Septembre
Sont inclus : les poèmes non finis, les mauvais, les essais, les bons, les travaillés, ceux qui font sens et ceux qui n'en font pas, ceux qui riment et ceux pas. Bref, tous.
~1~
La lame sublime
Tombant des cieux
Entrecroisant les lignes
D'un destin miséreux
J'ai parcouru le monde
Les contrées reculées
Où les richesses abondent
Sans passion sans pitié
J'ai vu l'horizon luire
Au lever du soleil
Ses rayons faisant fuir
Les vestiges du sommeil
J'ai connu des palaces
Noyés dans l'or impur
Des champs emplis de grâce
Où dansait la verdure
Mais rien n'est aussi cher
À mon cœur nostalgique
Que l'éclat éphémère
D'une étincelle tragique.
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~2~
Dans les lames furieuses
De la mer déchaînée
Virent si mystérieuses
Des consciences enchaînées
Criant leur rage immense
Sur les flots moirés d'encre
Elles fondirent sans clémence
S'arrachant à leurs ancres
Dans le feu et le sang
Noyant dans l'effroyable
Les amis, les amants
Haine incommensurable
Déchirant et tuant
Détruisant ce beau monde
Par leurs figures immondes
Annéantirent le temps.
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~3~
M'éloigner de toi
Pour fuir la douleur
Qui écrase mon cœur
Je n'ai pas le choix
Comprends-moi, mes mots
Ceux que je ne pronnonce pas
Ceux que je garde à fleur de peau
J'ai si peur de leur aura
Vois dans mes yeux cette lueur
De désespoir, de peur
Lis dans mon âme la douleur
Que tu as créé dans mon cœur
Lis-la, te dis-je
De tes yeux aveugles et de tes mots creux
Vis-la, ne ris-je
Comprends la douleur qui fait pleurer les dieux
Cette peine infinie
Cette haine acquérie
J'ai mal et je ris
Mais je pleure, sans vie.
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~4~
J'ai vu la mer bleuir
Sous les cieux argentés
Le soleil éblouir
Cette étendue moirée
Les rivières de lave
Jaillir des volcans
Dont même les plus braves
Ne sortaient pas vivants
J'ai vu l'aube nouvelle
Se lever sur la ville
Ses rayons de merveille
Étendre leurs doigts vils
Sur le royaume des hommes
Sur sa richesse impure
Qui n'est en toute somme
Qu'une large bavure
J'ai vu !
Sous la clarté des étoiles
J'ai vu !
Un nouveau monde sans voile
Et j'ai cru qu'un jour peut-être
Par une magie étrange
Jaillirait de la fange
Un monde fait de nos spectres
Espère sans te lasser
Qu'un beau jour viendra
Où la sombre fumée
Sur l'espoir se lèvera
Où les cendres du passé
S'envoleront au loin
Espère sans te lasser
Ce jour n'est pas si loin
Le vent qui fait bruire les arbres
Ou voler tes cheveux
Lui, pur et doux comme le marbre
Il ravira tes yeux
De par les feuilles qui dansent
De par ses mots chantants
Sa si belle souffrance
D'une vie de tourments
Écoute-le
Et tu m'entendras
Écoute-le
Peut-être tu me verras !
Car le vent porte les mots des morts
Dans ses chants tu vois les monts d'or
De ces contrées inaccessibles
À ton œil de vivant paisible.
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~5~
Le soleil rougeoyant sur l'horizon parfait
Et les poissons dansants sous les vagues moirées
Les formes élancées de cétacés géants
Dans les algues glacées, glissent silencieusement
La paleur du ciel mort dans le crépuscule noir
Reflètant marée d'or dans la fraîcheur du soir
La lune qui s'élève au delà des nuages
Si semblable à un rêve, un exaltant mirage
S'élançant de la mer, jaillit une forme sombre
Si pure et éphémère, illuminant dans l'ombre
La pauvreté du monde, ses richesses impures
Sa vanité immonde en guise de parure
Étincellante merveille voilée par la sagesse
Sous le soleil vermeille puissance vengeresse
Retombe sous les flots, au royaume des dieux
Sous un jour nouveau naîtra un monde glorieux.
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~6~
Une plume qui danse
Les vagues qui ondulent
Un foyer d'espérances
Qui doucement hulule
Sauras-tu me sauver,
Ô, lumière éclatante,
Des gouffres affamés
Qui sans cesse me hantent ?
J'ai perdu tout espoir
Dans la nuit effrayante
Puisses-tu de ce noir
Tirer mes cendres fumantes.
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~7~
Deux âmes entrelacées par les fils du destin
Unies à tout jamais pour un sombre dessin
Traçant de par l'acier dans le sang leur chemin
Tailladant sans pitié pour voir le lendemain
Le pouvoir de la haine qui corrompt les cœurs
Qui déchire et enchaîne puis se fait douleur
Les cris, supplications, étouffés sous leur lame
Sans bruit, stupéfaction, lacérés sans une larme
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~8~
Danse des feuilles dans le vent
Chant de la pluie qui tombe doucement
Tourbillon chantant de l'automne
Couleurs éphémères et atonnes
Gouttes qui ruissellent sur mon visage
Mélant eau du ciel et larmes volages
Tristesse silencieuse du monde
Face à la pluie et à ses gouttes rondes
Chantant, joyeux ruisseau
Emporte en ton sein et mes mots
Et mes peines, au supplice de mon âme
Aies pitité de mes prisons de larmes
Par les arbres et les pierres
Vous qui régissez la Terre
Voyez la peine et la douleur
Qui oppressent mes membres et mon cœur
Lavez, ô ruisseaux de sagesse,
Que le ciel dégorge sans cesse
Lavez mon être de l'ignorance
De la douleur et de la souffrance.
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~9~
Si l'eau, la terre, l'air et le feu
S'alliaient pour combattre les cieux
Tour ce qui vit et tout ce qui meurt
Périraient dans d'affreuses douleurs
La peine, le chagrin et la haine
Prendraient possession du monde
Ravageraient sans pitié de nous-même
Jusqu'à l'os nos squelettes immondes
Si l'homme, la femme et l'enfant
Se révoltaient dans le feu et le sang
La fin du monde signée serait
Car l'équilibre ultime brisé.
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~10~
L'eau coulant sur son visage
Lave les larmes qui tâchent ses joues
Coule, coule, eau douce et fraîche
Lave ses peines et ses maux
Trace ton chemin sur sa peau
Mouille ses cheveux en lambeaux
Toi, pluie divine, lumière fugace,
Ruisselle sur le monde et lave les traces
De ceux dont la perfidie et l'audace
Obscurcissent la lumière vivace
Qui tombe de tes yeux pleurants
Dans l'obscurité ignoble de l'ignorance
Nous dont la cécité est immense
Ruisselle, te dis-je, sans discontinuer
Sur nos yeux aveuglés
J'implore ta magie, si belle est bénie
J'implore aux cieux infinis, de nous laver
De nous ouvrir les yeux sur ce que nous avons fait
De faire naître en nos cœurs la honte d'un monde détruit.
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~11~
(sonnet étudié et planifié de toutes pièces)
(et en alexandrins s'il vous plaît)
La pluie dévalant sans bruit les monts solitaires
Traçant ruisseaux et fleuves entre les fleurs fanées
La pluie si belle mais pourtant si meurtrière
Fille du ciel, chanteuse célèste et dévouée
Couleur de feu mêlant le rouge, le pourpre et l'or
Fuilles dansantes sous la lune de l'aurore
Comme des danseuses tournoyant sur la scènes
Les arbres se défont de leurs brillants mécènes
L'été n'est plus, chassé par la blanche gelée
Qui refroidit les cœurs et qui nous fait pleurer
L'été n'est plus, la neige étouffe les alentours
Et puis mes larmes noyèrent mon cœur transi
Mon espérance comme les feuilles périt
Ainsi mourut mon âme dans l'hiver de l'amour.
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~12~
Regard de braise, souffle enchanté
Rouge comme les fraises ou bleu comme l'été
La mer rougeoyante sous les feux divins
Mon âme tournoyante sans but et sans fin
Ô vent frais et délicat
Toi qui connaît le monde par trois fois
Ô ciel paisible et doux
Toi qui regarde nos malheurs si fous
Ô nuit, noire comme l'encre des dieux
Qui enveloppe le monde une fois la nuit venue
Toi qui étouffe l'air et fait taire nos souffrances
Toi dont la présence est plus que bienvenue
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~13~
Écrire un poème, ce n'est pas compliqué
Il faut trouver la porte et posséder les clés
Il faut sentir les vers parcourir notre corps
Les rimes, telles des oiseaux, voleter dans nos veines
Il faut fermer les yeux, contempler l'océan
L'océan magique que renferme notre âme
Il faut sentir le vent qui frissonne sur la peau
Lui seul peut nous souffler le savoir des poètes
Ne vous inquiétez pas de trouver le bon rythme
Les rimes au début n'ont pas grandes importance
Laissez courire la plume sans penser plus loin
Écrivez simplement, sans penser au lendemain
Écrire est libérateur, tant pour l'âme que pour le cœur
Libérons-nous entre ces pages immaculées
Couvertes de l'encre de notre essence de couleur
Livrons-nous à ces cahiers muets qui encaissent sans juger.
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~14~
Ces voix qui me hantent sans cesse
Qui tournent autour de moi et m'agressent
Les voix de ceux qui sont morts
Dont sous terre sont immobiles les corps
Ces voix stridentes qui ne me quittent plus
Criant et hurlant à m'en assourdir
Ces voix désincarnées qui viennent du néant
Me rendent folle et me font mourir
Je ne pense plus, ne respire plus
Les voix tournoient sous mon crâne
Accaparant mon attention
...
Merci d'avoir lu
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