Vivons au jour le jour,

Jusqu'à la nuit des nuits.

Arrimons l'amour qui dérive en troubadour.

 Attachons-le à nos pan de chair avec envie.

Crions au massacre, d'un baiser langoureux.

Celui de nos cœurs aux battements noueux.

Encore plus aujourd'hui, rions de nous deux,

Jusqu'à ce que la nuit emporte nos euphémismes amoureux.

Un juron, litote, puis un vers d'oxymore,

Tels sont nos calices, en lie fermente la torpeur.

Mais sur la surface nacrée, paradigme d'or.

Le bijou, notre fruit, jusqu'à ce que s'épuise le bonheur.

Verrons-nous l'abysse de nos yeux candides ?

Un pieux s'enfonce, effusion de sang.

La coupe se déverse, vérité perfide.

L'Amour frappe toujours pour laisser un moment.

Hurlons au vent, que nos tempêtes emmêlées,

Eprises d'une obscure clarté,

Se quittent et s'écharnent  pour ne plus se croiser.

A l'opposé, nous rêvons de ces temps du passé.

Le verre est vide, le nectar d'ivre a coulé.