Lorsque tu t'envoles, tes plumes

Retombes et s'encrent d'encre noire.

J'sors mon briquet, éteins, rallume,

Et sur le papier laisse choir.

A la lueur des cigarettes,

Dans le fumet des brouillards,

Tu te hisses et je m'arrête,

Seul en mes mots je ne peux croire.

Toi t'es trop haut, esprit torturé.

Ton piédestal j'peux pas l'censurer.

Et pourtant voilà tes rimes, couchées sur l'papier.

Perso j'pense qu'une de nos plume détient la vérité.

J'arrive pas à savoir quel est le meilleur.

Là-bas, la gloire, les délices, la hauteur, ton bonheur.

Mais entre tout ça, les critiques, les haters.

La fame est un Paradis qui donne accès aux Enfers.

Cherche pas  à comprendre, moi j'suis déjà à sec.

Et pourtant je m'accroche, pas besoin qu'on me check,

Qu'on me liste, qu'on m'bannisse, qu'on me crache, qu'on m'élise.

Ma douleur est vraie même si elle ne m'est pas promise.

J'ai toujours pensé que la jungle était un réseau.

Où la loi du plus fort domine par nos mots.

Twitter est un massacre d'ongles et de crocs,

S'acharnant contre moi en anonymes et pseudos.

Et pourtant j'écris, on me compare à toi.

Et pourtant je subis ; j'ai de la peine, tu vois.

J'me demande comment jusqu'ici, tout autour de moi,

Ces gens ne t'ont pas détruit avant que tu sois le roi...

(Ce poème ne reflète pas ma vie !)