Arretes.

Je venais de m'installer et je savais que t'allais arriver.
Pis quand t'es apparue pour la première fois, j'etait pas trop impressionnée.
T'étais lumineuse et explosive, comme je les aimes.
Mais rien de spécial non plus, t'avais l'air tellement banale.
Pis tu t'es pas arrêté.
J'ai continué à te regarder, je suis resté, parce que y'avais un truc qui me disais de le faire.
Je sais pas si je devrais regretter...
Et petit à petit, je commençais à comprendre.
T'aurais du t'arrêter là.
Ouai c'est ça, t'as jamais sue t'arrêter, n'est ce pas ?
Tu faisais pas que briller, bah non, toi t'explosais.
Mais plus que les autres encore, j'avais juste l'impression que tu te déchirais.
Un éclat de paillette et de pétales scintillantes qui me défiaient de dévier le regard. Tu t'élevais tellement haut, toujours plus haut à chaque fois.
Ça commençais à devenir long, mais je continuais de te voir.
De te fixer, comme on le faisait tous.
Bah ouai, t'attirait l'attention, comme d'habitude.
T'as ce truc la t'sais, celui qu'on remarque pas au début, mais qui au fil du temps se comprend.
Tu continuais de te démembrer dans l'air et je pouvais rien faire.
C'était toujours plus fort, tu brillais plus fort, et je voulais que tu t'arrête.
Que t'arrête de faire ça.
Que t'arrête de me plaire.
Parce que j'etait sensé être la personne qui s'en fiche.
Que t'arrêtes d'exploser comme ça.
que t'arrêtes de toujours grimper plus haut.
Que t'arrêtes de te balader partout comme ça, comme si de rien n'était.
Que t'arrêtes cette musique chevaleresque que t'aime tellement.
Mais si, tu sais, celle sur laquelle tu danses et dont on s'était moqués au début.
Que t'arrête d'être toi, juste quelques secondes, pour voir ce que ça faisait.
Alors c'était comme si tu m'avais écouté.
Tu t'étais stoppé.
Mais je t'ai vue venir.
Je suis sure que tu fais toujours ça, sauter pour mieux ramper.
Monter pour mieux tomber.
T'ecraser pour mieux escalader.
Crever pour mieux vivre, ouai.
Ouai, t'étais ce genre de personnes, qui pleurait pour mieux sourire.
Et puis tu avais recommencer à scintiller.
Comme ça, d'un coup, et j'avais juste souris.
Avant de comprendre que c'était bientôt la fin, que t'allais te désintégrer et re-flamber quelque part pour impressionner quelqu'un d'autre.
C'était ça, c'était le bouquet final.
C'était le moment où tu explosais de milles feux et que tu devenais un énorme amas coloré qui semblait flotter, un quelque chose qui te donnais des frissons, tu devenais la chose qu'on ne pouvais s'empêcher de fixer.
Tu montas haut, si haut, que je fus obligé de me tordre le cou pour te suivre jusqu'à ta montée aux cieux.
Tu brillais, tu te démembrais, tu explosais, tu te déchiquetais, tu impressionnais, tu flambais, tu flottait, tu scintillais.
Je crois même que tu hurlais. À chaque nouvel écartèlement, tu hurlais jusqu'à t'en déchirer les poumons.
Tellement fort et tellement loin.
Et tu continuais encore et encore et encore.
Encore et encore.
Encore.
Et encore et encore.
Stop.
Encore. Encore.
Arrête.
Encore.
Putain, arrête !
Encore et encore et encore.
Stop.
Et.
Ça suffit.
Encore.
Stop.
Une dernière fois.
Reste.
Encore.
Non.
Et t'étais parti.
Tu t'étais stoppé, et t'avais arrêté de briller, ça t'avais suffit.
T'avais complètement plongé et j'avais l'impression que ton manège avait duré des millards d'année.
Hé, tu sais quoi ?
T'as toujours été comme un espèce de feu d'artifice pour moi.

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