Poème 35: Le sablier

Tous les mots que j'ai souhaité prononcer,

Se sont évanoui avec les grains du sablier,

Le temps disparait et s'écoule lentement,

Comme une blessure qui guérie doucement.

Un nuage passe et des gouttes de pluie ruisselles,

Suivant les pas de danse qui assombrissent le ciel,

Intensifiant la force des vagues et des marées,

Le cœur de l'océan s'en est retrouvé submerger.

Le temps d'une pause, d'un arrêt soudain,

Tout s'est figé comme une fleur qui pousse en vain,

Ses racines penchaient vers le noyau de la vie,

Celle qui s'écoule au rythme de la poésie.

Le soleil se lève, caressant le sable de lumière,

Le doré se mélange, offrant une nouvelle ère,

Celui du sablier que l'on a retourné,

Faisant repartir le monde comme un escalier.

Partant des profondeurs pour monter au sommet,

Le vent a soufflé jusqu'à en briser ce qu'on nommait,

Le verre qui protégeait de tout, de la plus vilaine des entailles,

Mais même une simple brise a pu faire que tout déraille.

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