Tableau à jamais figé,
Noyé sous la folie et sous les maux,
La belle Ophélie s'est égarée,
Guidée par les échos de l'eau.

Sa robe ondoie, vague nacrée,
Dans les bras d'Hypnos
Elle s'abandonne, oubliée,
Cedant aux baisers de Thanatos.

Et dans le berceau de la nature,
Disparaissent les folies d'un roi,
Sous le clair d'une lune obscure,
La princesse se noie.

Elle enlace ses rêves,
Naïade en noce, mariée endormie,
Pour une vie qui s'achève,
Pour une couronne fleurie.

Belle à en damner le sort,
Dans ce songe trop parfait,
Ophélie embrasse la mort,
L'eau la berce à tout jamais.

Aerdna.

Poème inspiré par le personnage d'Ophélie dans la tragédie Hamlet, par Shakespeare.