Trace écrite d'un concours d'éloquence organisé dans le cadre de la spécialité

"Humanité, Littérature et Philosophie"

Version courte à cause du manque de temps :x

Oscar est un petit poisson. Et aujourd'hui, c'est la saison des amours. Alors il dépense toute son énergie à nager à contre-courant. Et malgré l'eau glaciale, malgré la faim, malgré pas la soif, il finit par arriver à...

Ah non. C'était une blague en fait. Oscar est mort depuis le début. À cause de la pollution, du plastique, du réchauffement climatique... Peu importe en vérité. Ni vous, ni moi n'allons quitter le confort que procure un bon oreiller pour redevenir un homme de Cro-Magnon, les cheveux remplis de poux et des champignons aux effets secondaires douteux pour seule nourriture.

Croyez-vous que Louis XIV aurait abandonné son trône doré pour que le peuple mange un peu plus de brioche, à défaut de pain ? Nous non plus. Les humains ont jeté la Nature aux oubliettes. Alors que la Nature a créé la vie. Alors que la Nature a créé les humains. Alors qu'un seul de ses détails regorge de puissance. Par exemple, la plume.

Commençons par le plus évident. Depuis la nuit des temps, la plume se réunit avec ses pairs pour former des ailes. Que croyez-vous qu'il se passerait si, à l'instant où je vous parle, les plumes cessaient d'exister ? Des milliards d'oiseaux au-dessus de nos têtes mourraient dans dix secondes. Des milliards d'oisillons crèveraient de faim avant même d'apprendre à voler. Ne pouvant plus se rejoindre, plus aucun amoureux ne fonderaient de famille. Tous oiseau serait condamné. Tout écosystème serait condamné. La vie, serait condamnée.

Mais limiter une plume à un simple composant d'aile, à ce rôle d'objet mécanique, me semble aussi pertinent que de décrire un violon comme un vulgaire assemblage de bois et de cordes. La plume intervient tout aussi bien dans la séduction des paons que celles des humains, tout aussi bien dans la mort des anciens égyptiens que pour exhiber les mérites d'un général antique, qu'il soit grec ou romain. En plus de décorer des héros, elle a rendu justice à d'autres.

Dédale a si bien conçu le Labyrinthe qu'il ne put s'en libérer après y avoir été enfermé. Défaut : trop fort, quel comble. Qu'aurait-il fait si aucune plume n'était descendue pour le secourir ? Et s'il y en avait trop pour une seule personne mais pas assez pour deux ? Lui et son fils, Icare, seraient morts sur place, incapables d'abandonner l'un ou l'autre. Dans leur infinie bonté, elles furent assez généreuses pour sauver les deux êtres condamnés à un sort injuste. Certaines sont mêmes mortes à cause de l'ambition démesurée d'Icare.

On dit souvent de rendre à César ce qui appartient à César. Et César, en ornant ses meilleurs chefs militaires de plumes, rendait aux plumes un hommage digne de leurs mérites. Mais se contenter du niveau humain, c'est petit. Il faut viser plus grand. Plus grand... Quoi de plus grand que Dieu ? Après avoir envoyé Adam et Eve voir ailleurs s'il y était, Dieu a fait garder l'Eden par des anges. Il a confié la garde de fruits au potentiel divin à des créatures ailées. L'ange Gabriel, l'un des plus puissants, possède trois paires d'ailes. Nier la puissance des plumes, c'est nier la sagesse de Dieu.

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J'en profite pour vous signaler que mon histoire Ascension est toujours disponible. Si vous cherchez une lecture qui vous accompagnera longtemps et que vous voulez vous amuser aux côtés de la personne qui va conquérir le monde avant de souffler ses dix-huit bougies, c'est chez @Ganubish que ça se passe 🤪