Partie sans titre 15
J'ai écris un texte pour le latin. Il fallait raconter l'éruption du mont Vésuve vu par un citoyen avec une scène en rapport avec la religion. Je la pose là, si vous êtes intéressés :
Lorsque le mont Vésuve commença à briller et que les incendies se multiplièrent, Marcus se promenait au marché. Sous forme d'un espace clos néanmoins grand, ce macellum fourmillait de vendeurs, de potentiels clients mais encore plus de produits. On ne pouvait traverser ce dernier sans croiser du bétail, des épices et du tissus de toutes origines, des poteries, des coiffeurs ou même les ancêtres des « barbecues » : de la viande était grillée pour être ensuite vendue. Malheureusement, l'unique jambe de Marcus ne lui suffisait pas à atteindre l'endroit où il souhaitait se rendre à cause d'une foule de plus en plus mouvante et importante. Lors des premières secousses, beaucoup de récipients en terre cuite tombèrent et s'éclatèrent au sol. Une fois sorti, il était essoufflé mais étonné par ce qu'il voyait. Des lueurs jaunes, oranges et rouges semblaient sortir du Vésuve. Étrangement, celles-ci l'attiraient, même s'il ne pourrait expliquer pourquoi.
Une personne cria dans son dos que le mont explosait. Peut-être était-elle un savant réputé puisque une grande vague d'agitation se créa et amena contre son gré Marcus quelques rues plus loin, face au temple de Jupiter. Se disant que les interprètes des Dieux connaîtraient sûrement l'origine de cette situation, il entra. Beaucoup de religieux se trouvaient dans ce temple, bien qu'il ne soit pas le plus grand de la ville. Par timidité ou à cause de son éducation, le veuf décida d'attendre qu'un des dirigeants de ce bâtiment finisse sa prière. Alors il s'assit à même le sol et attendit, attendit, attendit... Pendant ce temps, il se plaisait à observer les lieux vit d'autres citoyens en train de prier. L'ambiance à l'intérieur du temple était assez tendue car personne ne savait vraiment ce qui se passait. Adossé à un mur, il remarqua même une femme, tenant dans ses bras un bébé, qu'elle peinait à faire taire. Ce nouveau-né ne devait pas avoir moins d'une journée à cet instant là, et ne vivra pas plus d'une journée, en tout et pour tout.
Comme peu, Marcus n'était pas vraiment croyant, ayant vu toute sa vie des injustices dont les personnes aisées n'ont pas idées. Pourtant, à cet instant précis, il se décida lui aussi à prier Jupiter. Pour passer le temps se disait-il. en se disant qu'il serait peut-être épargné. Après avoir passé un temps infini – selon lui – les paupières closes et les mains croisées, il se leva et se mit en quête de renseignements, mais personne ne put lui donner satisfaction. La plupart des personnes présentes pensaient que les offrandes n'étaient pas assez suffisantes, alors les dieux se sentaient trahis. Décidant que c'en était assez, Marcus décida de sortir pour voir comment la situation évoluait dehors et trouver des renseignements qui lui conviendraient plus.
Et puis, s'ils allaient réellement mourir comme il l'avait entendu dire, il pourrait enfin rejoindre la personne qu'il aime et qui lui manque depuis tant d'années. La pluie de pierres semblait énervée; des pierres ponces tombaient en grand nombre avec une force hors du commun. Pourtant, Marcus n'avait pas peur. L'opportunité qu'il avait de retrouver son bien-aimé était bien trop attendue. Dans un premier temps, il s'installa sous un petit préau, voyant les fissures se multiplier à travers le toit. Cependant, il ne s'écroulait pas assez vite pour cet homme qui décida de quitter sa protection après plusieurs longues minutes d'attente. Soudain, un homme armé apparut dans son champ de vision. Il courrait vers lui, ce qui déstabilisa le plus que populaire Marcus. Il s'agissait d'un gladiateur encore en tenue, il devait être à l'entraînement lorsque les premières secousses se firent ressentir. Grâce à son casque, les projectiles lui causaient des dommages réduits. Son agilité et son sens de l'observation lui permettaient d'esquiver les plus gros dangers et d'avoir repéré Marcus. Après s'être suffisamment rapproché, il cria de manière à ce que ce vieux fou l'entende :
« Tu vas bien ?!
- Oui...
- J'ai trouvé une maison, il faut que tu viennes t'abriter avec moi !
- Non je suis bien ici.
- Les derniers événements ont vraiment rendus les gens fous ! »
Sur ces mots, l'homme armé tira sur le bras de son aîné et l'amena à une domus qu'il estimait solide. Au départ, le marchand se débattit mais l'infériorité de sa force et l'arme de cet inconnu le fit rapidement changer d'avis. Lorsque Marcus entra et suivit le gladiateur, il put observer la domus : Elle se composait de deux niveaux. La devanture donnait sur la rue et proposait des échoppes, probablement louées à des artisans et marchands. Elle encadrait le vestibule d'entrée. Je vis ensuite l'atrium, pièce à demi protégée par un toit. L'ouverture du toit permettait à l'eau de pluie de remplir le bassin, élément central de l'atrium. De chaque côté étaient distribuées les pièces de réception, salon, salle à manger ainsi que les cuisines, et des chambres à coucher. La chapelle domestique occupait un angle de l'atrium, où les propriétaires priaient leurs ancêtres. Au fond de la domus se trouvait un petit jardin entouré d'une colonnade, et décoré d'une fontaine. À l'étage, se trouvaient de petites pièces de réception et des chambres.
Malgré tout, Marcus souhaitait toujours rejoindre son bien-aimé. Il décida donc d'essayer de faucher compagnie au gladiateur, mais il se doutait que celui-ci ne le laisserait pas partir. Il décida donc de se faire passer pour un fervent admirateur des gladiateurs et demanda à son compagnon s'il pouvait voir son arme. D'un geste vif, il attrapa l'arme, la plaqua contre son propre cou et ordonna au gladiateur de le laisser partir. Mais le gladiateur, traumatisé par la mort au combat de son meilleur ami, avait juré sur le Styx de ne plus laisser mourir personne. Même si la situation était bien différente, le combattant pouvait compter sur son entraînement pour surpasser son adversaire, que ce soit en rapidité, en force ou en agilité, surtout que son adversaire n'était qu'un quadragénaire unijambiste. Mais Marcus n'était pas que cela, ce serait un peu réducteur.
Ce veuf était également un grand marchand expérimenté, connaissant le vol et la manipulation comme personne, bien que ses tourments affaiblissaient de jour en jour ses capacités. Alors explosa une bagarre mêlant coups, cris et rugissements de colère. Suite à une scène qui n'aurait laissé personne insensible, le frêle vieil homme finit par recouvrir sa lame de rouge. Le gladiateur sentit une vive douleur au niveau de l'abdomen, avant de s'effondrer. Marcus venait de le poignarder. Lorsqu'il le réalisa, il était complètement perdu et ne put que s'en vouloir jusqu'à ce que la folie prit un total contrôle de lui. Bien des années plus tard, vers 1600, des scientifiques trouvèrent son corps en pleine rue. Fait étrange, il semble être mort d'une fracture de crane, bien avant que le nuage de cendres ne se répande au sol.
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