2# l'autostoppeur

Aujourd'hui on est le 27 Août et j'ai 15 ans. La journée touche déjà à sa fin. Avec mes parents, nous avions décidé de passer la journée à la plage mais finalement on s'était baladé dans la ville d'à côté en faisant du shopping.

Le climat de cette région là était très instable: effectivement, le matin il y avait un soleil éblouissant mais cet après midi la pluie a pris sa place. Une pluie qui semblait se déchaîner avec le temps; si bien que mes parents décidèrent de rentrer. On chargea mes achats dans le coffre et on s'installa dans la voiture. Je précise même si c'est sans importance que je passe toujours par la portière droite parce que la gauche marche une fois sur deux ( Mon père possédait cette voiture depuis très longtemps). On se mit donc en route.
Ca faisait longtemps que mes parents et moi n'avions pas passé du temps ensemble. Je pense que c'est parce que quand j'avais cinq ans, il y avait eut un accident avec mon défunt grand frère de deux ans mon aîné. Il était tombé du train en marche dans lequel on était et s'était fait broyer la partie gauche de corps par les roues. Il en avait succombé. Je me rappelle avoir été très triste et mes parents aussi.
Un éclair déchire le ciel. Je m'enfonce encore plus dans mon siège: on passe devant l'hôpital psychiatrique du coin. Ce n'était pas la première fois mais j'avais toujours l'impression qu'on pourrait se faire attaquer par un évadé. Je sais que c'est de la paranoïa pourtant je n'y peux rien. Mais mon père est en train de ralentir la voiture. Mais pourquoi?! on devrait plutôt accélérer! Puis finalement la voiture s'arrête devant un silhouette imposante. C'est un homme qui a un chapeau enfoncé sur sa tête; on voit mal son visage. Il se présente: Jean-Marc Tromal. Apparemment,sa voiture a un pneu crevé. Et on a même destination.
Il entre donc par la portière gauche enfin il essaie. Il réussi enfin mais avec un craquement. Il s'installe près de moi! Je me rapproche encore plus de la portière droite. Mes parents redémarrent. On est de nouveau en route avec cet individu. C'est bizarre...Il y a des tâches sombres sur les manches de son manteau...du sang...?
M Tromal il avait dit? La vitre est couverte de buée. Je peux l'écrire. T...R...Ô...M...A...L...
Attendez... à l'envers ça fait L...A...M...Ô...R...T....
La mort?! Un éclair déchire le ciel pile à ce moment la. Je me rends compte qu'il m'observe en souriant. Efface ça tout de suite! Peut-être qu'il n'a pas remarqué. Mais son sourire s'agrandit ça veut dire qu'il sait...c'est pas bon.
Je le regarde donc toujours dans le reflet sans pouvoir m'en empêcher. Un éclair frappe. Je lis sur ses lèvres qui remuent: je vais te tuer. Non! C'est impossible. Je divague c'est tout. Mais un éclair frappe encore je sursaute cette fois. Cette fois je l'entends clairement le dire: je vais te tuer.
Il faut que je prévienne mes parents... mais il est tout près de moi j'ai l'impression qu'il s'est rapproché. C'est pas bon du tout! J'ai envie de pleurer. Je le regarde de front, implorant. Et je le vois qui plonge sa main dans son manteau. Je vois déjà l'éclat argenté de l'arme qu'il s'apprête à brandir. J'hurle. Avec le peu de force que j'ai, je le frappe de mes deux jambes. Miracle il est éjecté.
Mes parents, abasourdis, arrêtent la voiture. Il y avait un camion à pleine vitesse derrière nous. Il l'avait écrasé.
Mon père est en train de discuter avec le chauffeur du camion. Je ne comprends pas pourquoi ma mère me regarde avec...de la tristesse?
Mon père a fini de parler avec le camionneur. On remonte en voiture. Sauf que l'on fait demi-tour. C'est le chemin qui mène à l'hôpital psychiatrique. Avec ma mère on reste dans la voiture. Mon père est allé parler avec le médecin-directeur. Puis on vient me chercher. Le directeur me parle longuement pendant que mes parents s'en allaient.
Je retourne enfin dans ma chambre; ça devait faire au moins 9 ans que je ne l'avais pas quitté.
Apparemment, l'homme ne s'appelait pas Tromal mais Tromport. Il était jardinier et n'avait pas de casier judiciaire. On a retrouvé sa voiture à la sortie de la ville où mes parents et moi avions passé la journée. Ce qu'on retrouva dans sa main n'était qu'un paquet de cigarette.
...enfin.. c'est ce qu'on voulait me faire croire tout comme il y a 10 ans lorsque mon frère était mort. Et dire qu'on m'avait accusé comme ça! Mais je ne les croirai pas. Je m'allonge en me demandant combien de temps je devrais encore attendre avant de revoir mes parents.

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Alors est-il vraiment méchant?


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