J'me suis trompé de Paradis,

J'pensais pourtant l'enfer ici.

Mais les bateaux ont débarqués,

Et c'est moi qui ai coulé.

On me dit que l'ennemi n'a pas de frontière,

Qu'il n'a pas vu nos murs de pierre.

" Je voudrais détruire ces terres "

Est-ce là encore la dernière prière,

Que j'entends en fermant mes paupières ?

Assaillit et salit par vos mains, Marhs...

Le sang coule en mare, j'en ai marre,

Dans c'tintamarre j'sors mes armes,

Mais ça m'désarme et je me cabre.

Vos lames émoussées se font neuves,

Et je m'étripes sur mes manoeuvres.

Votre oeuvre me dépasse,

Le sang coulant s'entrelace,

J'me sens prit par des rapaces,

En proie, sous les volatiles qui chassent.

Plus ça passe plus ça casse,

J'vais tomber dans une impasse.

Et les sons dur et las,

De vos cris dans l'espace,

Vont se fondre dans la masse,

Et me laisser sur le sol et la crasse.

Les bateaux passent...