Crise nocturne.
Paupières closes, la nuit est tombée,
Mes pensés deviennent soudain trop lourdes à porter,
Et voilà que s'éveille mon coeur taciturne,
C'est là que commence la crise nocturne.
Je couche les maux et les mots se révèlent,
Les phrases s'étiolent, les vers s'emmêlent,
À chaque pas de plus, les pieds se comptent
Tout au long de ce fantasmé conte.
Cependant, la nuit s'avance et les strophes grandissent
Les rimes, suffisantes, désormais s'enrichissent,
Mais leur pauvreté les rattrape et dans un contre-rejet,
Ce qui pèse sur mon coeur, pèse sur le papier.
Alors j'expie encore, j'exorcise cette folie,
Lyrique Calliope qui m'attire dans ses lits,
Comme Orphée aux Enfers, égaré par l'amour,
Mes propres muses me perdent sans pitié pour toujours.
Soudain, voilà que j'enjambe le styx,
Et sous la flamboyante obscure égide de Nix,
Écrire est mon enfer, mon paradis oublié,
Mon Olympe pour m'endormir sans plus de peine à porter.
Et à présent, tout sentiment s'est évanouie,
Seule la paix demeure en mon coeur engourdi,
Le sommeil s'autorise finalement à fleurir
Et Morphée peut enfin me cueillir.
Aerdna.
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