chapitre 9 ✔️
Je crois que je vais enfin me lancer aujourd'hui.
Oui, c'est décidé, je vais affronter mon père, j'ai pu avoir son adresse sur Internet.
Je téléphone à Henry pour lui parler de mon projet, et il est d'accord pour m'accompagner.
Quand je descends au salon, je vois maman assise dans la cuisine, une tasse une café à la main.
— bonjour Joanna, tu as passé une bonne soirée hier ?
— oui, tu dormais quand je suis rentrée
— j'étais morte de fatigue, je suis officiellement en vacances
— super, profite bien
— c'est quoi ton programme d'aujourd'hui ?
— je vais rendre visite à Papa
— quoi ?!
— je savais que tu réagirais comme cela, je sais que ça ne te fait pas plaisir, mais j'ai besoin de lui parler
— je ne sais vraiment pas où tu trouves l'énergie de faire face à toute cette situation
— je dois le faire Maman et c'est grâce à toi que j'ai toute cette énergie, tu es tellement courageuse, ça me donne la force d'aller le confronter
— tu sais pas à quel point je suis fière de toi
— merci beaucoup Maman
Le bruit des klaxons me font sursauter.
— c'est sûrement Henry, je devrais y aller... Mais ça va aller pour toi
— bien-sûr, vas-y, ne le fait pas attendre
— bon d'accord, bonne journée Maman
Je l'embrasse sur la joue, puis je me dirige vers la sortie.
— bonjour Henry
— bonjour Joanna, tu es prête ?
— je crois que oui
— bon d'accord on y va
Il entre l'adresse dans le GPS, puis nous nous mettons en route pour la maison de mon père.
Après 1 heure, nous arrivons enfin.
Moi qui croyais que la maison d'Henry était un château, je me suis largement trompée.
La maison de mon père est tout simplement énorme, c'est comme les maisons comme dans les films Hollywoodiens.
— elle est énorme cette maison, ton paternel doit être super riche
— riche ou pas, il ne c'est jamais occupé de nous
J'arrive devant l'entrée, et j'hésite un moment avant de frapper.
Mais la main rassurante qui se trouve sur mes épaules, me donne le courage nécessaire pour appuyer sur la sonnette.
Après quelques secondes, une femme un peu âgée et habillée en femme de ménage vient nous ouvrir la porte.
— bonjour, que puis-je faire pour vous ?
— je voudrais voir Brad
— Mr Steven n'est pas en mesure de recevoir pour le moment, ordre de la patronne
— dans ce cas, j'aimerais parler à votre patronne
— dans ce cas suivez moi
Nous entrons dans la maison, et je ne peux pas m'empêcher d'être émerveillée par le luxe de la déco, tout a l'air tellement Cher.
La servante nous installe dans le salon, puis part chercher sa patronne.
Pendant que nous patientons, je prends un cadre photo qui se trouve sur l'un des meubles.
Sur la photo, il y a lui, sa femme, son fils et sa fille, ils ont l'air d'une famille heureuse.
Après quelques minutes, j'entends des pas qui se rapprochent, et devant moi se tient la femme le l'autre jour, mais cette fois elle n'a pas l'air triste, elle affiche un sourire charmant quand elle me voit.
— Joanna, je suis tellement heureuse de te voir
Elle essaie de me prendre dans ses bras, mais je me pousse sur le côté, elle comprend vite que ce n'est pas encore le moment.
— bonjour Madame
— pas besoin de l'appeler Madame, appelle moi Palma et c'est qui ce charmant jeune homme
— c'est mon ami Henry
— ravi de vous rencontrer Madame
— je suis venu voir mon père, ensuite je m'en irai
— tu as l'air sur les nerfs, tout va bien ?
— vous ne savez pas toute l'histoire je suppose
— quel histoire ?
— celle de ma maladie
— tu es malade ? Je n'en savais rien
— alors vous n'avez pas à comprendre
— très bien, viens je vais te conduire à sa chambre, ton ami vient aussi ?
— oui, bon on y va
Pendant que nous nous dirigeons vers la chambre de mon père, j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure.
Henry se penche pour me murmurer quelque chose à l'oreille.
— tu devrais être plus gentille avec Palma, tu vois bien qu'elle essaie d'être gentille et qu'elle ne sait rien de l'histoire
— tu as peut-être raison, merci
Nous arrivons devant la porte et Palma se retourne pour me faire face.
— je retourne à mes occupations, pense à me dire au revoir en partant, j'ai un petit cadeau pour toi
— ce n'est pas la peine
— j'insiste, à plus Joanna
Je frappe à la porte et il nous dit d'entrer, j'ouvre la porte et Henry et moi entrons.
— bonjour Brad
Il lui faut encore plusieurs secondes avant de savoir qui je suis.
— Joanna ? C'est bien toi ? Tu es toujours en vie ?
— comme tu peux le voir
— mais les médecins ont dit...
— les médecins ONT dit ! Tu ne t'es jamais soucié de nous un seul instant durant ces 17 dernières années
— si tu savais combien je suis désolé, je sais vrai...
— arrête avec tes excuses, je ne suis pas là pour les écouter, je suis seulement venue te dire que ton souhait va bientôt se réaliser
— de quoi tu parles ?
— du fait que tu es toujours voulu ma mort ! Tu n'as jamais voulu avoir un enfant malade, donc quand les médecins ont dit que je n'allais pas tenir plus de 5 ans. Ton souhait était que je meurs le plus vite possible, comme cela tu n'aurais pas à dépenser ton sale argent
— je sais pas quoi dire...
— tu ne devrais rien dire, laisse moi finir de parler, tu sais comment j'ai fait pour survivre tout ce temps ? Parce que même si je n'ai pas eu la chance d'avoir un père, j'ai eu une Maman extraordinaire. Elle s'est battue pour que je puisse avoir les soins nécessaires. Elle a dû faire des boulots entre celui du bureau et pleins d'autres, juste pour acheter mes médicaments. Elle a dû passer des nuits entières à prendre soin de moi, juste parce que j'avais de la fièvre. Elle a dû sacrifier son temps, juste pour m'apprendre à lire et écrire car je ne pouvais pas aller à l'école. Elle a dû demander de l'argent à ses amis, juste pour pouvoir acheter une maison où je ne me sentirais pas étouffée. Tu comprends ce qu'elle a fait pour moi, et toi, que faisais-tu pendant ce temps, tu te construisais un empire pour ta petite famille n'est-ce pas ?
— je ne savais pas que vous aviez enduré toutes ses choses
— et ce n'est pas encore fini, le pire, c'est qu'elle a dû te donner son sang pour que tu survives. JUSTE parce je le lui ai demandé ! Ton sale argent que tu as gagné n'aurait pas pu te sauver. C'est celle que tu as abandonnée qui t'a sauvé. Juste parce que je lui ai dit que je n'aimerais pas que tes enfants vivent la même chose que moi
— c'est elle qui m'a sauvé ?
— oui, ta femme est venu nous supplier de te venir en aide... Tu sais l'une de choses qui m'a permis de tenir malgré la douleur, c'était de voir la surprise sur ton visage et je suis pleinement satisfaite. Dans exactement 6 jours je vais mourir, alors tu n'auras plus à t'inquiéter
— 6 jours ?
— je crois que j'en ai fini
Je me retourne pour partir, mais j'ai soudain la tête qui tourne, ma vision devient flou et je sens quelqu'un me tenir pour m'empêcher de tomber dans les pommes.
— Joanna, regarde moi, tout va bien ?
— j'ai la tête qui tourne, on devrait y aller, je ne me sens pas très...
La dernière chose dont je me souviens, c'est Henry qui me soulève du sol.
J'ouvre lentement les yeux et vois des visages au dessus de ma tête.
— où suis-je ?
— salut Joanna, tu t'es évanouie
— à bon ?
Je me redresse, et sens une douleur vive au niveau de mes tempes.
— je crois que tout va bien
Palma me saute dans les bras en me serrant très fort contre elle.
— oh ma pauvre, j'ai eu tellement peur
— j'étouffe
— désolée, c'est l'émotion
Mon père qui était resté silencieux depuis tout ce temps se met à parler.
— je suis content de te voir que tu vas bien
— Henry, on devrait rentrer, la nuit est déjà tombée
— je t'ai fait tes injections pendant que tu dormais
— merci
— tiens Joanna, c'est un cadeau de ma part pour ta mère et toi, et j'en ai un aussi pour ton ami
Palma me tend 3 énormes boîtes de chocolat.
— merci beaucoup Palma
— c'est le moins que je puisse faire après ce que ta mère et toi aviez fait pour nous
Je me lève pour partir, mais mon père me retient par la main.
— je suis prêt à payer tout ce qu'il faut pour que tu vives
— ça ne sert plus à rien, je suis déjà à la phase finale, si tu veux me faire plaisir n'abandonne pas la nouvelle famille que tu as
— bien sûr, j'espère que tu trouveras un jour la force de me pardonner, j'étais tellement jeune, je n'ai pas pensé à ce que je faisais
— je te pardonne, je n'ai plus assez de temps sur terre pour passer le peu que j'ai à t'en vouloir
— merci beaucoup
Il me prend dans ses bras et pour une fois, pour la première fois, je sens l'amour d'un père.
Je prends aussi Palma dans les bras, elle l'a vraiment mérité, c'est une personne génial.
Nous disons au revoir et Henry me ramène chez moi.
Je suis tellement fatiguée pour raconter ma journée à Maman.
— je te raconterai tout demain
— dors bien mon ange
À peine ma tête s'est posée sur l'oreiller, que je m'endors.
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