9 - Attirance

Je crois que je vais mettre cette saison en PEGI 18... Non ?

---

Point de vue Michiko

<< BONNE ANNEE !! >>

Voilà le tout premier nouvel an avec Katsuki... Cette fois, je le fête chez lui, avec ses parents. Mon père m'envoie un message en me souhaitant la bonne année également, mais il n'a pas pu se libérer cette année. C'est un cas exceptionnel, la commission de sécurité publique l'a fait convoqué pour une affaire top secrète mais c'est bizarre, d'habitude ils convoquent les pro héros avec qui ils sont en relation. Je ne vois pas ce que mon père a un rapport avec eux.

Boh, encore une affaire au sujet de Mizuhara Corp...

Bref ! Ce soir, à minuit, je trinque avec ma "belle famille". Ca me fait drôle de penser comme ça alors que Katsuki et moi, on est juste ensemble sans être fiancés et ça ne dure que depuis quelques mois. Ses parents semblent déjà m'avoir adopté au sein de la famille et c'est comme si Katsuki et moi vivions réellement ensemble.

On nous laisse même dormir ensemble !

En réalité ces cauchemars me pèsent beaucoup en ce moment. Je ne sais pas de quoi ou de qui je dois me méfier, c'est assez confus dans ma tête... Même Hibiki ne me hantait pas de la sorte, je veux dire aussi "brutalement" au point d'avoir le coeur palpitant au réveil. À chaque fois j'ai l'impression froide de tomber dans un gouffre sans fond, puis la sensation d'être étranglée par des mains invisibles. Et ces yeux dorés que je vois sont exactement ceux de cette personne que j'ai croisé avant la soirée de Noël. Elle portait un masque mais je suis persuadée que c'était une femme. Je devrais peut être la retrouver, mais comment ? Je ne sais même pas à quoi elle ressemble.

Rien n'est clair dans tout ça...

<< Mich' ? appelle Katsuki à côté de moi. >>

- Heu oui ??

<< Ca va ? >>

Je remarque alors que toute la famille Bakugou me dévisage, visiblement l'air inquiet. Je leur souris en agitant la main.

- Oui oui j'avais juste la tête ailleurs !

<< Tu es sûre ? s'inquiète Mitsuki. >>

<< Tu dois être fatiguée, il est minuit passé... suppose Masaru. >>

- Sûrement...

Je finis mon smoothie aux fruits rouges et me lève en remerciant les parents de Katsuki pour leur accueil. C'est vrai, je suis un peu fatiguée mais je n'ai pas encore sommeil. Katsuki me toise un peu du regard, comme s'il avait deviné à quoi je pensais.

Après avoir rangé la vaisselle on est vite partis se coucher. Sans pour autant trouver le sommeil. Les parents de Katsuki partent dormir un peu plus tard, tandis que lui et moi restons murés dans le silence sous les draps. Je suis blottie dans ses bras et je sens sa main s'emmêler machinalement dans mes cheveux. Sa chaleur m'apaise et encore une fois je n'ai plus peur de rien...

Ou peut être que d'une seule chose...

<< Hé. Tu stresses pour le stage ? >>

- Un peu... Un mois sans te voir...

<< Tss... Restes concentrée tu veux. >>

- Oui oui... soupirai-je. Et puis c'est peut être mon oncle, mais je ne connais pas Typhon. Imagine qu'il n'ait jamais entendu parler de moi, ou qu'il ne veuille pas me connaitre même si je suis sa nièce. Je m'attends à tout à cause de tous ces secrets de famille... J'aurais été plus à l'aise avec oncle Enji tiens...

<< Mich' tu peux pas non plus avoir tout le confort du monde, grogne-t-il. Et même si Typhon te prend en grippe, on s'en tape. Montre lui juste ce que tu vaux. C'est tout, alors arrête de te foutre la pression. >>

- D'habitude tu ne dis jamais que tu crois en moi de cette façon...

<< J'ai toujours cru en toi idiote. >>

Sa franchise sans nom m'étonnera toujours... Je souris, taquine.

- Ce n'est pas ce que tu disais à notre rencontre.

<< Roh ça va hein, râle-t-il. >>

Je me blottis un peu plus contre son épaule en fermant les yeux. Il a réussi à m'apaiser l'esprit et rendu ma motivation. Katsuki s'est beaucoup adouci dernièrement, ça me déstabilise parfois, mais ça me fait plaisir qu'il soit aussi réceptif et compréhensif. Il est à l'écoute de mes craintes, même si je sais qu'il a changé à cause de mon séjour à l'hôpital, le soir où j'ai failli mourir. Je ne suis pas complètement idiote, je l'ai bien compris que ça l'a marqué. Il a peur, je le sens...

Mon coeur palpite alors que mes yeux cherchent les siens.

<< ... Quoi ? >>

Sans un mot je plonge timidement mes lèvres sur les siennes avec une promesse dans la tête. Une promesse que je me jure à tenir. Qu'on me punisse de la trahir...

- Kat'... Je n'ai pas été très attentive cette année, et j'ai beaucoup gaffé. Je t'ai inquiété et tu redoubles d'effort pour moi. Tu sais que tu es ma source d'inspiration et tu n'as pas peur de me dire les choses telles qu'elles sont, sans me ménager. Jusqu'à être cru dans tes paroles... Alors voilà. J'ai trop souvent perdu, mais à partir de maintenant je jure de ne plus perdre un seul combat. Je gagnerai même si je dois être aux portes de la mort.

Il tressaille et ses cheveux se hérissent. J'entends bien qu'il ne veut pas entendre ça, mais c'est ma décision. Il ne peut que l'accepter. Je caresse sa joue tendrement en emprisonnant son regard rubis.

- Je te promets de ne plus t'inquiéter. D'être à la hauteur et te montrer que tu es un très bon coach. Plus jamais... Plus aucune défaite à partir de maintenant. Et je te prouverai que je serai autant capable de devenir le prochain Symbole--

Il ne me laisse pas finir qu'il m'embrasse fougueusement en attrapant ma nuque, sans doute pour éviter de m'entendre lui rappeler que je suis sa rivale. Il est beaucoup trop fier pour l'entendre. Je réponds en me laissant succomber à cette fougue délicieuse, mais quelque chose en moi a changé depuis peu. Plus je regarde Katsuki gagner en puissance, plus je suis attirée par ce qu'il dégage. 

Non...

Enfin oui, mais c'est beaucoup plus... intime.

Je recule légèrement en reprenant mon souffle et plante mon regard dans le sien, et je crois que lui aussi a senti cette étrange chaleur. J'ai l'impression que l'eau de mon corps bouillonne. Alors c'est ça de ressentir le désir charnel ? Je rougis en embrassant timidement ses lèvres, je ne sais vraiment pas ce qui m'arrive ce soir. Je frémis au contact de ses mains sur mes hanches alors qu'il ne fait rien de spécial, ni d'obscène. C'est juste... agréable.

Mais je ne l'ai jamais fais et je ne sais pas comment m'y prendre, ni si Katsuki en a envie. Enfin je crois qu'il n'a pas besoin de me le confirmer, ses yeux me dévorent.

- C'est...

<< Bizarre ? Ouais... >>

- Mais... J'imagine que tu n'as pas de...

<< Non. >>

- J-Je veux dire, peut être que tu n'en as pas envie ! rougissai-je en m'éloignant.

<< Pas du tout ! se braque-t-il en me tournant le dos, malgré tout rouge pivoine. >>

Et voilà qu'on est tous rouges de gêne... Je cale mon dos contre le sien en essayant de calmer mes ardeurs, mais j'avoue que c'est difficile. C'est vraiment intense... Mais on n'a rien pour se protéger. On a que quinze ans, je ne veux pas risquer le moindre dérapage qui pourrait porter préjudice à Katsuki. Pourtant j'en ai très envie...

Dommage, ça ne sera pas pour cette fois, mais...

- C-C'est bien aussi les préliminaires...

<< Je pense qu'on devrait dormir maintenant. >>

- ...

<< ... Ca va être dur ouais... >>

Je retiens un léger rire en l'entendant marmonner dans son oreiller et joue avec le collier qu'il m'a offert au bal de mon père. Fabriqué avec les morceaux de la barrette de ma mère, je ne suis pas prête de l'oublier. Il savait à quel point ce bijou était important et il l'a fait retransformer pour moi.

- Je t'aime Katsuki... Pardon de ne pas si souvent te le dire...

Je le sens bouger dans mon dos et ses bras entourent ma taille alors que son menton se cale contre mon épaule. J'attrape sa main et la serre contre mon coeur.

<< Tu tiendras ta promesse ? >>

- Je le jure sur mon âme.

<< Alors t'as pas besoin de me le dire toutes les cinq secondes. J'ai compris... >>

Je souris en combattant contre moi même pour ne pas prendre possession de lui tout entier, chaque parole sage qu'il prononce me met en transe. Puis je me retourne vers lui et répond à son baiser beaucoup plus doux et attendrissant en laissant ses mains parcourir les zones de mon corps qu'il se gardait de toucher, dans une lenteur et patience presque surréalistes chez lui. Je passe simplement mes mains sous son tee-shirt pour le lui enlever, et rien qu'à voir ce corps si bien sculpté me donne des envies étranges. Mais bien sûr, je sais qu'on ne pourra pas aller plus loin que les caresses et les baisers.

Mon dieu Papa, si tu savais je crois que tu voudrais le tuer pour oser me toucher...

Et puis Katsuki s'en va pour un mois. Qui sait quand est-ce que je pourrai le voir ou lui envoyer un message ? Autant profiter de cette nuit calme juste tous les deux.


À suivre...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top