Il riait aux éclats, aux côtés de ses meilleurs amis. Le vent lui caressait doucement le visage, lui procurant -quelque part- un léger sentiment de liberté.

- Arrête de te moquer Sasuke ! Dit la rosée à son petit ami en lui donnant des petites tapes.
-bah quoi ? J'y peux rien, c'est trop drôle ! Dit le brun ténébreux ne s'arrêtant pas de rire
- et toi Naruto ! Ferme la !

Le blond n'arrivait pas à s'arrêter non plus. Les gens aux alentours se demandaient ce qui pouvait bien leur faire autant rire, surtout l'Uchiwa qui ne riait que rarement.

Plus tard, les tourtereaux quittèrent le blond. Ce dernier marchait lentement vers son endroit de repos - sous l'arbre, proche du bâtiment A- en ayant le sourire aux lèvres. Alors qu'il avait une chanson dans la tête et qu'il la fredonnait entre ses lèvres, une ombre se mit sur son visage.

En relevant la tête, il vit une feuille de papier qui allait tomber vers lui. Il leva alors la main vers le ciel pour l'attraper. Il se mit sur la pointe des pieds, et attrapa la feuille pour la coincer entre son pouce et son index.

L'Uzumaki ramena la feuille à lui. Il remarqua aussitôt à la finesse de l'écriture que c'était celle d'une fille ou alors d'un garçon qui aurait la grâce d'un signe mais c'était impossible que ça puisse exister dans son lycée d'après lui.

En relevant la tête une deuxième fois, il s'imagina la trajectoire qu'aurait pu suivre la feuille. Il vit une fenêtre ouverte, et se dit qu'elle venait peut-être de là. Il ne se souvenait pas de quelle salle il s'agissait.

Sa curiosité l'emmena à lire le contenue du papier.

Oh désespoir, oh désespoir
Me laisseras-tu un jour ?
Ou me garderas-tu dans le noir
Délaissée et sans amour ?

Privée du bonheur, privée de la joie de vivre
Privée de ceux que j'aimais, on m'a tout pris
La douleur est aujourd'hui la seule chose qui m'enivre
Dans ce monde où rien ne me semble plus permis

Oh liberté, oh liberté
Pourquoi donc es-tu partie ?
Mais que s'est-il passé ?
Je voudrais en finir avec la vie

Prisonnière de mes sentiments
Torturée par le passé
Je hurlerai jusqu'à l'effondrement
De tout ce que j'aurais pu aimer

Cœur brisé, âme en peine
Je suis fatiguée de chercher le bonheur
Fatiguée de chercher des choses aussi vaines
Je n'y crois plus, à présent, je protège mon cœur

Oh désespoir, oh désespoir
Continue donc de me garder
J'ai l'intention de rester dans le noir
Si c'est un moyen de me protéger

Oh liberté, oh liberté
Je te dis à présent au revoir
Ma vie va s'achever
Pour accueillir entièrement le désespoir

Au bord de cette falaise
Plus personne ne me retient

Les mots s'arrêtaient là. La poète n'avait peut-être plus d'inspiration ou alors ses larmes ont débordé donc elle s'était arrêtée là, ou pire encore... Elle en en a fini à cet instant. Naruto secoua la tête, chassant ces pensées négatives de son esprit. Son écriture pouvait témoigner qu'elle tremblait en écrivant.

Les sentiments que le blond ressentait à cet instant étaient inexplicable. Il ne connaissait pas l'auteur de ce poème rempli de tristesse mais le cœur de l'Uzumaki semblait être aussi déchiré que celui de la poète.

- si j'avais cette fille en face de moi, je lui aurais crier de ne pas en finir. Je lui aurais dit de rester. Pensa-t-il sans trop savoir pourquoi

C'était une inconnue et pourtant il était triste pour elle. Il voulait inconsciemment la sauver. Il voulait savoir qui c'était juste pour s'assurer qu'elle allait bien, qu'elle n'en en avait pas encore fini avec la vie.

Il plia le papier en quatre et le mit dans sa poche, releva la tête une nouvelle fois pensant naïvement que celle qui avait écrit ce poème pouvait être là, accoudée à la fenêtre. Mais elle n'y était pas. Logique se dit-il.

Il rentra dans le bâtiment A pour se diriger vers la salle où le papier était tombé, bien décidé à savoir qui c'était. Mais alors que la détermination se lisait sur son visage et qu'il allait se diriger vers la porte de la salle. Une fille l'interpella.
- Naruto. Dit la fille timidement en rougissant

Naruto soupira intérieurement. Il s'arrêta dans sa course et se retourna vers la jeune blonde aux yeux violets qui l'avait interpellé, en faisant mine de sourire.
-Salut ! Dit-il
-tu tombes mal.

Naruto est quelqu'un d'apprécier et comme on peut voir, il est apprécié par particulièrement les filles.
- salut ! Dit-elle toute gênée
- tu voulais me parler ?
- euh... Oui. J'ai... J'ai fait des muffins hier avec ma meilleure amie, ce n'était pas prévu bien sûr qu'on t'en donne mais voilà. Dit-elle en lui tendant un paquet.
- wow c'est très gentil de ta part. Dit-il en souriant ( véritablement ) et en se grattant la tête avant de prendre le paquet.

Naruto était populaire mais il ne l'était pas encore au stade où il recevait des cadeaux, des lettres d'amour oui, mais pas des cadeaux de ce genre.
- euh... Moi c'est Shion de la 1ère B. Se présente-t-elle
- enchanté, moi c'est Naruto.

Shion sourit et allait dire quelque chose mais la sonnerie retentit.
- oh mince ! Si je suis encore en retard en cours, le proviseur va m'avoir dans le viseur.

Naruto courut le plus vite possible, oubliant qu'il voulait aller dans cette fameuse salle pour savoir qui était cette poète. Dans les couloirs où les élèves se précipitaient pour aller en cours, Naruto fit de même.

Puis il croisa le regard sans pupille d'une fille, aux cheveux bleutés qui courait dans le sens opposé à lui. Autour d'eux tout semblait aller au ralenti. Les élèves semblaient ne plus être aussi pressés. Lui non plus. Elle non plus. Le son de la sonnerie avait disparu lors de cet échange de regard. Cet échange leur avait tous les deux procurer cet effet là.

Mais finalement, tout revint à la normal lorsque la brune dépassa le blond et que ce dernier fit de même pour rejoindre leur salle de classe respectif.

...

Allongé dans l'herbe de son jardin, le blond avait le bras en l'air, le poème dans sa main. Il le relisait pour la trente deuxième fois depuis qu'il est rentré des cours. Les vers de ce poème le touchait profondément. Comme si les mots ont été écrits pour qu'il aille la sauver.

Il se fit une idée sur cette fille. Elle était sûrement quelqu'un de meurtri, se sentant rejeter partout où elle va : "Délaissée et sans amour". Naruto ne pouvait pas connaître ces sentiments là.

Contrairement à cette fille, les gens l'aimaient beaucoup, personne ne le délaissait, que ce soit au lycée ou à la maison. Il ne pouvait pas se mettre à sa place et pourtant une douleur vient lui piquer la poitrine.

"Privée du bonheur, privée de la joie de vivre
Privée de ceux que j'aimais, on m'a tout pris
La douleur est aujourd'hui la seule chose qui m'enivre
Dans ce monde où rien ne me semble plus permis"
Ce paragraphe le fit réfléchir. Elle a perdue des personnes auxquelles elle tenait énormément, qui faisaient son bonheur, qui l'aidaient à vivre malgré les difficultés. C'était son avis là-dessus. Il en eut le cœur serré et la boule au ventre.

"Oh liberté, oh liberté
Pourquoi donc es-tu partie ? "ces vers là, il ne savait pas comment les interpréter. Si elle ne se sent plus libre, est-ce parce que ses être chers sont partis ? Ou bien est-ce qu'il n'y a aucun rapport avec ça ? Est-ce juste un autre facteur de son désespoir ?

Mais ce qui lui a réellement fait mal -comme si on lui avait planté un poignard dans le cœur- c'était ces mots là : " Je voudrais en finir avec la vie" en relisant encore ce passage, Naruto ne put s'empêcher de se demander si cette fille allait bien là, maintenant, où qu'elle soit.

"Oh désespoir, oh désespoir
Continue donc de me garder
J'ai l'intention de rester dans le noir
Si c'est un moyen de me protéger"  elle a été blessée, elle ne veut pas s'en sortir pensant que si cette fois elle s'en sort, et qu'elle s'attache à d'autres personnes qui finalement partiront elle ne le supportera pas, c'était ainsi que le blond interprétait ce passage.

"Ma vie va s'achever" et si..
Elle avait fait son choix ? Et si... Il était trop tard pour la sauver ?  Naruto se sentit mal face à ces pensées. Et encore plus à cause de ça : "Au bord de cette falaise
Plus personne ne me retient"

- Qui es-tu ? Murmure-t-il entre ses lèvres avant qu'une femme aux cheveux rouges vienne l'appeler
- Naruto ! Mon chéri ! Viens on va dîner ! Dit-elle joyeusement

Étonnement, après avoir lu ce poème, il eut l'envie d'une chose : celle de profiter un maximum des gens qu'il aimait.

....

Dans sa bulle, une brune aux yeux nacrés, était endormie, assise, la tête sur son bureau. Dans sa main, un stylo. Sous sa tête, où son visage exprimait de la tristesse, où ses yeux étaient cernés de rouge, où ses cils retenaient quelques larmes tantôt versées, se trouvait un carnet noir à la bordure dorée.

Le carnet était ouvert, la feuille présentait des traces de larmes mais surtout un poème, ou plutôt la suite d'un poème :

Au bord de cette falaise
Plus personne ne me retient
Dans ce monde, je ne me sens pas à l'aise
Mais... J'aimerais qu'on me tende la main

Des yeux bleus remplis de sincérité
Un sourire qui semble me rassurer
Je t'en supplie viens me sauver
Car je suis une poète brisée.

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Voilà pour le premier chapitre. Désolée si je vous ai assommés avec mes poèmes qui sont pas oufs 😅😂. J'espère que ça vous a quand même plu. Et si vous n'en avez pas encore marre, lisez jusqu'au bout 😅. Pardon pour les fautes d'orthographe 🙂. Bye bye !

A suivre 🦄