Poème 28 Tu t'en fou

Tu t'en fou, tu fais ce que tu veux,

Un temps pour l'amour, un temps pour la haine,

Si je ne cours pas, tu me tire et me traine,

Alors que moi, je fais ce que je peux.

Je cours, je cours, toujours à bout de souffle,

Toi, derrière, tu me suis, un large sourire,

Chaque jour, c'est de plus en plus pire,

Au grand froid, tu ne me donne pas de moufle.

Je suis faible cible, tu es bon chasseur,

Des flèches et des balles, j'en ai déjà eu plein,

Et même si, dans mon cœur, je veux rebrousser chemin,

Je suis prisonnière de tes bras, toi le grand fraudeur.

Sans loi, sans joie, sans répit,

Coup après coup, la douleur, les vertiges,

Dans la mare de poisson, il a fallu que tu piges,

Celle que j'étais, une fillette asservit.

Devant ma famille, tu joues à l'homme bien,

Mais lorsqu'on est seul, tu me scelles les lèvres,

C'est encré en toi, comme l'arbre et sa sève,

Et même si j'ai tenté de t'apaiser, ça ne change rien.

Si je te fui, tu me tueras,

Si je cris à l'aide, ce sera la même chose,

Tu ne m'accorde aucun sursis, aucune pause,

La tempête qui t'habite toujours se déchainera.

Peut-être devrais-je tenter ma chance,

Je ne peux pas continuer à vivre dans l'ombre,

Sinon, comme toi, mon cœur deviendra sombre,

Je veux connaitre la véritable romance.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top