Sous les latences des fleurs naissantes,

Les dernières neiges agonisent, mourantes.

Et les chaussures, dans l'herbe craquante,

Saignent les plaies de la terre dormante.

Le réveil du monde endormi, hibernant.

Perséphone remonte le Styx presque à contre-courant.

Les premières chaleurs arrivent vite en un temps,

La cataracte se reforme pour nos esprits souffrants.

Cela pique les yeux, le froufrou du soleil,

Enrobant nos pupilles de rayons paternels.

Comme un vieil ami rencontré la veille,

Il nous sourit sous ses beaux tons vermeils.

La mer de nuage se dissipe,

Les bousiers continuent à se la jouer Sisyphe.

On ouvre nos fenêtres, en un clic,

Et voilà le monde qui nous aggrippe.

Un pas dehors, ça nous assaille,

Le parfum d'une journée, Spring Day.