La fillette - 3

Une fillette est là, 
Elle est assise, 
Recroquevillée sur elle-même, 
Dans un coin d'une pièce obscure.

Elle est là, 
Assaillie par d'horribles pensées, 
Voulant les chasser, 
Mais ne parvenant qu'à les alimenter.

Tantôt ces anges, 
Ces amies, 
Sont là 
Pour la relever.

Mais tantôt, 
Ils sont absents, 
Où sont-ils ? 
Elle n'en sait rien.

De grosses larmes coulent sur son visage, 
Pourtant personne ne les voit. 
Ces larmes 
Sont invisibles.

Est-elle vraiment chez elle ? 
Ne dit-on pas qu'on se sent bien et en sécurité chez soi ?

Oui, 
Elle est chez elle, 
Mais pas dans un lieu accueillant qu'elle aime. 
Ça non, 
Ce n'est qu'une 
Prison.

Elle rêve de partir, 
Rêve de liberté, 
De retrouver ses amies, 
Ces personnes qui sont plus présentes que sa propre famille. 
Mais non, 
Elle ne peut pas sortir de prison.

Cette cage 
Qui la garde enfermée, 
Et ces parents,
Instrument de torture.

Ces larmes coulent 
En silence, 
Dans la solitude, 
Au milieu de ce manoir 
De cauchemar.

Et le goût métallique 
Du sang 
Envahit sa bouche, 
Pendant que 
Sont visage est inondé,
Par des larmes salée

Elle n'a que deux moyens de sortir : 
Attendre 
Qu'on lui ouvre, 
Ou 
Quitter 
La vie.

Mais elle refuse 
Pour ses amies 
Cette seconde option, 
Pourtant si séduisante. 
Et donc, 
Assise dans sa cage, 
Elle attend.

Voilà ce qu'elle est, 
Ce qu'elle vit 
Dans la réalité. 
Mais ces amies, 
Ces lumières, 
Sont espoir 
Et toujours là.

Ils sont là, 
L'envolant dans la seule 
Et unique chose 
Qui la sauve : 
L'amour.

Ils sont toujours là
A la soutenir
Et à lui donner la force de tenir
Au milieux de ce chaos

Il y a toujours une lueur d'espoir, 
L'amour, 
Pas celui de sa famille, 
Mais celui de ses amies. 
Oui, c'est ce qui la sauvera.

Alors, 
Au milieu de cette obscurité, 
Une fillette est recroquevillée, 
Entourée d'une boule de lumière, 
D'amour, 
Qui la protège.

Qu'adviendra t'il
Si
L'amour
S'éteint
Et la laisse
Seule
?