Poème 30 Chasseuse
Blanche neige, oh comme tu as neigé,
Et la pluie de mes jours que tu avais balayée,
Revient vers moi, sans message, comme une triste colombe,
Car loin de toi, moi, médiocre mortel, je succombe.
Le chagrin du cœur dont tu m'as encombré,
Pèse lourd contre mon âme bien chargée,
L'esprit froid que je gardais comme armure,
C'est brisée devant toi dans une piètre posture.
Face au sourire du larron, d'un as de pique redoutable,
Mon être malmené d'amour, tu l'as plongé dans du sable,
Seuls mes yeux peuvent suivre les boucles de ta chevelure d'ébène,
Alors que mes mains sont aussi avides de chair que des hyènes.
Tes lèvres rouges, dans ma mémoire, ont laissé leur marque,
Et tous les mots doux n'étaient qu'une simple arnaque,
D'une chasseuse qui accumule les proies sur son tableau de chasse,
Oh mon amour, comme j'aimerais que le temps passe.
Ressentir un tel désarroi ne devrait pas être permis,
J'ai l'impression que, dès le début, tu m'as soumis,
Tu as atteint chacun de mes songes, chacun de mes rêves,
Et pourtant, au fond de moi, je savais que tu étais mièvre.
Tu ne fais pas grand-chose, toi la fleur qui attire les abeilles.
Tu restes là, à n'être qu'une merveille,
Et à l'intérieur, ce n'est pas un flocon, mais un glacier,
Moi aussi, ton cœur gelé, j'aurais aimé te le voler.
Enivrer par tant d'effluve sucré et délicat,
Je me bats contre ce supplice qui me laisse baba,
Moi l'homme qu'on disait avoir un cœur de pierre,
Chaque fois que je te vois, il se contracte, se serre.
Tous ces sentiments se mélangent à l'amertume,
Car loin de moi, tu virevoltes comme une blanche plume,
Pour toi, belle hirondelle, je fais partie du passé,
Pour moi...
Tu resteras toujours celle qui m'a achevé.
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