Ariane.
Il existe une île, par delà les mers bleues,
Royaume de Crète, béni des dieux.
Princesse cadette de ces lieux,
Arianne danse sous les cieux.
Un maudit jour, les belles rives de Crète
Voient débarquer un navire aux voiles noires,
Symbole d'une Athènes défaite,
Payant le prix fort de l'adverse victoire.
À son bord, tremblent les tribus malheureux,
Sacrifices offerts au monstre du dédale.
Mais se dissimule, brave, parmi eux,
Le vaillant Thésée, venu tuer la bête infernale.
Et pour l'aider à affronter le Minotaure,
Contre la promesse d'un amour éternel,
Ariane lui offre une bobine de fil d'or
Que le prince, le long de sa route, démêle.
"Fil gracieux, fil scintillant,
Tu marques une voie, un chemin,
Et à tes côtés, quatorze enfants
Craignent de ne point voir de lendemain."
Mais Thésée abat le monstre en plein cœur,
Par ce geste, il s'apporte la divine gloire,
Et au dehors, loin de ces héroïques horreurs,
La princesse fonde de plus beaux espoirs.
Le fils d'Égée, du labyrinthe sorti vainqueur,
Sa jeune promise, loin de Crète, emmène.
Sur l'île de Dia, s'arrêtent les voyageurs,
Là aura lieu l'abandon de la fille de reine.
Alors, comme Icare doté de ses ailes,
Thésée s'éloigne, porté par la mer.
Le fil se tord, le fil s'emmêle,
Et Ariane, loin du dédale se perd.
Que les dieux aient réclamé son cœur,
Ou que Thésée lui préfère sa sœur plus belle,
Ariane, petite fille du soleil, à jamais demeure
Princesse mortelle, princesse éternelle.
Aerdna.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top