L'amour

Comme un souffle minci

Comme une légère brise

Qui carress ton visage,

Qui t'esquisse un sourire.

Trop rapide pour prévoir

Invisible pour savoir

Il arrive en silence

A pas étouffés

Prêt à s'approcher.

Et ce sombre rituel

Effrayant et cruel

Offre joie et bonheur.

Mais d'un coup de couteau

D'un geste dans la peau

Atteint forcément le cœur,

Le saisi et l'agresse.

Plus un seul sentiment

Plus un seul ressenti

Juste le goût amer,

Fade et assassin

Qui subsiste en mémoire.

Le souvenir d'un bonheur

Proche et lointain

Brûlé sans procès.

Sans trop de raison,

Sans trop de justice

Qui tue lentement,

Empêche peu à peu

L'espoir d'un nouvel avenir

Seul le temps,

En devenir garant

Offrira un espoir.

Le prendre et le saisir

Ou s'apitoyer sur son sort

Tel est le choix fatidique.

Sans issue de secours

Sans moyen de sortie,

Mais s'écoule trop vite

Le temps imparti.

Choisis-tu de vivre

En espérant de trouver

Une autre personne

Qui ne sera pas touchée ?

Ou prends tu le chemin

D'un futur incertain

Forme de larmes

Causée par un deuil.

Peu importe le choix

Peu importe le temps

Il faudra, je le crains

Garder le goût de la veille