Maintenant que la fin de l'année universitaire tombe,

Je me rend compte qu'on m'a fait vivre dans une hécatombe.

Profonde haine que je ressens, personne n'a voulu m'aider,

Alors que les gens me rejetaient,personne n'a cherché à m'écouter.

Une enquête en ligne en début d'année sur le bien être à la fac,

Score négatif, pourtant auprès d'un adulte je n'ai pas pu vider mon sac,

Parce qu'on ne m'a jamais appelé alors qu' ils me l'avaient promis,

"On aidera ceux qui en ont besoin", c'est juste de la pure hypocrisie.

J'ai sombré, sombré me sentant seule parmi ces gens,

De toute façon,mon mal être n'avait rien de si urgent.

Je faisais parti de ces minorités de personnes se sentant ainsi,

Rejetées, discriminées,incomprises, isolées, démunies.

La joie et la sérénité débordaient tout autour de moi,

Tandis que je perdais espoir de plus en plus au fil des mois.

La solitude était ma meilleure amie dans cette prison,

Et d'un jour meilleur je ne voyais pas l'horizon.

Nulle part je me sentais en sécurité,si ce n'est au foyer,

Ces regards mauvais et destructeurs me faisant larmoyer.

Ou que je marche ou respire, il n'y aura que du jugement,

Ils me font me sentir mal avec acharnement.

Les larmes de détresse coulant sur mes joues creuses,

Dans le silence le plus pesant face à ces pensées ténébreuses.

J'en voulais au monde entier de me laisser dans l'oubli,

Personne ne se souciant réellement de moi, le mal m'a englouti.

Je me suis alors enfermée sur moi avec mes maux,

Lançant devant les autres, les sourires les plus beaux.

Qui remarquerait que ces faux semblants ne sont qu'une façade ?

Loin des regards, mes émotions tombent en cascade.

Les gens d'ici sont pour moi tous des ennemis,

Cherchant à me détruire sans demander mon avis.

J'en ai assez subi de leur part pour leur donner ma confiance,

Dans leur geste, je ne perçois aucune forme de bienveillance.

Cette année a été une des pires de toute ma vie,

Malgré tout, écrire est devenu mon kit de survie.

Mais comment me défaire de ces pensées me prenant la tête

Parce que je ne sens pas encore arriver la fin de la tempête ?