02.

Devant la vieille porte, un tremblement incontrôlables me fait vaciller. J'ai envie de fuir. Écoutant mon instinct, je me retourne lorsqu'une main froide saisit mon poignet et me tire vers l'arrière. Le cœur battant rapidement, je me cogne le dos contre une surface plutôt chaude et agréable. Malgré tout, la voix reconnaissable de mon ancien professeur me fit sursauté, restant immobile.

— Ne reste pas devant la porte, entre.

Sa voix était faible, murmurée, presque comme une supplication. Alors que je tourne ma tête, j'ai eu le temps d'apercevoir les yeux rouges profond de Severus. Son teint blafard est plus prononcé, cela m'angoisse à mesure que mes pas se dirige vers la demeure du vampire.

Il y fait chaud. Ce n'était pas très accueillant et il fallait beaucoup de produit pour effacer les diverses tâches et poussières qu'il pouvait y avoir pour que ce le soit.

D'une voix enrouée Severus prend la parole, me transperçant avec son regard.

— Pourquoi es-tu là ?
— Lucius m'a expliqué ton état.
— Traître, conclut-il avant de s'asseoir sur son siège. 
— Je l'ai un peu forcé à me dire où tu était.
— Pourquoi es-tu là ?
— J'ai rencontré un vampire durant mon voyage, il était dans la même situation que toi. Il lui fallait une Calice.

À ce terme, Snape blanchit encore plus. Avoir un compagnon est très important pour les vampires.

— Jamais, dit Snape fermement. 
— Quoi ? demandais-je perdu. 
— Jamais, répéta-t-il. Jamais, je ne veux pas avoir de calice.
— Tu risques de mourir par Merlin !
— Bon sang Harry ne rend pas la situation plus compliquée qu'elle ne l'est déjà ! J'aurais dû mourir durant la guerre et miraculeusement tu réussis à me maintenir en vie ! Encore aujourd'hui tu tentes de me sauver mais tu sais aussi bien que moi que personne ne voudra se lier avec moi !
— Tu es tellement têtu, dis-je en grognant. 
— Et toi trop envahissant. Ce n'est pas parce-que tu connais tout de moi qu'il faut que tu joues la mère poule Harry.  
— Je ne veux pas que tu me considère comme ça.
— Comment alors ? grogna le maître de potion.
— Oublie, je savais que tout ceci ne rimerait à rien.

Sur ces mots, je me dirige vers la porte d'entrée pour sortir de cette atmosphère lourde. Il ne le savait pas et il n'avait pas besoin de le savoir. Trop têtu et aigri, Snape ne pouvait pas comprendre, il n'allait pas comprendre. Mes motivations pour le maintenir en vie sont pourtant simples, je suis amoureux de Severus Snape. Depuis le premier cours que j'ai eu avec lui, tentant désespérément de faire de mon mieux en potion. Cependant j'ai vite compris que je n'arriverais à rien si je tentais la perfection, avec lui en potion rien n'était parfait, alors je faisais exprès d'exploser un maximum mes chaudrons. Une réaction certes enfantine, mais ça avait fonctionné, jamais son attention et c'était le principal.

Tandis que je met un pied à l'extérieur, deux bras me retiennent. Cette fois, mon coeur loupe un battement en sentant ces bras entourant ma taille, son souffle dans mon cou ainsi que son torse contre mon dos. Il avait fouillé dans ma tête.

— Encore maintenant. T'es barrières sont ridicules, n'importe qui peut les franchir à moins que d'être completemebnt stupide, grogne Snape, je ne savais pas que tu-
— Je t'arrête tout de suite, c'était il y a un siècle, je ne t'aime plus maintenant

Après ces mots, le vampire grogne contre moi. Je pouvais sentir dans mon cou son regard carmin me fusiller sur place.

— Tu es marqué c'est ça ?
— Oui, avouais-je en baissant la tête.

Ses bras autour de moi se resserre un peu plus. Rapidement il me fait entrer à nouveau dans sa maison, la porte est à présent face à moi.

— Pourquoi tu es loin de ton vampire si tu es marqué ? Pourquoi tu t'inquiètes pour moi alors ? fit Snape la voix tremblante. 
— Il m'a trompé en baisant avec une prostituée. Tu sais aussi bien que moi qu'une fois qu'un vampire mord une autre personne, il peut choisir sa Calice. Il l'a choisi elle et la marquer sexuellement.
— Tu n'étais pas encore officiellement sa Calice, en conclus t'il.

Je ne réponds pas à ce qu'il vient de dire, je n'ai pas été plus affecté que cela. Cependant le pouvoir de la marque me réclame sans cesse son corps, maintenant bien qu'elle soit là, les effets s'estompent.

— Deviens mien.
— Je ne peux pas, Severus.
— Deviens mien. Mon calice. Soit à moi, accompagne-moi, termina-t-il d'une voix tremblante.

Alors que je me laisse du temps pour assimiler ces paroles, je sens ses mains glisser sur mes hanches. Il me murmure à l'oreille des promesses que personne ne pourrait refuser, que mon ancien vampire n'a jamais fait. Au fond de moi une angoisse prend forme, je ne pouvais pas refuser mais en même temps je voulais refuser. Snape n'est pas le genre d'homme qu'on apprécie. Impétueux et froid, il ne laisse jamais place à la tendresse et est franc dans ses explications. Au fond c'est se que j'ai toujours aimé chez lui. Trouvant le temps sans doute long, je sens sa langue parcourir mon cou, me faisant sursauté. Mon visage prend une teinte rouge et mon souffle devient saccadé.

Jamais au grand jamais je n'ai ressenti ses sensations-là avec l'autre vampire. Et pourtant il a tenté, mais je l'ai toujours repoussé. Car les sentiments que la marque produisait me faisaient croire que j'étais bien. À croire que même avec la marque, nous restons maître de nous-mêmes.

— S... Snape. Arrête ton cinéma, je ne changerais pas d'avis, dis-je en mordant ma lèvre inférieure. 
— Je t'en supplie Harry, j'ai besoin de toi, me chuchote-t-il à l'oreille.

Alors que j'allais répondre le oui que tous deux désiraient tant, une sonnerie discontinue et désagréable me fait sursautée. Rapidement bousculé d'un rêve merveilleux à la triste réalité, je me retrouve dans ma petite chambre en Australie, le souffle saccadé et mon membre bien tendu.

◇◇

Particulièrement sadique ce soir, j'ai voulu vous faire bavé mdr.

Chapitre 2 fini.

967 mots 5 novembre 2019.
1023 mots 1 novembre 2021.

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