Le vice des larmes



Assise à la table
Mes cahiers devant moi
Attitude stable
Mais déviante, deja
Tenant dans ma main
L'objet du délit
Dans un mouvement vain
M'ôtant presque la vie.
Tandis que versant
Goutte à goutte des larmes,
Le ciseau tranchant
Faisant office d'arme,
Je découpe ma peau
Déchire son teint blanc.
Et tres vite le flot,
Rivière de sang
Coule de ma main
Si petite soit elle
Pareil à une goutte de vin
Et s'échappe de la frêle.
Deja le lendemain
Les regards se posent
Les soupçons incertains
Découvrent le pot aux roses.
Les lignes sur mon doigt
Fraîches cicatrices
Attirent vers moi,
Les condoléances du vice.
J'invente un propos
Je fein l'accident
Je brode au fil des mots
Un mensonge incessant.
Coincée par mon roman
Je ne peux dévoiler
L'affaire, qui pourtant
Devrait les alarmer.
Depuis, voyant la lame
Je ne peux m'empêcher
De rêver de son blâme,
De mes blessures souhaitées

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