Les Choses éphémères

Ses yeux n'étaient que les miroirs de ma peine,

Cependant c'est bien lui que j'ai aimé.

Chaque amour déçu conduit-il à la haine ?

Comme une illusion s'évanouit à jamais.


Futur à deux naïvement imaginé,

Ces « peut-être » ont été balayés, tout comme

Ce qui était certain, qui au fil des années

S'est dissous, furtif trait qu'efface la gomme.


J'avais une maison, j'avais une famille,

Mais c'était comme un tissu que l'on déchire.

Du coin de l'œil, on aperçoit, qui brille,

Du soleil le reflet, qu'il vaudrait mieux fuir.


Sans songer aux moyens, j'avais pensé pouvoir

Atteindre mon rêve sans avoir rien à faire...

Mais « tout de suite » est trop loin, pauvre espoir,

De vous, idéal et réalité amère.


Se débattant dans l'air comme s'il était ivre,

Se posant sur la fleur, qui bientôt flétrira,

Le papillon sait qu'il n'a qu'un jour à vivre

Et que dans un battement d'aile il disparaitra.


(15.04.22.)

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Tags: #poésie