. Je baissai le regard, incapable de le regarder plus longtemps.

Je me souvins alors de ce que je voulais faire.

- "Anne ?" l'appelai-je.

- "Oui, ma chérie." répondit la maman d'Harry avec un doux sourire.

- "Est-ce que Harry et moi pouvons s-sortir ensemble ?" Anne eut un petit moment d'incertitude, ses yeux vacillaient d'Harry à moi avant de sourire.

- "Mais bien sûr ! Ahalya et moi envisagions déjà votre mariage ! Alors c'est oui, oui et oui Anzel ! Anzel Styles, ne trouves-tu pas que ça sonne bien ?" Je rougis comme une pivoine tandis que j'aperçus Harry s'étrangler en entendant le mot "mariage".

- "Maman, tu vas trop loin." gémit Harry en roulant des yeux. Ses pommettes avaient rosi. Il cachait sa gêne : c'était tellement mignon.

- "Harry, dès que j'ai rencontré Anzel, j'ai su que vous étiez faits l'un pour l'autre. Vous vous complétez tellement bien. Regarde ! Elle t'a fait venir au repas de famille que tu haïs tant ! Tu n'es plus le même depuis que tu l'as rencontrée, tu es plus doux mon chéri et c'est ce qui te fallait. C'est cette fille qu'il te fall--." radote Anne mais Harry tranche :

- "Ça suffit. Maman, je n'ai pas besoin que tu m'imposes Anzel, il n'y aura rien et, même si, un jour, il se passait quelque chose -- ce qui certainement la dernière des choses que je ferais -- tu en serais sûrement la première informée." Un silence pesant s'installa dans la pièce. Ça m'a fait mal. Tellement mal. Je ne peux même pas respirer tant mon coeur souffre de ce couteau qui s'enfonce dans mon estomac. Ce fut, comme, la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Je baissai les yeux avant de les relever lentement jusqu'à Harry.

- "Tu sais Harry, je ne vais pas te forcer à tomber amoureux de moi. Si tu n'en as vraiment pas envie, je peux m'en aller et quitter ta vie." déclarai-je sur un ton peu audible. L'expression d'Harry semblait tirée entre les remords et la colère. Ou bien était-ce juste de la haine ? Qui sait. Je me sentais vide, vidée de toutes émotions. L'envie de pleurer ne m'avait même pas traversée l'esprit. "Je ne vais pas t'attendre toute ma vie, il se pourrait qu'un jour je me trouve quelqu'un d'autre, un homme bien meilleur que toi." lâchai-je avant de reprendre. "Ce jour-là sera sûrement le plus beau jour de ta vie ou bien, qui sait, peut-être le pire..." Et sur ce, je me levai de table. "Je suis désolée Anne mais je m'en vais, je suis sûre que goûter votre cuisine aurait été un vrai délice."

- "Je comprends." murmura-t-elle, désappointée. Tout le monde me portait attention, je n'aimais pas vraiment cela mais je l'ignorai en allant récupérer mon manteau. J'entendis Harry dire qu'il s'en allait lui aussi et cela me fit paniquer. Après avoir enfilé mon manteau, je me précipitai sur la porte, l'ouvrit et partit en courant. Je dévallai les rues la ville en priant pour qu'Harry ne me suive pas. Ne me cours pas après je t'en prie. La nuit ne m'inquiétait même pas, les gens me regardaient bizarrement mais je n'en avais que faire. Je m'arrêtai finalement dans une petite ruelle. Je plaquai mon dos contre le mur en briques en essayant de régulariser ma respiration. Anzel, non, il ne faut pas. Non tu dois arrêter d'aimer Harry.

- "Anzel !" entendis-je la voix d'Harry crier. Non, non, NON ! Je fis un pas mais à peine eus-je le temps de le faire qu'Harry se jeta sur moi. Ses mains tenaient fermement mes poignets et il m'emprisonnait avec son corps.

- "Non, Harry ! Pourquoi m'as tu couru après ? Tu ne peux pas dire que tu me trouves magnifique tout en m'embrassant si c'est pour ensuite crier haut et fort que je ne suis rien pour toi ! J'en peux plus, Harry, tu m'entends ? J'arrête, j'arrête de t'aimer. J'arrête d'espérer. J'arrête de te courir après. Je vais aussi arrêter de faire ce foutu exposé avec toi ! Ça y est, tu voulais que je te lâche et bien ça y est, je vais le faire, je vais quitter ta vie, je vais tout simplement me guérir de ce foutu poison !" hurlai-je, la voix brisée, des larmes coulant le long de mon visage. Je ne peux plus continuer. Harry me regarda et je revis la même étincelle que j'avais vue une fois. Quelque chose passa dans ses yeux et son expression semblait perdue ou bien paniquée. Alors que je m'attendais à ce qu'il me crie dessus, il m'embrassa. Il m'embrassa fougueusement en y mettant une telle force. J'essayais de m'échapper de lui mais il était trop fort. Je finis par me libérer de sa prise avant de lui mettre un énorme claque. Sa tête partit sur le côté. "Harry, ce n'est pas en m'embrassant que tu vas régler tous tes problèmes ! Je ne veux plus que tu m'embrasses tout le temps si c'est pour ne pas répondre à mes sentiments ! Va voir ta Adney si c'est ça !" criai-je mais il me coupa en posant son index sur mes lèvres. Il paraissait chercher ses mots. C'était la première fois qu'Harry montrait clairement ses émotions.

- "Je ne sais pas si je ressens de l'amour pour toi Anzel." m'avoua-t-il et je l'écoutai attentivement alors qu'il reprit : "Mais ce que je sais c'est que je ne veux pas que tu me laisses. Je ne peux pas supporter la simple idée que tu me quittes, que tu décides de me laisser seul face à la banalité qu'a toujours été ma vie avant que je ne te rencontre. Comme je te l'ai dit je n'ai aucune idée de ce que je ressens envers toi mais je sais que je ressens quelque chose pour toi, seulement je ne peux pas mettre de nom dessus alors, s'il te plait, continue Anzel. Continue de m'aimer et reste auprès de moi."

Dans ses yeux, se lisait la sincérité. Harry m'avait ouvert son coeur, il m'avait fait part de ses sentiments. Harry ressentait donc quelque chose pour moi ? Tous mes efforts n'avaient donc pas été vains ? Je me sentais tellement heureuse, le mot bonheur était un euphémisme. Puis, alors que j'allais lui répondre, il m'embrassa. Il m'embrassa doucement. Si doucement, comme si j'étais la chose la plus fragile. Et je l'embrassai en retour. C'était notre premier vrai baiser. Un baiser rempli de sentiments doux et sincères.
Oh non, notre baiser n'était pas profond. Mais le simple fait que nos lèvres s'enlaçaient engendait une explosion de tout petits papillons roses dans mon coeur. Le poison s'était comme, transformé en doux milkshake amoureux. L'amour était donc bien réel. L'amour était-il donc si magique ? Nos bouches ne se détachaient pas l'une de l'autre, bien au contraire.

C'était comme dans un rêve. Mais ce qui est dommage c'est qu'un rêve est toujours de courte durée.

Tu l'as appris à tes dépends, n'est-ce pas Anzel ?

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hello babies,

cela faisait longtemps que je n'avais pas laissé de note (je ne sais même pas si j'en ai déjà laissé une ha ha mais bon)
mais sachez que j'ai vraiment galéré à écrire ce chapitre sachant qu'il s'était effacé hier... pour ensuite ne pas se publier à cause de wattpad raah
bon, j'espère que vous avez enjoyer le chapitre, je serai ravie de savoir ce que vous en avez pensé :) !

xx