Courte histoire: Horreur

C'était une nuit fraîche pour une soirée de juillet. L'après-bal, comme tous l'avaient fortement souhaité, se déroulait à merveille. Il devait être près d'une heure et tous étaient encore sur leur trente et un... malgré que l'entrain de la fête, le plaisir et les fou rire, commençaient doucement à se flétrir de fatigue. Les bouteilles de bière et d'alcool trainaient autour de ceux qui restaient à moitié réveiller. Certaines étaient complètement vide et d'autres n'attendaient que d'être ouverte et vidée à leur tour.

L'arrière du motel miteux, où se trouvait la moitié des jeunes endormies par la boisson, était entouré d'une forêt aux murmures troublants et incessants. Cependant, comme tous étaient habitués de vivre dans un endroit aussi perdu de la grande ville, les étudiants ne s'en souciaient guère, préférant avoir le nez tombant dans leur bouteille.

Une jeune fille, tout de blanc vêtu, s'avançait tranquillement à travers le bois pour rejoindre les fêtards. Un sourire à en glacé la peau était dessinée sur ses lèvres froides et bleues alors qu'elle trotinait doucement vers le groupe à moitié éveillé. Elle était enchantée de voir qu'ils avaient déjà commencé à délirer un peu, racontant des contes absurdes et des histoires d'horreur qui n'était en rien effrayant selon la jeune fille aux traits délavés. Comme ce qu'elle avait déjà constaté auparavant, c'était les garçons qui essayaient d'effrayer les filles.

En voyant les étudiantes effarouchées, elle comprit avec évidence qu'elles étaient trop trouillarde pour entendre son histoire. Pour soulager leur petit cœur de son coup de grâce, elle s'approchait d'elles et leur chuchotait qu'il y avait de séduisants jeunes hommes à l'entrée du motel. Comme elle s'y attendait, elles ne se firent pas prier, courant à moitié sur leur jambes vacillantes et en poussant des gloussements lugubres. La jeune fille s'assit devant les garçons qui démontraient avec aucune gêne leur mécontentement.

Elle volait une bouteille à l'un d'eux et but le reste à grande gorgée. Elle les observait lentement, tour à tour, les voyant frissonner lorsque son regard vide et blême croisait les leur. « Vous voulez quelque chose d'effroyable », a-t-elle dit de sa voix venu d'outre-monde, comme si elle venait d'un gouffre lointain. « J'en ai une très très bonne, pour vous... et en plus... celle-là... c'est vraiment passé... ici... dans les bois... et recommence... chaque année... les entendez-vous? »

Les garçons secouaient la tête, restant sur leur garde...

Elle leur fit un grand sourire qui déformait ses traits enfantins, la tête légèrement penché sur le côté, le regard fixé dans le vide.

« Ils se lamentent... ils crient de terreur... ils rampent... juste là... sous vos pieds... les voyez-vous? »

Les garçons secouaient de nouveau leur tête, se demandant où elle voulait en venir avec son ton pessimiste... son regard fixant un point au sol, comme si elle y voyait quelque chose. Elle se relevait soudainement, comme une marionnette possédé, la tête penchée dans un angle étrangement raide.

« Ils gigotent... Ils se tordent... Une odeur de pourriture emmène de leur corps déchiqueté... l'odeur du sang... tout près... l'odeur de la mort... esquise... le sentez-vous? »

Les garçons fronçaient les sourcils en se regardant les uns les autres. Ils savaient bien que tout le monde trouvait un côté inhumain à cette fille...

Elle fit un pas vers eux, le regard toujours de travers, les lèvres ouvertes dans une grimace étrange, le cou raide, les cheveux emmêlés, la bave coulante sur son menton osseux, les yeux injectés de sang. Elle donnait un coup vif sur le mur près d'eux, faisant brisé en éclats, la bouteille dans sa main. Les garçons sursautaient en reculant loin des débris de verre.

« Ils sont là... ils attendent... ils viennent pour vous... pour vous... pour vous... pour le sang... pour la mort... ils sont là... derrière vous... derrière toi... et toi... et toi... ils nous encerclent... attendent... ils ont soif... à cause d'elle... elle les a tué... chaque fois... et ils hurlent à vos oreilles... courer! Courer! COURER! Mais... vous faites les sourds... vous n'entendez PAS... vous ne voyez PAS... vous ne sentez PAS...»

Elle fit un nouveau pas vers eux alors que ses yeux semblaient roulé dans leur orbite.

« Ils crient à vos oreilles... ne la regardez pas! Ne la regardez pas! NE LA REGARDEZ PAS! »

Encore un pas...

« Ils crient à vos oreilles... c'est elle! C'est elle! C'EST ELLE! »

Et un autre...

« Mais ce qu'ils ne savent pas... et ce que vous ne savez pas... c'est... que vous êtes tous déjà morts.»

D'un geste rapide, elle leur tranchait la gorge avec la bouteille qu'elle avait toujours en mains.

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