Les fleurs au balcon
J'ai fugué un matin bien doux. Un déserteur
Nouveau sur les pavés de décembre.
Je ne pensais au temps, je ne pensais à l'heure
Les fleurs au balcon donnaient sur ma chambre.
La fierté et l'honneur m'étouffaient d'un collier.
Le rêve et l'espoirs s'inventaient libérateurs.
La rue défilait, tous les volets étaient fermés.
Les fleurs au balcon résistaient aux froideurs.
La casquette enfoncée, yeux levés au ciel,
Rires et chansons assassinaient ma tête.
Au loin tout avait couleur de miel.
Les fleurs au balcon se faisaient coquettes.
Premier bus, les maisons semblaient endormies.
On me regardait sans encore se douter.
Je voulais encore fêter la nuit.
Les fleurs au balcon s'étaient réveillées.
Centre de tous les plaisirs, quelques pauvres sous
Dormaient dans ma vaste poche.
Je les donnaient aux Hommes de la rue, plaisir fou.
Les fleurs au balcon pleuraient ma débauche.
Je me rendais sur le grand pont, les gens
passaient en farandole quand midi sonne.
Et je riais d'être seul au monde pensant
Aux fleurs au balcon pour lesquelles j'avais dû devenir fantôme.
Ô ! Oubliez moi ! Attentes impossibles !
Ô ! Que je vous aimes et vous hais !
Ô ! Laissez moi vivre et mourir à mon gré
Et renaître au matin retrouvant vos pétales dociles.
Le confort ne se laissera pas faner.
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