Le reflet dans le miroir a beau te déplaire,
Tu cherches tant à planter dans les siens tes yeux
Et c'est déjà si exemplaire, tu as le droit d'en être fier.
Je le vois bien, tu sais, à point tu essaies de faire mieux.
Je ne te l'ai jamais dit ? Ne sois pas trop sévère,
Les autres ont aussi leurs faiblesses.
C'est si angoissant de ne plus trouver d'air :
On veut tenir le rythme, mais on se blesse ;
On court, on tient bon, on s'essouffle, et on regarde en arrière ;
Las, on a l'impression que nos pas n'ont laissé aucune trace,
Comme une déclaration d'amour écrite sur le sable, que la mer,
Telle la réalité qui nous tire d'un rêve, efface.
Tu es un humain, tu n'es pas fait de fer :
Tu est faible, tu as peur, tu es sensible à la douleur ;
Mais ne laisse pas gagner ce goût amer,
Car tu es fort, la vie tu peux toi aussi lui en faire voir de toutes les couleurs.
Le reflet dans le miroir peut bien te déplaire,
Moi je vois une personne courageuse qui se cherche encore ;
J'ai envie de te crier de ne pas te laisser faire
Et qu'un jour, dans le miroir, tu verras tes efforts.
Ça peut parfois ressembler à un calvaire
De lutter, de se demander si un jour on atteindra l'arrivée ;
Se sentir coupable, apathique, en colère ;
Mais tu es sur le chemin, et chaque pas agrandit ton avancée.
9.9.22.
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